« Journaliste à Paris-Normandie depuis 27 ans, je suis globalement,
d'accord avec l'analyse de la situation de notre journal que livre mon
ancien confrère (mais toujours journaliste dans l'âme) Jean-Charles
Houel.
Je souhaite cependant préciser que heureusement, «
Paris-Normandie » n'est pas encore mort. En effet, des repreneurs se sont
manifestés, en la personne de Xavier Ellie (ex-directeur du Progrès) et
Denis huertas (ex-directeur du Dauphiné Libéré. En travaillant avec eux
sans relâche, en les aidant à finaliser leur projet, les élus du
personnel (SNJ et CGT) ont permis que le tribunal juge " acceptable" leur
offre. Une audience aura lieu le 20 juillet, et le jugement du tribunal
de commerce du Havre sera sans doute prononcé entre le 25 et le 28
juillet. Le personnel espère, bien sûr, que le tribunal attribuera
l'affaire aux deux repreneurs, même si 85 licenciements sont annoncés.
Mais c'est cela ou la liquidation...
Le cas de Paris-Normandie
reflète en tout cas, la « légèreté » (le terme est sans doute trop
faible) de Philippe Hersant. L'héritier, exilé fiscal en Suisse,
continue à faire prospérer, outre-Léman, son empire de presse, tout en
laissant « crever » ses titres en France, alors qu'il a bénéficié
largement des aides à la presse des gouvernements successifs.
Après
Paru-Vendu, l'an dernier, Paris-Normandie aujourd'hui. Et demain, le
pôle Champagne-Ardennes-Picardie (L'Union, Liberté-Champagne,
l'Ardennais, Est-Eclair...)? Puis Nice-Matin et La Provence ? Le nouveau gouvernement ne peut laisser se poursuivre plus longtemps la casse sociale au sein du Groupe Hersant Média. »
François Charmot
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