En 2001, dans son livre, Libre, il écrivait : «A partir du
moment où ils [les étrangers non communautaires, ndlr] paient des
impôts, où ils respectent nos lois, où ils vivent sous notre territoire
depuis un temps minimum, par exemple de cinq années, je ne vois pas au
nom de quelle logique nous pourrions les empêcher de donner une
appréciation sur la façon dont est organisé leur cadre de vie
quotidien.»
En 2001, dans il répétait qu'à titre personnel, il demeurait favorable à ce vote considéré comme un élément d'intégration. Mais la campagne de 2012, orchestrée par le dénommé Buisson, a conduit Sarkozy, l'auteur de ces lignes, puisqu'il s'agit bien de lui, à renier son point de vue et à s'opposer au vote des étrangers dont il fait aujourd'hui un épouvantail pour s'attirer les voix d'une partie des électeurs de Marine Le Pen. Il est évident que François Hollande saura le lui rappeler lors du débat qui opposera les deux hommes le 2 mai prochain sur les chaînes de télévision.
Il s'agit d'un trait de caractère de Sarkozy. Il est changeant, inconstant, velléitaire, imprévisible. Et quand il accuse François Hollande de finasser et d'être une anguille (n'est-ce pas M. Copé ?) il suffit de les renvoyer aux 60 engagements de François Hollande, engagements écrits noir sur blanc et rendus publics à des millions d'exemplaires. Comment peut-on ignorer le programme de la première année de François Hollande à l'Elysée quand on est, comme M. Copé, responsable de l'UMP, parti du candidat en perdition ? Il y faut une forte dose de mauvaise foi, une propension au mensonge et un élan pour la propagande portée à un haut degré d'indignité.
D'ailleurs, François Hollande tiendra, demain une conférence de presse qui lui permettra de répondre à toutes les questions et sur tous les sujets. « Ça changera » a-t-il remarqué avec ironie.
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