Bernard Thibault en visite sur le site M-Real (DR) |
Vendredi dernier, les salariés
futurs licenciés de l’usine M-Real d’Alizay ont reçu la visite de Bernard Thibault,
secrétaire général de la CGT. Thierry Philippot, secrétaire du CE, a souligné
les deux axes de l’action en cours : négociation des congés de
reclassement, garanties et indemnités possibles (90 000 euros contre une
indemnité légale de 10 000 euros).
Heureuse surprise, le propriétaire finlandais a
accepté de ne pas démonter les équipements et machines. La maintenance et la sécurité
continueront d’être assurées afin de ne pas empêcher un projet alternatif. Les
salariés considèrent que la menace de l’Etat de faire payer la dépollution au
prix fort a joué son rôle. Thierry Philippot a déclaré : « Nous avons fait tout ce qui était possible, par tous les moyens à notre
disposition.
Alors que 900 entreprises ont licencié depuis un an, alors que 1000 emplois par
jour disparaissent, je forme le vœu que notre flambeau
soit repris par d’autres, et que cela débouche sur un grand mouvement pour
l’emploi qui fasse réfléchir les possédants et les licencieurs.»
Pour accueillir Bernard Thibault, de nombreux militants étaient présents
ainsi que des élus du PS, du PCF, du NPA. Le leader de
la CGT a tenu un discours dans lequel il a
critiqué vertement les dernières mesures du gouvernement et appelé à faire de
la prochaine journée d'action du 29 février une réussite. Il a salué la lutte des M-Real pour maintenir l'emploi industriel.
Au bout de 9 mois, les salarié(e)s du site partagent au moins une certitude : celui qui lutte peut perdre, celui qui ne lutte pas a déjà perdu. La mobilisation a dû se resserrer au fil du temps autour de l’exigence de maintien de tous les emplois par l’expropriation, pour se concentrer, finalement, sur une simple disposition législative qui interdirait à un capitaliste de fermer en refusant une vente au prix du marché. Une idée reprise par Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon lors de leur passage à l’usine et par le député PS François Loncle aussi, mais cette disposition tarde à prendre la forme d’une proposition de loi…
Au bout de 9 mois, les salarié(e)s du site partagent au moins une certitude : celui qui lutte peut perdre, celui qui ne lutte pas a déjà perdu. La mobilisation a dû se resserrer au fil du temps autour de l’exigence de maintien de tous les emplois par l’expropriation, pour se concentrer, finalement, sur une simple disposition législative qui interdirait à un capitaliste de fermer en refusant une vente au prix du marché. Une idée reprise par Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon lors de leur passage à l’usine et par le député PS François Loncle aussi, mais cette disposition tarde à prendre la forme d’une proposition de loi…
(article écrit d’après un texte de Pierre Vandevoorde
(NPA))
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