Jean-Luc Mélenchon aux salariés de M-real : « Prenez le pouvoir ! »

(Photo Reynald Harlaut)

Après avoir rencontré le matin les salariés en grève de Petroplus à Petit-Couronne, Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de Gauche à la présidentielle, est venu accompagné de Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, le vendredi après-midi 6 janvier à la rencontre de ceux de M-Real à Alizay, qui luttent depuis si longtemps pour empêcher la fermeture de leur entreprise et la disparition de leurs emplois.

Accueilli à l’entrée du site par Gaétan Levitre, maire d’Alizay, conseiller général du canton de Pont-de-l’Arche et Arnaud Levitre, candidat du Front de Gauche pour la 4^ème circonscription de l’Eure aux prochaines législatives, en présence de François Loncle, député, il a d’abord tenu à rencontrer l’ensemble des représentants syndicaux de l’entreprise afin qu’ils lui remémorent les principaux épisodes de leur combat et lui dressent le constat de la situation actuelle. 

Un court échange s’est alors établi au cours duquel Jean-Luc Mélenchon a félicité les syndicats de leur union et a souligné les points qui rattachent leur combat à celui que mène le Front de Gauche au service de la nation pour défendre l’intérêt général, celui du pays tout entier et son indépendance. Expliquant au passage en quoi la démarche visant à recycler les déchets dans une filière de production d’agro-carburant illustrait parfaitement le développement du nouveau modèle économique responsable que prône le Front de Gauche dans son programme « l’Humain d’abord » et s’accordait avec la planification écologique.

Il s’est ensuite adressé aux trois à quatre cents personnes rassemblées parmi lesquelles une majorité de salariés, mais aussi des élus du département et de la région et des représentants des différents partis politiques et mouvements de gauche qui soutiennent les travailleurs en lutte.

« Votre combat est exemplaire et acquiert de ce fait une valeur universelle qui dépasse vos propres existences. Rien de ce qui se passe ici actuellement n’est inexorable, inscrit dans je ne sais quel ordre naturel qui nous dépasserait tous. Ce que des décisions humaines ont fait, d’autres décisions peuvent le défaire ». Il ne s’agit que d’en avoir la volonté politique. Si le gouvernement le voulait, une loi pourrait être votée en quelques jours qui interdise de fermer une entreprise lorsqu’elle est viable et qu’il existe des repreneurs ». Ajoutant « Qu’il n’est de solution sérieuse que concrète et compréhensible par toutes et tous ».

Il les a exhortés à ne rien céder aux « patrons voyous  »dont la seule motivation est la cupidité. « Et si c’est nécessaire, prenez le pouvoir ! Montrez leur que vous savez produire sans eux mais qu’eux sont incapables de produire sans vous ! ». À rester unis aussi, condition indispensable pour résister sans faiblir à toutes les pressions, même si le doute parfois survient. Il leur a signifié enfin que le pouvoir de changer la vie est entre les mains de chacun d’entre nous. Qu’à aucun moment nous ne devrons renier nos convictions les plus profondes lorsque nous exprimerons notre vote dans le secret de l’isoloir.

Pour terminer, il a demandé à visiter la ligne de fabrication du papier, de la pâte au produit fini et s’est entretenu avec les salariés qu’il a remerciés de leur chaleureux accueil.

Reynald Harlaut

Parti de Gauche, Front de Gauche