Sur le site de M-Real (DR) |
Mardi 14 novembre, après quatre semaines de blocage du site, une centaine de salariés sont venus à la gendarmerie de Pont-de-l'Arche pour y déposer symboliquement plainte contre un patron voyou qui fait peu de cas de leur avenir, de l'avenir du site et des milliers d'emplois que la décision scandaleuse, toujours incompréhensible de M-Real et Metsaälitto va détruire.
Si le site est débloqué dans les jours qui viennent, l'action continue car il est hors de question d'envisager l'abandon du combat pour la sauvegarde du site et de l'emploi à Alizay. Nous poursuivons donc derrière l'Intersyndicale, les actions de sensibilisation de l'opinion publique et des décideurs de tous niveaux. L'Etat, par la voix du président de la République, doit impérativement saisir les plus hautes autorités finlandaises et leur faire part de l'image détestable que provoque le scandale M-Real sur la Finlande en France. Nos ministres doivent montrer leur implication au-delà de la mise à disposition de leurs conseillers. Les syndicats ont demandé à rencontrer le président de la République. Ils n'ont pas demandé à rencontrer un conseiller qui les assurera, une fois de plus, du soutien entier de l'Etat français. Notre représentation européenne, par la voix de son commissaire, Michel Barnier, doit accompagner les démarches engagées.Il est resté étrangement muet depuis le début de cette affaire.
Nous poursuivons également nos contacts au niveau européen. C'était le sens de nos rencontres ce mardi au Parlement européen de Strasbourg. Invités et accueillis par Estelle Grelier, députée européenne socialiste, nous avons rencontré successivement Liisa Jaakonsaari, députée finlandaise qui nous assuré porter le dossier dans son pays, Karima Déli (EELV) Jacky Hennin (Front de gauche) et Pervenche Bérès, présidente socialiste de la commission emploi au Parlement européen.
Nos élus européens saisiront dans les heures qui viennent Joaquin Almunia, commissaire espagnol à la concurrence, en demandant une enquête approfondie sur M-Real et Metsälitto, déjà condamnés pour des ententes illicites par le passé.
C'est ce que notre délégation a voulu réaffirmer hier au cœur de l'institution européenne. La peur change de camp. Miko Hellander et Cary Jordan devront justifier, devant leurs actionnaires, leurs actes et régler des indemnités exorbitantes. Il sont désormais sur un siège éjectable. S'ils ont décidé d'aller jusqu'au bout, qu'ils sachent que notre volonté est sans faille. Aujourd'hui et maintenant, une seule porte de sortie est possible, la reprise urgente des discussions. »M-Real
Richard Jacquet, maire de Pont-de-l'Arche
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