16 juin 2011

L'eau italienne ne sera pas privatisée !

Le président de la communauté d'agglomération Seine-Eure veut faire passer notre combat pour un combat de ringards, d'archaïques. Que voulons-nous exactement ? Nous voulons le retour des délégations de services publics dans le giron du public et donc sous la responsabilité directe des élus et des techniciens de la CASE. Si ce combat était ringard, croyez-vous sincèrement que 95 % des Italiens qui ont participé aux référendums dimanche et lundi derniers, se seraient opposés à la privatisation du service de l'eau comme le demandait Silvio Berlusconi ? Ce résultat est évidemment un merveilleux sondage à plusieurs millions de réponses et même si l'Italie n'est pas la France, elle est un grand pays européen dont nul ne peut contester la vitalité démocratique retrouvée.

Cela prouve tout simplement, qu'en 2011, c'est vouloir à tout prix conserver le privé à la tête des services publics qui est ringard. Le mouvement de balancier en faveur du retour en régie directe, notamment en France, est sensible. De nombreux élus de villes, de gauche et de droite, ont compris que l'intérêt bien compris des usagers n'était pas du côté de Véolia ou de Suez ou de qui sais-je encore mais dans les mains des exécutifs locaux qu'il s'agisse de syndicats de communes, d'agglomérations ou de grandes villes.

L'eau n'est qu'un exemple. Un exemple de choix puisque l'eau c'est la vie et que la sécheresse récente démontre combien la protection de la ressource, son usage modéré et à bon escient, sa qualité, doivent être au centre de nos préoccupations. Mais le ramassage et l'élimination des déchets, les transports, le chauffage, le fonctionnement des équipements publics (théâtre, cinéma, piscine, musée, etc.) doivent être assurés par le public, non par idéologie comme l'affirment stupidement nos détracteurs mais parce que la notion même de service public oblige ceux qui aspirent à nous représenter à en défendre l'esprit et la lettre.

Lors de la projection de Water makes money, à Val-de-Reuil, plusieurs élus des communes de la CASE étaient présents. Ils nous ont confié vouloir être complètement informés et intéressés par le travail de notre association. D'ailleurs, nous avons enregistré plusieurs adhésions.

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