L’annonce faite mercredi 4 mai par la direction de M-Real à ses salariés, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire du groupe finlandais, que le site d’Alizay était mis en vente et qu’il fermerait si aucun repreneur ne se manifestait d'ici septembre est inacceptable. 330 emplois directs et au moins autant d’emplois indirects sont menacés. Ce serait un drame pour ces femmes et ces hommes, pour leur famille, comme c’en est un pour l’activité de notre région, un drame que nous souhaitons tous éviter.
Après quatre heures de dures négociations à la Préfecture de l’Eure, les salariés de M-Real avaient obtenu la suspension du plan social. C’était le 27 janvier de l’année 2010. Il n’aura donc pas fallu longtemps pour que la direction du groupe revienne à la charge, alors même, aux dires des syndicats, que M-real ne se donnerait pas les moyens commerciaux nécessaires pour réussir.
Le gâchis serait d’autant plus grand qu’avec Alain Le Vern, François Loncle, Richard Jacquet, avec le collectif pour le maintien de l’emploi, nous avions formulé trois propositions alternatives pour sauver durablement le site. D’abord, l’installation d’une unité de pâte désencrée. Ensuite, la mise-en service d’une chaudière neuve à cogénération dont l’électricité serait vendue à EDF. Enfin, l’ouverture d’une production de granulés de bois pour chauffage. Cette piste n’avait pas même été sérieusement examinée par l’actuel ministre de l’agriculture, tête de liste de la droite aux élections régionales, ayant annoncé en pleine campagne un repreneur dans sa poche. Avec beaucoup d’autres promesses il y est resté. Ces alternatives seraient encore valables aujourd’hui. La direction, comme les futurs repreneurs, ne devraient négliger aucune piste.
Au lendemain de cette annonce, qui tient du soin palliatif industriel et de l’anesthésiant social, je tiens, avec l’ensemble des élus de la majorité municipale, à assurer les salariés et leur famille de notre solidarité la plus totale et de notre détermination à envisager avec eux toutes les solutions possibles pour assurer la pérennité de l’activité à Alizay.
Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil
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