Nicolas Hulot était l'invité du Grand journal de Canal Plus, hier soir. Allions-nous apprendre du nouveau sur l'engagement présidentiel de l'actuel concurrent d'Eva Joly qui a déclaré qu'il ne fallait pas confondre compétence et notoriété ? A dire vrai, les questions embarrassantes de Michel Denisot et de son équipe ont vraiment embarrasser Nicolas Hulot. Ses accointances avec Jacques Chirac, avec les milieux d'affaires, ses proximités avec Nicolas Sarkozy et son pacte écologique signé en 2007 ont permis de situer le présentateur-animateur télé à droite.
Interrogé, hier soir, sur ses rapports avec la gauche et ses choix de second tour, Hulot a été mesuré. Il exclut de soutenir et donc de passer un accord avec Sarkozy et la droite. Considérant les actes et les choix de ce gouvernement, il lui est impossible de passer un contrat politique permettant de prendre en compte les exigences d'Europe-Ecologie Les Verts sur les changements nécessaires qu'il s'agisse de climat, de développement, d'énergie, de justice sociale.
Soutiendra-t-il la gauche au second tour ? Ce n'est pas acquis. Il veut approfondir son programme, le confronter à celui du candidat du PS avant de se faire une idée précise de son choix définitif qui pourrait être une abstention ou un retrait à pas comptés. « Pour les gens de droite, je suis de gauche, pour les gens de gauche, je suis de droite » aime à répéter Nicolas Hulot. Cette affirmation ne contribue pas à éclairer nos choix et ceux des militants écologistes qui devront choisir entre lui et Eva Joly.
Daniel Cohn-Bendit ayant décidé de présenter une motion concurrente de celle de Cécile Duflot, on en saura peut-être plus lors du positionnement de Nicolas Hulot au moment du vote. En attendant, mis à part le fait de sortir du nucléaire, dans des temps raisonnables, on n'en sait pas beaucoup plus sur les options fondamentales de l'ex-présentateur d'Ushuaïa.
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