Le 1er mai, fête du travail ou fête des travailleurs ? La nuance n'est pas mince. D'un côté il s'agirait de célébrer une nécessité vitale, de l'autre de mettre à l'honneur tous ceux et toutes celles qui, quel que soit leur âge apportent leur intelligence, leur habileté manuelle, leur expérience et leur savoir à une cause aussi vieille que le monde est monde, l'activité.
Compte tenu du rôle longtemps dévolu aux travailleurs considérés comme une force de travail, les syndicats ont heureusement apporté leur écot combatif dans les progrès matériels et humains au service des millions de membres de la classe ouvrière et aujourd'hui, en plus, de ceux de la classe moyenne et de la classe dite supérieure.
A Louviers, la municipalité dite d'Union des gauches a toujours considéré le 1er mai comme une fête à célébrer. Dès 1965, sous l'impulsion du Dr Martin, ancien maire, la municipalité a tenu à ce que le 1er mai soit une fête marquante sur le calendrier. Fête marquante et culturelle avec Francis Lemarque, Marc Ogeret, Monique Morelli, qui tous et toutes, ont chanté la mémoire de la classe ouvrière. Et apporté ce supplément d'âme nécessaire au combat sans fin des salariés. Les événements tragiques chez France Télécom et Renault démontrent que la lutte pour les salaires, l'amélioration des conditions de travail et une vraie reconnaissance sont sans fin.
Que reste-t-il, aujourd'hui, de ces années de prise de conscience ? Que reste-t-il de cette volonté d'afficher un engagement politique sans équivoque, sans ambiguïté ? Que reste-t-il de la fête du 1er mai sinon ces dizaines de vendeurs de muguet, fleur symbole d'un anniversaire autrement chargé d'histoire et de sens ?
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