23 novembre 2010

La précarité généralisée comme avenir, est-ce cela la modernité ?

Ce billet se veut être un prolongement du bel article que vient d’écrire Alain Lefeez intitulé « Enterré, le président du pouvoir d’achat » et qu’il consacre à la misère grandissante dans notre pays, la France, qui, il faut le rappeler, arrive au cinquième rang des pays les plus riches de la planète.

Dans son discours de clôture du congrès national du Parti de Gauche qui se tenait ce week-end au Mans, son co-président*, Jean-Luc Mélenchon, a parlé de la précarité. Et comme il l’a fait en des termes et avec le talent incomparable qu’on lui reconnaît et que je n’ai pas, je préfère le citer : « La précarité c’est l’ennemi de l’humanité depuis que l’humanité existe. C’est contre la précarité de la récolte incertaine qu’on a inventé l’agriculture. C’est contre la précarité de la chasse incertaine qu’on a inventé l’élevage. C’est contre la précarité de l’abri que la tempête emporte qu’on a inventé de construire. C’est contre la précarité de la nuit qu’on a inventé les dieux. C’est contre la précarité toujours que l’humanité s’est constituée et organisée. Et aujourd’hui, on nous la propose comme horizon de modernité. C’est une régression en dessous de la barbarie ».

Comment avons-nous pu en arriver là et accepter cela ? Comment pouvons-nous encore laisser, devant la réalité de la situation que vivent de plus en plus de nos concitoyens, le Medef et Mme Parisot nous vanter en souriant le charme et la nécessité de la précarité. Et nous dire « Eh bien, puisque l’amour est précaire, le travail aussi ». Alors qu’eux-mêmes, par ailleurs, se sont organisés pour s’y soustraire et mener en toute tranquillité leurs affaires ?

Jusqu’à quand les hommes et les femmes de ce pays vont-ils supporter cela sans réagir et continuer de se laisser convaincre que l’égoïsme et le repli sur soi sont les seuls moyens d’affronter l’avenir ? La fin de toutes les précarités fait partie de la révolution citoyenne que propose le Parti de Gauche, membre du Front de gauche.

(*) Martine Billard et Jean-Luc Mélenchon sont co-présidents du Parti de Gauche.

Reynald Harlaut

Parti de Gauche

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