Le 8 octobre dernier, des ordinateurs portables ont été dérobés chez Mediapart ainsi que des CD d'enregistrements clandestins réalisés par un employé de Mme Bettencourt. Compte tenu de la proximité géographique du vol, les responsables de Mediapart estiment que le ou les auteurs du vol cherchaient à récupérer les ordinateurs des journalistes chargés de couvrir l'affaire Woerth-Bettencourt. Avec les vols d'ordinateurs commis depuis au préjudice des journalistes du Monde et du Point, il ne fait plus aucun doute que des auteurs très «spéciaux» sont intervenus à la demande ou sur injonction de responsables importants dans l'organigramme des politiques ou des policiers adeptes du parallélisme officieux.
Allons-nous devoir faire face à un Watergate à la Française ? Compte tenu des enjeux, il me semble évident que des membres du pouvoir actuels n'acceptent pas que toute la lumière soit faite sur les affaires Woerth-Bettencourt : Conflits d'intérêts, dons en espèces dépassant le cadre légal pour des campagnes électorales, abus de faiblesse, procureur zélé, juge empêchée…journalistes écoutés, suivis, surveillés, volés…nous sommes peut-être à la veille d'une affaire d'Etat. Et d'un scandale politique énorme.
Reynald Harlaut, dans le billet paru ci-dessous, a raison de rappeler l'affaire des plombiers du Canard enchaîné. Autre époque, mais même méthode. En plus des renseignements glanés à écouter et éplucher les disques durs des ordinateurs des journalistes, le pouvoir espère créer une angoisse chez ceux ou celles qui auraient l'intention de les informer ou de les mettre sur certaines pistes.
Il m'est arrivé, dans le passé, de traiter d'affaires (quelques unes seulement) assez chaudes. Les témoins désirant conserver l'anonymat n'acceptaient de parler que sous le sceau de la confidence et de la confiance mutuelle. Point de SMS, de mails tracés ou de conversations enregistrées. C'était une autre époque, moins technologique mais sans doute plus pratique.
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