25 octobre 2010

Quand un préfet trahit son devoir de neutralité

Le 18 octobre dernier, Madame Catherine Delmas-Comolli, préfète du Cher, a créé un incident. À l’inauguration du Musée de la Résistance et de la Déportation à Bourges, elle n’a pas supporté la lecture qu’a faite un représentant de salariés en grève d’un communiqué des anciens du Conseil de la Résistance. Elle a alors, en signe de désapprobation, ostensiblement quitté la salle en pleine cérémonie à la surprise générale des invités parmi lesquels se trouvaient d’anciens combattants britanniques et la BBC.

Pour mémoire, rappelons que c’est le Conseil national de la Résistance (CNR) qui a élaboré à partir de 1943 le programme qu’il baptisa « Les Jours heureux », appliqué dès la libération. Ce programme institua le pacte social sur lequel nous vivons encore aujourd’hui : la Sécurité sociale, les Allocations familiales, la retraite par répartition, les ordonnances à prendre pour garantir la liberté et l’indépendance de la presse, etc.

Voici l’extrait du communiqué qui a provoqué l’ire de la préfète : « Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales alors que la richesse a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie ».

Cette attitude inacceptable de la part d’un représentant de l’État a soulevé l’indignation de nombreuses personnes, qui se déclarent de la sorte insultés par le comportement antirépublicain de Madame Delmas-Comolli. Oui, le sarkozysme et les dérives qu’il engendre, menace aujourd’hui gravement notre république.

Reynald Harlaut
Parti de Gauche


Sources :
Le blog de Jean-Pierre Gilbert, Gilblog :
http://www.gilblog.fr/berry_blog/

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