Le président de la CASE maire de Louviers et conseiller régional à 9500 euros par mois s'amuse à raconter des âneries sur mon compte. La liberté d'expression est un bien si précieux qu'il mérite sans doute ces excès et ces contre-vérités quand ce ne sont pas carrément des mensonges. Et puis, le journaliste que j'ai été serait bien incapable de se plaindre d'être attaqué puisqu'il s'agit d'une marque d'intérêt pour quelqu'un qui, concrètement, n'est ni élu, ni responsable politique. On ne prête qu'aux riches.
Je vais donc corriger les erreurs volontaires d'un homme dont on sait, maintenant, quel usage il fait de ses propres campagnes électorales et de celles des candidats qu'il patronne.
— Primo, je ne suis pas le porte-parole du Parti socialiste ni de la section PS de Louviers. Je suis adhérent du Parti socialiste ce qui ne m'autorise aucunement à parler en son nom ou à sa place. Le fonctionnement collectif de ce parti doit sans doute étonner le chef des radicaux de gauche de l'Eure qui, si j'en juge par les commentaires publics de certains de ses membres, ne brille pas en matière de démocratie. Mme Fillâtre, membre éminente du PRG, conseillère régionale éjectée pour laisser la place au chef, en discourait encore récemment dans La Dépêche suite à l'affaire de l'écrêtement des indemnités. Et puis chaque lecteur de ce blog sait que des membres du Parti de Gauche ou du Nouveau parti anticapitaliste trouvent place dans ces colonnes où ils expriment leur opinion sans être le porte-parole de qui que ce soit. Autrement, je suis un homme libre, mon blog est libre et le restera.
— Secundo, le terrain des gens du voyage. Franck Martin assure que je suis « contre ». Quelle ineptie ! Il nous refait le coup de la ligne de chemin de fer ! (1) Nul n'ignore la loi. Les communes de plus de 5000 habitants — et les agglomérations à plus forte raison — doivent se doter d'un terrain aménagé pour recevoir les gens du voyage. La loi Besson est très bien conçue même si on peut regretter que peu de communes la mettent en application. Donc Franck Martin a eu raison de vouloir doter la CASE de terrains permettant l'accueil des gens du voyage.
Là où le bas blesse, c'est sur la méthode et sur le choix des espaces. Les manières de faire de Franck Martin ? Convaincre les récalcitrants à la hussarde. Traiter les opposants de racistes ou de xénophobes. Imposer sans discuter. Ce qui s'est passé à Pinterville a également eu lieu à Hondouville sur un tout autre sujet que l'aire pour les gens du voyage. Lorsqu'il s'est agi pour cette commune, d'adhérer à la communauté du Neubourg ou à la CASE, Le président de celle-ci s'est présenté devant les élus de la commune de la vallée de l'Iton en conquérant autoritaire, sur de lui et de ses arguments, incapable d'écouter. Pourquoi ? Parce que le personnage est ainsi fait qu'il ne tolère ni critique, ni remarque, ni contre-proposition et que le dialogue est pour lui un long monologue. Plusieurs élus d'Hondouville ne m'ont pas caché qu'ils auraient sans doute favorisé l'adhésion de leur commune à la CASE dans d'autres conditions et avec un autre interlocuteur. Le vote des électeurs de ces deux communes a d'ailleurs sanctionné le conseiller général sortant de Louviers-sud. Ce qui a compté dans ma candidature en décembre 2007 ? J'étais en effet convaincu qu'elle pourrait empêcher de perdre le canton à gauche si mal représenté et si mal défendu. On connaît la suite…
S'agissant du dossier du terrain d'accueil lui-même, je laisserai au commissaire enquêteur et aux juridictions administratives le soin de répondre au président de la CASE : alors que les terrains d'Acquigny et de Val-de-Reuil n'ont suscité ni campagne ni remarque hostiles, la cour administrative de Douai a jugé que le terrain de la Plaquette était inadapté, pollué, situé près d'une autoroute, en zone inondable etc. et plusieurs articles de presse ont repris les arguments des juges pour condamner le choix majoritaire des élus de la CASE. Le président de la CASE a fait appel devant le conseil d'Etat. Attendons la suite.
Tertio : la vidéosurveillance. Là-dessus, je ne lâcherai rien. La preuve est faite de son inutilité pour lutter contre la délinquance (dans leur congrès, hier à Nantes, les écolos viennent de réitérer leur opposition à la vidéosurveillance). Il s'agit plutôt d'une tromperie destinée à rassurer le bon peuple dont on sait qu'il est victime du matraquage de Sarkozy et d'Hortefeux. Fabrice Hortefeux, le neveu de Brice, est le conseiller de la ville de Louviers. Plus il propose de caméras plus il justifie son salaire…La cour des comptes de la région Rhône-Alpes a rendu un verdict implacable concernant la ville de Lyon : eu égard aux statistiques de la délinquance, les centaines de milliers d'euros investis dans les installations et dépensé pour leur fonctionnement ou leur entretien ne sont pas légitimes. Gérard Collomb, maire de Lyon, est prêt à revoir sa copie. Moins têtu que le maire de Louviers ? Enfin, ce n'est pas parce que des maires socialistes cèdent aux arguments des Bertrand, Hortefeux et compagnie, qu'ils ont raison de le faire.
— L'interpellation de Leslie Cléret. La vice-présidente du conseil général répondra elle-même, si elle le souhaite, aux injonctions du président de la CASE. Si j'ai un conseil à lui donner, c'est de ne pas tomber dans le piège de la provocation (2). FM excelle dans l'art d'exciter les passions, de défier ses amis ou ses adversaires. Ses conflits avec les harkis, les habitants de Pinterville, l'opposition de droite et de gauche au conseil municipal de Louviers, ont dégénéré par la faute de son seul comportement. Quelqu'un qui ne dit jamais bonjour ou jamais merci est forcément coupable de suffisance et d'arrogance. Ce sont pourtant des mots simples qu'on apprend très tôt à l'école.
(1) Le conseiller général sortant de Louviers sud a osé affirmer que j'étais favorable à la réouverture de la ligne de chemin de fer dans la vallée de l'Iton. Évidemment, c'était faux. J'ai dû prendre beaucoup de temps pour m'expliquer sur ce dossier. Ma position était simple : attendre le résultat des études lancées par le conseil régional. Position délicate j'en conviens mais honnête.
(2) Je suis à la disposition de ma camarade Leslie Cléret (photo JCH) pour l'aider pendant sa campagne et lui fournir un argumentaire solide sur la politique actuellement conduite à Louviers. Politique qui engage toute la municipalité.
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