15 août 2010
« Ça sent la poudre » mais pas seulement…
Ils étaient quelques-uns, assez nombreux, à la CASE (1) ou ailleurs, à reprocher à Janick Léger-Lesœur, conseillère générale de Val-de-Reuil et adjointe au maire de cette ville, d'être « manipulée » lorsqu'elle a osé évoquer sa candidature à la présidence de la CASE après le renouvellement des conseils municipaux. Ces critiques accusaient Marc-Antoine Jamet d'être celui qui actionnait les ficelles de la marionnette qu'aurait été, selon eux, la vice-présidente du conseil général de l'Eure !
On le sait, et ceux qui la connaissent bien peuvent l'attester, Janick Lesœur n'a pas besoin d'être chaperonnée pour postuler à des fonctions électives d'importance. Ses qualités et sa compétence plaident pour elle. Mais les a priori et les préjugés vont vite à circuler (surtout à la CASE où le président fait régner une discipline de fer) si bien que Janick Lesœur a dû renoncer à présenter sa candidature, même pour un tour de chauffe, eu égard aux menaces et aux mesures de rétorsion clairement avancées par Franck Martin.
C'est d'autant plus amusant que ce président, également à la tête des radicaux de Gauche de l'Eure, vient d'éditer une info sur l'un de ses nombreux blogs officieux ou officiels sous la forme d'un portrait bref du futur candidat PRG dans le canton nord de Louviers. C'est plus fort que lui. Il fait tout pour maîtriser l'agenda politique local. Après l'affaire de l'écrêtement des indemnités (avec la complicité de sa compagne) et une occupation légitime du terrain médiatique, était-il vraiment nécessaire que Franck Martin lance la campagne de celui qu'il pressent et souhaite introniser pour s'attaquer au siège actuellement occupé par Leslie Cléret, la conseillère générale socialiste sortante ? S'il continue ainsi, on va l'accuser d'en faire beaucoup voire d'en faire trop. Comme souvent. Et malheur au candidat dont l'indépendance et l'autonomie seraient ensuite bien délicates à démontrer…
Je ne suis pas du tout certain que le futur climat de la future campagne des cantonales 2011 soit propice à un engagement fort de la part du maire de Louviers, élu conseiller régional sur la liste socialiste (avec les Verts et les communistes) qui a mis fin très rapidement (2) au gentleman agreement passé avec le maire de Val-de-Reuil (voir photo de campagne). La plupart des électeurs n'étaient évidemment pas naïfs face à cette manœuvre mais brûler le mardi ce qu'on a adoré le lundi, voilà bien du sarkozysme à la sauce lovérienne. Comme dirait Marianne, en voilà un autre qui est prêt à tout !
En ce mois d'août paisible, le maire de Louviers précise qu'avec la candidature de son poulain, « ça sent la poudre ». Je reconnais bien là, pour l'avoir affrontée moi-même, la délectation de l'ancien conseiller général de Louviers-sud pour le conflit réel ou supposé. Sylvia Mackert a raison de commenter ainsi cette candidature : elle ne peut être seulement un renvoi d'ascenseur niant le travail de fond de Leslie Cléret.
(1) CASE : communauté d'agglomération Seine-Eure.
(2) Imposée à Marc Antoine Jamet, tête de liste PS aux régionales dans l'Eure, par Alain Le Vern, la candidature de Franck Martin sur la liste socialiste apparaît aujourd'hui pour ce qu'elle était : Un immense jeu de dupes. Ce n'est pas faute d'avoir prévenu les socialistes…
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