18 août 2010

Les ministres d'ouverture ne sont pas obligés de la fermer

Les ministres d'ouverture sont issus des rangs de la gauche. Les Kouchner, Bockel, Amara, Besson et compagnie, appartenaient soit au Parti socialiste soit se situaient dans la mouvance progressiste. S'ils ne peuvent plus, aujourd'hui, revendiquer leur appartenance à ce camp, il doit bien leur rester quelque chose de toutes ces années passées à défendre une vision du monde et un projet de société. Que pour des raisons alimentaires ou par opportunisme ils aient rejoint Sarkozy, ils sont seuls dorénavant devant leur conscience.

Depuis quelques semaines, la politique gouvernementale subit de profondes transformations. En poursuivant systématiquement de sa vindicte communautés et minorités, le pouvoir penche dangereusement vers l'extrême droite et on n'entend pas ces personnages d'ouverture s'indigner, on ne les voit pas se révolter, on est effaré de leur silence. Le site du Monde met en ligne aujourd'hui une vidéo sur laquelle Hortefeux et Besson s'opposent vivement. A l'époque, Besson n'avait pas encore franchi le rubicon et en tant que secrétaire national du PS, attaquait sévèrement la campagne de Sarkozy et ses propositions. C'était en janvier 2007.

Ces politiques n'auraient-ils donc aucune dignité ? Qu'attendent-ils pour démissionner et se désolidariser des propositions de Ciotti, d'Estrosi, d'Hortefeux ? Qu'attendent-ils pour sauter en marche d'un train qui va droit dans le mur de la honte ? Ne leur reste-t-il une once de discernement ? Agir pour l'argent et le pouvoir n'autorise pas tous les renoncements…

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