Il fallait que cela arrive. Depuis des années, on s'interrogeait sur la personnalité de celui ou celle qui, appartenant à la majorité municipale de Louviers, oserait s'élever publiquement contre une décision du maire. L'affaire de l'écrêtement des indemnités de Franck Martin, outre qu'elle a suscité des abstentions de certains de ses collègues majoritaires, a autorisé Mme Christine Fillâtre à rompre l'omerta imposée jusqu'alors.
On sait pourtant ce qu'il en coûte de s'opposer ou tout simplement de ne pas être d'accord avec Franck Martin. Ghislaine Raud, ancien maire de Poses, et Leslie Cléret, ancien maire d'Incarville, Didier Dagomet, maire de Pinterville et Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil, ont toutes et tous subi les foudres du maire-président de la CASE. Pour les unes ce fut la suppression des délégations et des indemnités, pour les autres, ce furent les insultes ou le mépris ou pire, les procès d'intention et les agressions verbales.
Christine Fillâtre, adjointe au maire, ancienne conseillère régionale PRG « éjectée » de la dernière liste d'union de la gauche pour faire de la place à sa seigneurie, a déclaré à un journaliste de La Dépêche : « Jusqu'alors, on travaillait dans l'échange et dans la confiance. Là, ça a manqué de débats et d'explications au sein de notre groupe. Le maire n'a pas pris la position adéquate…je trouve qu'il se démarque de l'équipe en faisant cela…En théorie on est tous égaux mais là on ne l'est pas. On ne l'est plus. »
Christine Fillâtre faisait partie du premier cercle. Pour oser s'exprimer publiquement de la sorte, on peut parier que le maire le lui fera payer d'une façon ou d'une autre. L'homme a la rancune tenace et l'adjointe à la petite enfance sait ce qui l'attend. Peut-être a-t-elle voulu également faire savoir que le manque de moyens de son service et les économies imposées dans tous les secteurs de la vie municipale et à tous les échelons cadrent mal avec les revenus du maire. 9500 euros, cela permet de bien vivre, non ?
1 commentaire:
Il n'a pas intérêt à se venger. Il ne peut tout de même pas se mettre le conseil municipal à dos, ce serait un suicide politique.
Il y a probablement aussi des raisons pourquoi il y a de moins en moins de personnes dans les commissions de quartier. Quand on nous fait comprendre qu'on n'a pas le droit de poser certaines questions dans les ateliers du PLU parce qu'il ne s'agit pas de réunions de quartier ou des commissions de quartier, alors les gens se détournent de la commune et de la démocratie participative.
On doit déjà prévoir le programme du troc aux plantes pour l'année prochaine à la rentrée de septembre. Si les ateliers perdent de leur convivialité, les gens ne resteront plus, si on veut nous faire "bosser", alors qu'on propose du bénévolat et nous faire marcher à la baguette, ou faire le travail à la place des élus, qui eux décident, mais délèguent, alors je ne continuerai pas non plus. Pour l'instant je vis dans le présent. Il faut se fixer des objectifs qu'on peut atteindre. A la dernière réunion nous étions deux habitants, une élue, un responsable d'association et la secrétaire chargée des comptes-rendus. Vous voyez, de moins en moins de personnes en ce moment. Et je précise bien que je participe, mais voilà, je ne veux pas recevoir d'ordres, et en ce moment il faut qu'on recadre un peu ceux qui sont sensé nous encadrer. Le simple respect et l'égalité me suffisent. On n'est pas là pour se faire "engueuler" non plus, ni aux ordres des élus.
Je ne cite pas de nom, volontairement.
Sylvia Mackert
Enregistrer un commentaire