
Et ce qui devait arriver arriva. M. Rufin a appris tout récemment qu'il avait un successeur, un successeur choisi par M. Bourgi, un spécialiste de la Françafrique. Autrement dit, la rupture dont se gaussait Nicolas Sarkozy n'a pas lieu d'être dans les relations entre la France et les états africains, anciennes colonies françaises. Les présidents africains doivent être choyés, câlinés, soutenus, même quand ils bafouent les règles élémentaires d'une démocratie ordinaire avec pluralisme politique, liberté de la presse, liberté d'association. On en est loin au Sénégal.
Jean-Christophe Rufin a d'ailleurs appris qu'on ne lui attribuerait pas d'autre ambassade. Ce n'est pas grave. l'académicien peut vivre de ses livres et poursuivre ses engagements humanitaires. L'ami de Bernard Kouchner aura tout le temps de méditer son « licenciement ». Il savait déjà que les princes qui nous gouvernent ont des raisons d'état que la raison ignore.
photo © Jacques Sassier
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