22 janvier 2010

Les déplacements furtifs du candidat-ministre ignorent les usages républicains


Marc-Antoine Jamet nous adresse ce communiqué :
« Après y avoir enregistré, quasi secrètement, voici dix-huit mois, un publi-reportage de TF1 où il disait sauver une PME rolivaloise qu’il laissa -comme à son habitude- choir le lendemain, M. Bruno Le Maire vient de demander à son cortège de limousines, ses chauffeurs et collaborateurs, ses quatre policiers de faire aujourd’hui une seconde étape clandestine dans la 4ème ville de l’Eure, au Centre de Formations des Apprentis de Val-de-Reuil.

Soit le candidat ministre, bien qu’il semble utiliser les moyens que les contribuables mettent à la disposition de l’État (pour lui permettre, par exemple, de ruiner les éleveurs et les producteurs de lait Haut-Normands), est en campagne et alors il n’a rien à faire, sept semaines avant le scrutin, dans un établissement public de formations
vis-à-vis duquel Alain Le Vern, Président du Conseil régional, a toujours fait preuve d’une neutralité politique qu’il a encore démontré voici 24 heures en inaugurant le self ouvert aux 1700 élèves sans prononcer un mot sur les futures élections.

Soit le ministre candidat agit officiellement et un minimum de connaissances des usages républicains aurait du l’amener à informer la Région, qui gère et finance l’établissement, de son saut de puce et avertir le maire de la commune, voire le député de la circonscription, François Loncle, qui l’auraient fort civilement reçu, de ce début de week-end furtivement passé chez nous.

Dans les deux cas, cette désinvolture ne peut être involontaire de la part d’un ancien diplomate successivement collaborateur de M. de Villepin et rallié au gouvernement de M. Sarkozy. Elle témoigne, à la fois, du retour des candidats officiels tels qu’ils avaient disparu à la fin du second empire, arpentant nos territoires gyrophares et sirènes au vent, du mépris pour les communes et les maires qui fait écho à la réforme destruction des collectivités locales, d’un profond désintérêt pour les habitants et leurs difficultés, notamment les pertes d’emplois Chez M’Real et Bosch.

Du chef de file de la droite locale on espérait un peu plus de hauteur, pour la Haute-Normandie un peu plus de respect, pour les usages républicains un peu moins de dédain.»

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Est-ce bien le même Marc-Antoine Jamet qui ne tarissait pas d'éloges sur Bruno Le Maire lors de sa nomination comme ministre de l'Agriculture ou s'agit-il d'un homonyme ?