Depuis l'adoption de la loi sur l'interruption volontaire de grossesse par le Parlement français sur proposition de Simone Veil, des centaines de milliers de femmes y ont eu recours. Pour que ces interruptions soient rendues possibles, il a fallu que les établissements publics de soins mettent en place des consultations prévues par la loi et fassent appel à des équipes médicales volontaires puisqu'une clause de conscience permet aux médecins de ne pas pratiquer d'IVG.
C'est ainsi que la plupart des villes de notre pays sont dotées de centres de planification familiale, de centres d'orthogénie, où les femmes « en détresse » ou ne désirant pas mener à terme leur grossesse obtiennent des informations sur la contraception et sur les aspects psychologiques et techniques d'une IVG.
Actuellement, le nombre d'IVG pratiquées en France est d'environ 220 000 par an, parmi lesquelles entre 156 000 et 172 000 sont déclarées. Depuis que la pratique est légale en France, le nombre d'IVG pratiquées annuellement a diminué et la part des interventions déclarées s'est accrue. En 1976 on comptait 250 000 IVG. En France, le débat sur l'IVG ne provoque plus de réelle violence même si des groupuscules et des religieux continuent de la combattre.
Aux Etats-Unis, l'IVG suscite toujours des débats agités. Les centres de planification et les hôpitaux pratiquant les IVG sont constamment harcelés. Les personnels y subissent des pressions morales, des agressions physiques parfois. Ainsi, on apprend qu'un médecin qui pratiquait les IVG depuis des décennies a été assassiné, ces jours derniers, alors qu'il participait à un office religieux dans une église située près de chez lui au Kansas.
Malheureusement, l'église catholique joue un rôle négatif. On a entendu, ces derniers jours, un évêque affirmer que ce qui s'était passé en Irlande pendant 60 ans dans les collèges privés (abus sexuels répétés et généralisés sur les enfants) n'était rien à côté des millions d'avortements pratiqués sur la planète. Ceux qui lisent ou entendent ces affirmations peuvent se sentir encouragés à redoubler d'hostilité à l'égard de l'IVG et de ceux et celles qui la pratiquent. Barack Obama, le président américain s'est dit « choqué et indigné » après l'assassinat du Dr George Tiller. il a ajouté : «Quelles que soient nos divergences profondes en tant qu'Américains par rapport aux questions difficiles que suscite l'avortement, elles ne peuvent se régler par de haineux actes de violence».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire