« Si vous n’avez pas d’argent pour l’acheter, volez-le ! » disait le fameux slogan de feu Hara-Kiri. Indispensable à votre information avant de vous rendre dans l’isoloir pour voter le 7 juin prochain aux élections européennes, il ne vous reste que quelques jours pour lire le premier numéro national du Fakir. Il vous en coûtera 2,80 €. C’est un peu cher j’en conviens. Il aurait pu coûter 30% de moins. Il suffisait pour cela que sa direction accepte de le faire imprimer en Pologne. Car juste derrière le plombier polonais, il y a… devinez… l’imprimeur polonais, ou plus exactement des imprimeurs français qui ont délocalisé leur production en Pologne.
Créé en Picardie il y a dix ans par le journaliste François Ruffin – collaborateur régulier de Daniel Mermet pour son émission « Là-bas si j’y suis » sur France-Inter (tous les jours à 15 heures) et du Monde diplomatique –, et une bande de copains, le Fakir, sur sa lancée picarde, tente à présent une percée nationale. Rien d’anormal à cela. Avoir largement contribué à défaire Gilles de Robien dans son fief d’Amiens lui a donné des ailes et de nouvelles ambitions. Totalement indépendants des puissances financières, (Fakir n’est lié à aucun parti, aucun syndicat, aucune institution), ses journalistes proposent une information différente, roborative et rafraîchissante, telle qu’on n’en entend plus depuis longtemps, à de très rares exceptions près, sur les grands médias, télévisions, radios et presse écrite.
Sur l’Europe et sur ce qui se passe réellement à Bruxelles et à Strasbourg, les journalistes du Fakir ont longuement enquêté et travaillé. Et les résultats ne sont pas tristes. Entre l’Europe démocratique, sociale et protectrice des citoyens que veulent nous vendre la plupart des grands partis politiques de droite comme de gauche et la véritable Union européenne telle qu’elle existe réellement, il y a un fossé, que dis-je, un précipice. Un abîme même qui se traduit concrètement dans l’orientation politique ultra libérale de la Commission, dans les directives communautaires et dans les traités. Qu’il s’agisse du Traité constitutionnel européen (TCE) de 2005 auquel ont majoritairement et démocratiquement dit non les Français, les Néerlandais et les Irlandais, ou de son petit frère le Traité de Lisbonne qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Demandons leur comment on peut dans le même temps protéger les citoyens et programmer l’anéantissement des services publics, remparts contre les inégalités ? Comment on peut déclarer vouloir moraliser le capitalisme à Paris et interdire à Bruxelles la moindre limitation à la libre circulation des capitaux ? Etc.
On en apprend de belles sur la démocratie et les lobbies, sur le rôle véritable que joue l’Union européenne dans la lutte contre le changement climatique et dans les rapports économiques Nord-Sud. On en apprend aussi beaucoup sur les parcours antérieurs de celles et ceux qui, région par région, vont se présenter à nos suffrages. Et on en apprend encore sur bien d’autres sujets liés à cette Europe là. Cette Europe qui n’a pour seule obsession que d’accroître partout et dans tous les domaines la concurrence, et par voie de conséquence la précarité et l’insécurité. La première des insécurités dont souffrent aujourd’hui les Français comme tant d’autres Européens, ce n’est pas celle dont Nicolas Sarkozy nous rebat à nouveau les oreilles, c’est l’insécurité sociale due à la crise du capitalisme et derrière elle sa cohorte de misère et de drames humains. Alors, citoyens informés et éclairés, vous voterez en toute connaissance de cause et vous ne pourrez pas dire après cela que vous ne saviez pas.
Reynald Harlaut
Le Fakir, le seul le vrai, c’est un mensuel de 35 pages d’information en vente dans toutes les bonnes Maisons de la presse.www.fakirpresse.info
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