
Interrogé, Yann Arthus-Bertrand a reconnu que son film avait sûrement apporté des voix aux listes écologistes et à l'UMP puisque Jean-Luc Borloo est le ministre à l'origine du Grenelle de l'environnement et l'auteur de certaines propositions…dont certaines tardent à être mises en œuvre. Au-delà de cette polémique, félicitons-nous de l'intérêt des Français et de tant d'autres pour l'écologie, l'environnement et le développement durable.
Il est bien évident que le réchauffement climatique n'est pas une invention d'esprits fous (n'est-ce pas M. Allègre ?) et que la destruction, par exemple, des colonies d'abeilles (voir la semaine dernière à Ailly) est un indicateur précieux des pollutions chimiques devenues sinistrement banales. Les Français retrouvent le goût de la nature, du jardinage, du fleurissement…ils veulent manger sainement, ils courent, nagent, font du vélo, marchent, entretiennent de mieux en mieux leur santé. La terre qu'ils veulent laisser à leurs enfants, ils la désirent vivable.
Les partis politiques «classiques» ont commencé, il y a quelques années, à intégrer ces données dans leurs programmes. Ils ont mis du temps mais ils y viennent. C'est une victoire pour les écologistes et les héritiers de René Dumont. Que le film « Home » ait convaincu certains Français de voter Europe-Ecologie ne me dérange pas car au niveau européen, cet engagement est signifiant.
2 commentaires:
@Jean-Charles
les partis élaborent après des défaites électorales des analyses
qui me laisse pantois( ma vieille
théorie de l'intelligence basique)
si les citoyens avaient été influencé je pense,je crois,j'en suis sur il n'y aurait pas eu 60°/°
d'absents aux urnes
max de beuzeville
Eh bien , si le film de Yann Arthus-Bertrand, en faisant prendre conscience aux citoyens de l'urgence écologique, a contribué au succès de la liste Europe Écologie, je n'en suis pas chagrin.
Certes, ce film à des défauts. Car si l'analyse qu'il fait de la situation de la planète est parfaitement juste, il n'en dénonce pas les responsables, ceux-là mêmes qui ont sponsorisé son film.
En cela, on peut dire qu'il est une version "light" de "We feed the world" et de "Let's make money", les documentaires du réalisateur autrichien Erwin Wagenhofer. Mais à la projection de ce dernier à Louviers, jeudi 4 juin, à l'initiative du groupe ATTAC, nous n'étions qu'une trentaine dans la salle.
Le film d'Arthus-Bertrand a donc toute sa place dans l'effort de sensibilisation et de prise de conscience indispensable qu'il faut parvenir à obtenir sur ce qui est l'enjeu majeur pour les décennies à venir.
Reynald Harlaut
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