6 mai 2009

Provocations policières : Heureusement, nous avons Le Canard Enchaîné

Heureusement ! Heureusement que nous avons le Canard Enchaîné. Il nous en apprend encore une bonne aujourd'hui. Il a les preuves concrètes, visuelles et photographiques, de policiers en civil « déguisés » en manifestants «gore» passant à l'assaut de gardes mobiles chargés de maintenir l'ordre lors d'une manifestation du 1er mai. Cela porte un nom : une provocation policière. Le ministère de l'Intérieur a confirmé l'existence de ces policiers en civil mais, évidemment, n'a pas souhaité commenter la suite de l'article.
Ce procédé est vieux comme l'existence des ministres de la police ou de l'Intérieur. Il est évident que certain(e)s ont plus de culot que d'autres et que ces provocations, sous le président actuel ancien ministre de l'Intérieur doivent être monnaie courante. Le journaliste du Canard raconte : « Une demi-douzaine d'encapuchonnés, baskets aux pieds, crânes rasés et bardés d'autocollants 'Casse-toi pauv'con' ou 'Rêve général', volent au secours de leurs camarades zonards", "un groupe de jeunes punks". La tension monte, les interpellations aussi « sauf la demi-douzaine de provocateurs qui réussissent à s'évaporer. Et pour cause » souligne Le Canard.

L'hebdomadaire satirique déclare disposer de photographies de ces "chauffeurs", sortant peu auparavant "deux par deux, de fourgons de police stationnés boulevard Richard-Lenoir". Ces policiers en civil font partie d'une "compagnie de sécurisation", créée officiellement en 2005 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, afin de "protéger les manifestants" contre les casseurs à l'issue des manifestations lycéennes. Depuis, cette compagnie a écumé d'autres manifestations et, selon le journal, "il est question d'en créer d'autres ailleurs en France".

Il est important que les Français sachent qu'on se moque d'eux. Des champions de la sécurité sont, en fait, aussi ceux qui suscitent des troubles et des violences. Le Canard Enchaîné dispose de photographies explicites qui permettent de mettre un nom sur les visages. Allons-nous vers la création d'un fichier de « policiers provocateurs ». Le retour à l'envoyeur, quoi.

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