Frédéric Lefebvre se souviendra longtemps de l'unanimité (à Droite et à Gauche) des députés contre sa proposition de faire travailler (à la maison) les salariés en arrêt pour maladie ou maternité. Le «fan » de Nicolas Sarkozy croyant plaire à son patron, a cru bon d'émettre cette proposition réellement scandaleuse dans la mesure où elle remet en cause un droit acquis depuis des décennies que le plus réactionnaire des gouvernants n'aurait jamais osé toucher. Frédéric Lefebvre, lui, a osé. Il a été renvoyé dans les cordes de manière assez sèche par Nathalie Kosiusko-Morizet, Secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique qui a parlé au nom du gouvernement.
Mais cette proposition n'est pas venue de nulle part. Elle a un sens. Pour qu'un député, porte-parole de l'UMP qui plus est, se permette de présenter une proposition pareille, c'est qu'il croit pouvoir le faire et croit aussi pouvoir convaincre une majorité de ses collègues. Il est dans l'air du temps. Comme est dans l'air du temps la possibilité prochaine qu'auront certains commerces et certaines zones de chalandise d'ouvrir leur boutique le dimanche.
Les socialistes s'opposeront à nouveau à cette mesure de régression sociale. Ils étaient vent debout contre la proposition Lefebvre, ils seront également à la pointe du combat contre l'ouverture dominicale des commerces qui, même sur la base du volontariat des salariés, est un coin enfoncé dans le code du travail déjà fort malmené depuis que Sarkozy-Bertrand sont au pouvoir.
Faut-il, aussi, que le pouvoir se sente fort pour qu'en pleine campagne électorale européenne, un des siens ne s'offusque pas d'avancer des mesures aussi rétrogrades. Le 7 juin, il sera temps de lui dire STOP, changeons d'Europe maintenant !
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