Marie-Eve Malouines, journaliste à France-Info et Françoise Fressoz, responsable du service politique du journal Le Monde, ont eu l'immense surprise de découvrir leur nom sur la liste des nommés au grade de chevalier de la Légion d'Honneur à l'occasion de la promotion du 1er janvier. Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, n'a rien trouvé de mieux que de proposer leur promotion sans les en informer au préalable et donc sans leur demander leur accord.
Dans un communiqué personnalisé, les deux journalistes font savoir à peu près dans les mêmes termes qu'elles ont refusé cette promotion pour des raisons simples : elles regrettent de ne pas avoir été informées en amont, elles considèrent que rien d'exceptionnel dans l'exercice de leur métier ne justifie cette distinction dans cet ordre prestigieux et surtout, elles assurent qu'une journaliste digne de ce nom, souhaitant exercer librement sa fonction, doit rester à l'écart des honneurs.
L'indépendance journalistique a un prix. Mes deux consœurs n'ont pas hésité à le payer cash. Bravo !
«La promotion du 1er janvier 2009 dans l'Ordre de la Légion d'Honneur comprend, au titre du Premier ministre, la présidente de l'UNADFI (1) : Catherine PICARD avec le grade de Chevalier.
Les amis comprendront le sens de cette distinction au moment où les communautarismes et les dérives sectaires gagnent chaque jour du terrain.
Catherine PICARD est aussi l'auteure avec le sénateur Nicolas About, lorsqu'elle était députée, de la première loi contre les agissements délictueux des organismes à caractère sectaire et de leurs dirigeants.»
(1) Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu victimes de sectes
(Source Blog de Gérard Contremoulins)
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