Ainsi, l'UMP met la charrue avant les bœufs. La commission Balladur a été mise en place pour sauver les apparences et amuser la galerie. C'est souvent le mauvais sort réservé aux soi-disant experts et spécialistes. Ils ne servent que d'alibi à des propositions clairement voulues par le président de la République, lequel ne s'embarrasse pas de concertation ou de dialogue avec sa majorité et encore moins avec l'opposition.
Eliminer la gauche et toute opposition
Quel serait l'objectif essentiel de cette réforme ? Réduire, voire éliminer, l'opposition de gauche qui dirige vingt régions et soixante départements ! L'UMP est un parti atteint d'hypertrophie du pouvoir, Nicolas Sarkozy ne supporte pas qu'on s'oppose à lui. Tous les moyens seront utilisés pour nuire à la gauche. Lorsqu'on s'attaque aux institutions représentatives, légalement élues, ont prend l'énorme risque d'ajouter une crise institutionnelle à la crise sociale, économique, financière du pays. L'UMP et l'hyperprésident comptent sur l'apathie des masses, sur l'engourdissement des intellectuels et sur la division de l'opposition. Franchement, Sarkozy-Fillon peuvent-ils imaginer un seul instant que la gauche va se laisser conduire à l'abattoir sans se défendre ?
Les messages d'alerte se multiplient. Mélenchon (Parti de gauche) Besancenot (NPA) Buffet (PC) Aubry (PS) Bové (altermondialiste) et même Bayrou (MODEM) qui veut représenter une droite délivrée du bonapartisme, Duflot (Verts) doivent, dès aujourd'hui, transmettre un message solennel d'avertissement au gouvernement : pas de réforme sans concertation, discussion, consensus. Faute d'une réponse appropriée, il faudra utiliser tous les moyens légaux (Parlement, manifestations, grèves, pétition, tracts, etc.) pour stopper la manœuvre de ce pouvoir démoniaque.
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