Nicolas Sarkozy s'est félicité, ce jour, du « dévérouillage » des 35 heures. Après maintes tentatives, c'est fait : la droite donne satisfaction au MEDEF et au grand patronat. Alors que huit Français sur dix assurent qu'ils préfèrent leur RTT (réduction du temps de travail) au rachat des heures effectuées en sus, le gouvernement se lance dans une aventure qui braque les syndicats. La CGT, la CFDT, notamment, accusent le gouvernement d'avoir « menti » en liant l'éclatement des 35 heures et les règles de représentativité syndicale.
Xavier Bertrand n'est pas énarque. Il n'a pas fait sciences po mais c'est un rusé. Il sait que les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent. Il sait aussi que les Français ne sont pas encore prêts (à quelques jours des départs en vacances) à descendre en masse dans la rue. Xavier Bertrand et François Fillon bénéficient du coup d'envoi donné par Patrick Devedjian (secrétaire général de l'UMP) qui annonçait tout récemment la mort des 35 heures.
Est-ce un recul des acquis sociaux ? Bien sûr que oui. Est-ce une victoire idéologique de la droite et du MEDEF ? Bien sûr que oui. Pourquoi maintenant ? Parce que la droite est basse dans les sondages (la faute au pouvoir d'achat) et que la disparition des 35 heures est une promesse sarkoyste, parce que l'essence coûte cher, que l'immobilier baisse, que le moral des ménages est au plus bas, que le Parti socialiste a la tête ailleurs et ne s'oppose pas frontalement. La voie est dégagée pour cogner. C'est ce qu'affectionne Sarkozy. Liquider mai 68 et liquider tout ce qui entrave le libéralisme économique.
Moins d'Etat, moins de contraintes, plus de profits, plus de paquet fiscal, plus de baisse des impôts pour les plus riches. Cela peut-il durer ? la réponse est non. Ces mauvais coups portés au salariat du public et du privé vont, lentement mais sûrement, conduire les esprits à murir, à réfléchir, à dire « ça suffit ! » Quand, comment ? L'avenir nous le dira.
Est-ce un recul des acquis sociaux ? Bien sûr que oui. Est-ce une victoire idéologique de la droite et du MEDEF ? Bien sûr que oui. Pourquoi maintenant ? Parce que la droite est basse dans les sondages (la faute au pouvoir d'achat) et que la disparition des 35 heures est une promesse sarkoyste, parce que l'essence coûte cher, que l'immobilier baisse, que le moral des ménages est au plus bas, que le Parti socialiste a la tête ailleurs et ne s'oppose pas frontalement. La voie est dégagée pour cogner. C'est ce qu'affectionne Sarkozy. Liquider mai 68 et liquider tout ce qui entrave le libéralisme économique.
Moins d'Etat, moins de contraintes, plus de profits, plus de paquet fiscal, plus de baisse des impôts pour les plus riches. Cela peut-il durer ? la réponse est non. Ces mauvais coups portés au salariat du public et du privé vont, lentement mais sûrement, conduire les esprits à murir, à réfléchir, à dire « ça suffit ! » Quand, comment ? L'avenir nous le dira.
1 commentaire:
Ton analyse est très juste, Malheureusement c'était couru d'avance ! depuis des semaines, les manoeuvres de division du front syndical pour les retraites et la sauvegarde des 35h, se déployaient dans les grandes largeurs. On ne peut pas dire que les conditions étaient réunies pour que soit réussie une mobilisation sociale à la hauteur des enjeux. C'est autant la division des salariés eux mêmes, par le morcèlement des revendications et les échecs successifs de cette année ,que celle des syndicats , qui a affaibli la mobilisation ; cette division a été préparée par Sarkozy et sa bande depuis longtemps . Elle s'accompagne d'un manque de débouchés politiques à gauche, entretenant un certain marasme . C'est difficile donc mais il me semble que la mobilisation peut repartir crescendo sur la revendication commune du temps de travail , après un travail d'information.
Il ne faut pas baisser les bras : d'autres luttes sont à venir !
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