29 avril 2008

De la narration figurative…

Notre photo : Bruno Decaris, architecte de l'école de musique, commente sa démarche.

I
l faisait bien sombre dans les caves du Moulin ce lundi soir. S'agissait-il d'organiser un complot, un complot socialiste par exemple ? Nenni. Il s'agissait tout simplement d'une rencontre avec la présence de force adjoints et conseillers municipaux et de quatre architectes engagés dans quatre projets-phare du centre-ville de Louviers : l'école de musique du cloitre des Pénitents, la Maison de l'emploi à la place du garage Renault, les logements de l'îlot Pierre Mendès France et les futurs logements de l'ancien centre de secours sur la Place de la République.
Nous ne nous ferons pas plus malins que nous sommes en cherchant à commenter positivement ou négativement (du moins à ce jour) les projets présentés au public. Ils méritent d'être mieux connus et plus expliqués aux profanes qu'ils ne le furent ce lundi. Félicitons-nous de l'existence de cette soirée d'information ouverte à tous qui a permis d'entendre les explications des hommes de l'art puisque l'architecture est bien un art. Mme Jullien, nouvelle conseillère municipale (Verts) a posé une bonne question sur le lien entre les nouvelles règles, strictes, qui vont être imposées aux architectes à cause du développement durable qui implique la chasse au gaspi et la recherche d'économies d'énergie. Il faudra s'adapter aux nouveaux matériaux et aux nouvelles manières de construire. Comme toujours ces contraintes sont mal vécues par certains et mieux par d'autres.
Une phrase à retenir, tout de même : « la rupture avec l'environnement existant peut être une bonne chose. » Sortie de la bouche de l'ancienne architecte départementale des Bâtiments de France, cette parole suggère qu'il vaut mieux ne pas faire de neuf avec du vieux ou qu'il vaut mieux faire des choix architecturaux très personnels assumant un geste osé ne s'accordant pas forcément avec l'environnement immédiat. Comme les architectes (en dehors des maquettes et des réalisations) n'ont que les mots pour expliquer leur démarche, on eu droit au « dialogue » à la « narration »…sortant l'architecture du ghetto technique pour initiés dans lequel elle est souvent recluse.
Le Grand Palais à Paris accueille actuellement une exposition consacrée aux peintres appartenant à « la figuration narrative ». Gérard Fromanger qui a eu l'honneur de voir une de ses œuvres acquises par la ville de Louviers, aura plaisir à apprendre que dans cette ville on se consacre aussi à la narration figurative. Et Pascal Victor n'y est pas pour rien qui est Lovérien, architecte, et l'un des piliers du « mois de l'architecture » cette opération nationale relayée au plan régional pour permettre, justement, aux citoyens d'aller à la rencontre des architectes et de leur vision du monde.

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