17 août 2017

Souvent Trump varie, bien fol qui s’y fie


Souvent Trump varie, bien fol qui s’y fie. Donald Trump a à nouveau changé d’avis concernant le drame de Charlottesville. Après avoir dénoncé les violences des deux parties en cause (ultra-droite et anti raciste) être revenu sur ses déclarations pour ne fustiger que les racistes, les néonazis et les membres du Ku Klux Klan, le président des Etats-Unis vient de changer d’avis pour la 3e fois. Est-ce si étonnant ?
Comme je le craignais, sa position d’avant-hier lui avait été soufflée et « imposée » par son entourage et par les réactions de nombre d’élus républicains. Ainsi qu’il le fait d’habitude, à l’aube, il a tweeté pour rappeler ses origines et son ADN d’ultra-droite. Finies les responsabilité de l’alt-right, les manifestations n’ont été violentes qu’à cause des gauchistes, le tout à la grande satisfaction des suprémacistes blancs ! Autrement dit, Trump peut dire tout et son contraire, il suffit d’attendre la levée du jour quand les conseillers dorment encore et quand les ministres n’ont pas encore ouvert l’œil. C’est l’instant de vérité, le tweet attendu par tous qui va enfin livrer les pensées véritables du plus puissant élu de la terre.
Pendant trois ans et demi, nous continuerons de poser cette question : mais comment le peuple américain a-t-il pu élire cet homme-là ? Même les Bush (présidents y compris) protestent contre les minauderies de Trump à l’égard des néonazis et des suprémacistes blancs.  On pourra toujours déboulonner les statues et cacher les drapeaux des confédérés. Les Etats-Unis devront continuer à vivre avec les nostalgiques de l’esclavagisme et du racisme. 

15 août 2017

Le président américain dénonce enfin les vrais fauteurs de troubles de Charlottesville


Il a mis le temps. Il a pris le temps de la réflexion. Donald Trump a enfin dénoncé les vrais responsables du drame de Charlottesville au cours duquel une jeune femme est morte et plusieurs autres militants ont été blessés suite à l’acte insensé d’un jeune fasciste excité. En nommant « les racistes, les membres du Ku klux Klan et les néonazis », le président américain a satisfait les élus démocrates et aussi républicains peu amènes à l’égard des premières déclarations de Trump (il dénonçait toutes les parties en cause, sans distinction) obligé de corriger le tir. « Le racisme c’est mal » a déclaré le président comme si cette évidence avait besoin d’être rappelée sous cette forme.

Effectivement, le racisme c’est mal surtout quand on a le passé des Trump (père et fils) dont certains actes inadmissibles jalonnent une carrière durant laquelle la ségrégation n’a pas toujours été considérée comme négative. Non seulement le père de Donald Trump a vu ses actions aux côtés du KKK relatées dans la presse dans les années trente mais les journaux américains ne se sont pas privés de rappeler que Donald Trump lui-même a été poursuivi alors qu’il refusait de louer ses appartements aux familles noires.

Etre obligé de mettre en cause publiquement ses amis de l’Alt-right et de la droite extrême n’allait pas de soi. J’imagine que l’entourage du président (dont sa fille et son gendre) a dû batailler pour obtenir que la raison corrige ses premières déclarations venues du cœur. N’oublions pas que les heurts de Charlottesville ont opposé des admirateurs d’un général esclavagiste et les militants défenseurs des droits de l’homme. On pourra enfin s’interroger une fois de plus sur les réelles facultés de discernement de Donald Trump qui a retweeté aujourd’hui un message le traitant de «fasciste». Peut-être a-t-il considéré qu’il s’agissait d’un compliment ?

13 août 2017

Réflexions au débotté : des œufs « pourris », des Mélenchonistes inquiets, un président Folamour, des racistes terroristes…


La France insoumise et le chavisme…ou ce qu'il en reste
On peut comprendre que les adhérents de la France Insoumise et les militants qui soutiennent Jean-Luc Mélenchon soient dans l’embarras. La situation à Caracas est si confuse et si violente que les soutiens français de Maduro commencent à se poser des questions sur le caractère démocratique du régime puisque les oppositions et la presse sont muselées comme dans n’importe quelle dictature. Et que les élections y sont irrégulières et donc faussées.
Maduro est devenu un dictateur.
S’il est vraisemblable que les Etats-Unis ne restent pas inactifs face à la situation vénézuélienne au sein de laquelle l’extrême-droite se meut avec évidence, il n’en reste pas moins que l’élection de l’assemblée constituante victime d’une abstention énorme et de manœuvres aboutit à une prise de pouvoir totale par Maduro et son clan. Je vois mal comment les Mélenchonistes vont pouvoir s’inspirer des moyens et des méthodes du successeur de Chavez qui n’a ni le charisme suffisant pour dépasser les conflits ni la confiance internationale susceptible de conduire à Caracas des médiateurs acceptables par les différentes parties en cause.
Il reste que la population manque de tout. De vivres, de médicaments, mais aussi de garanties démocratiques les seules à permettre une sortie par le haut d’un régime qui n’hésite pas à faire tirer par l’armée sur son peuple, à emprisonner ses opposants ou à leur interdire d’être candidats aux élections. Le référendum révocatoire si cher à JLM a d’ailleurs été exigé par l’opposition. Maduro, bien entendu, a refusé de l’organiser sachant trop bien quel en serait le verdict. La démocratie plébiscitaire n’est décidément pas un exemple à suivre.

Du fipronil dans les œufs : élevons nos poules nous-mêmes
Les œufs ne sont pas tous pourris mais ils ne sont pas non plus chimiquement purs ! Il s’est trouvé des industriels hollandais indélicats avec la complicité de plusieurs autres agents de nationalités différentes pour utiliser du fipronil dans les élevages, un insecticide destiné à tuer les poux rouges mais interdit sur tout animal destiné à la consommation humaine eu égard aux conséquences fâcheuses pour la santé.
La réaction des autorités hollandaises a été lente et l’information encore plus. Si bien que des millions d’œufs et des produits fabriqués avec ces œufs «infectés» ont été mis sur le marché créant une belle pagaille à Bruxelles et dans toute l’Europe.
On ne le répétera jamais assez, il faut favoriser les circuits courts et les échanges de proximité. Cela ne garantit pas absolument la bonne qualité des produits mais les gains de temps, de distance, les échanges commerciaux personnalisés favorisent un meilleur équilibre alimentaire et sanitaire. S’agissant des œufs, je ne saurais trop recommander à mes lecteurs de se lancer dans un élevage individuel (s’ils bénéficient de l’espace suffisant évidemment) avec quelques poules et ainsi ils auront des œufs toujours frais. Bien nourris, avec du blé et du maïs, des croutes de pain trempées et des déchets alimentaires variés, les poules font des miracles !

Faut-il revoir le Docteur Folamour ? 
Ce fameux film de Stanley Kubrick et narrant la folie d’un général américain désireux de déclencher une guerre nucléaire avec l’URSS. On n’en est certes pas là mais Donald Trump, c’est le moins que l’on puisse écrire, n’est pas rassurant et sa logorrhée agressive à l’égard de la Corée du Nord dont le jeune dirigeant, s’il n’est pas dérangé, est tout de même sacrément inquiétant, ne laisse pas d’inquiéter. Les Chinois, les Russes, les Japonais les Coréens du sud…chacun veut mettre son grain de sel pour ramener le calme et éviter le pire.
Il ne fait aucun doute que la Corée du Nord aurait tout à perdre dans un conflit avec les USA mais nous sommes en 2017 et personne n’imagine sérieusement qu’on puisse lancer des missiles et des bombes nucléaires après Hiroshima et Nagasaki. Des dizaines de milliers de morts, des milliers de blessés irradiés, la destruction presque totale d’une des villes de culture les plus importantes du Japon. La dissuasion devrait jouer son rôle mais un accident est si vite arrivé.

Les racistes veulent tenir le haut du pavé
A Charlottesville aux Etats-Unis, les nostalgiques sudistes et d’extrême-droite veulent tenir le haut du pavé. Avec le KKK (Ku Klux Klan) les suprémacistes blancs, les identitaires fascistes, les racistes de tous poils avaient organisé ce week-end une manifestation pour protester contre le déplacement d’une statue de Lee, le général sudiste, trônant actuellement dans le centre de la ville. Les édiles de la ville souhaitent implanter dans un endroit moins sensible la statue de celui qui symbolise la guerre de sécession.
Évidemment, les antiracistes — et ils ont eu raison — se sont mobilisés pour empêcher l’alt-right (soutien de Trump) de tenir la rue. Des incidents violents ont dégénéré et il s’est trouvé un fou furieux pour foncer dans la foule des antiracistes avec sa voiture devenue une arme de destruction. Trump a émis un tweet pour contester la violence « de toutes les parties » alors que cette violence est inhérente aux groupes d’extrême-droite qui manient le salut hitlérien aussi facilement que le bâton et le manche de pioche. Ne nous leurrons pas. Il existe aussi en France des nostalgiques de la colonisation et de la supériorité de la « race » blanche. Les crânes rasés (et les bottes) n’ont pas disparu de l’espace public.




5 août 2017

Jeanne Moreau a créé « Le Tourbillon de la vie » au Moulin d'Andé où François Truffaut tournait Jules et Jim


 
Jeanne Moreau dans la salle de la meule du Moulin d'Andé. (DR)
S’il est un lieu au sein duquel la récente disparition de Jeanne Moreau a été commentée, c’est bien le Moulin d’Andé. C’est en effet là, en 1962, que François Truffaut (1) avait tourné certaines scènes de « Jules et Jim » (2), la célébrissime œuvre de celui allait révolutionner le cinéma au sein de la Nouvelle vague.

François Truffaut et Jeanne Moreau (DR)
Jeanne Moreau, un talent alors naissant bien que « repérée » dans ses créations théâtrales, éprouva beaucoup de plaisir à tourner dans l’Eure. Et c’est surtout dans la salle dite de la meule que l’actrice devenue une icône nationale allait créer la chanson écrite par Rezvani « le Tourbillon de la vie ». Lors de la remise de la palme d’or d’honneur offerte à Jeanne Moreau au festival de Cannes, Vanessa Paradis interpréta en duo avec Jeanne cette œuvre devenue culte. Le piano sur lequel fut écrit la musique de cette chanson magique existe encore et Suzanne Lipinska éprouve une légitime fierté à faire visiter son Moulin et à narrer les grandes et les petites histoires liées au lieu lui-même et à ceux et celles qui l’animaient.

Les photographies reproduites avec cet article appartiennent évidemment à l’histoire magnifique du Moulin. J’ignore qui est l’auteur des clichés de Jeanne Moreau allongée dans la salle de la Meule et celle où elle pose avec François truffaut. Ces photographies ont servi à illustrer l’une des plaquettes éditées par l’Association culturelle du Moulin d’Andé. Elles expriment bien le rôle d’aimant créatif que fut ce lieu unique en bordure de Seine. Et de scène. Et qui continue de jouer ce rôle très favorable à l'épanouissement multiculturel.

(1)  Avant de tourner « Jules et Jim », François Truffaut avait déjà sorti un court métrage : « Les Mistons » d’après une nouvelle de Maurice Pons qui collabora au scénario.
(2)   Le trio était composé de Jeanne Moreau, Oskar Werner et Henri Serre.

La mort de Daniel Marinier, ancien directeur des services techniques de la ville de Louviers

-->
Henri Fromentin, Daniel Marinier et Maria Dumer à la mairie. (photo JCH)
Avec la mort de Daniel Marinier, c’est une belle page de l’histoire locale lovérienne qui se tourne. Il a, en effet, joué un rôle très important dans l’évolution des services techniques municipaux sous la houlette de maires aussi différents que Pierre Mendès France, André Vincelot, Ernest Martin, Edouard Thiers et Odile Proust, notamment.
A la tête des équipes municipales chargées de l’eau et de l’assainissement, du ramassage des déchets, de l’entretien des jardins, de l’amélioration de la voirie sans oublier les services de l’urbanisme, tout cela bien avant la mutualisation communautaire, Daniel Marinier a dû faire face à la reconstruction de la ville et aux immenses besoins de la période de l’après-guerre, généralisant l’adduction d’eau et modernisant, notamment, le service des ordures ménagères, sans oublier l’embellissement d’une ville que Pierre Mendés France, surtout, privilégiait parmi les tâches quotidiennes des services.
Autrement dit, Daniel Marinier appartient — discrètement certes — de plain pied à l’histoire des dernières décennies autant que Paul Astégiani, secrétaire général de la mairie, décédé avant lui, et avec lequel il a formé un tandem aussi compétent que permanent au service du public et des élus qu’ils ont respectés quelles que soient leurs étiquettes politiques.

Daniel Marinier, là où il agissait, connaissait tout des monuments, des écoles, des bâtiments communaux. Il veillait avec soin à leur entretien ou leur restauration. Il dirigeait plusieurs dizaines d’hommes et de femmes dévoués au bien commun avec un tact et une difficulté non feinte parfois eu égard aux exigences « sociales » de certains maires. Il dut, par exemple, revoir les objectifs assignés à ses services par Ernest Martin et Henri Fromentin, deux maires qui voulaient rendre les services techniques aussi performants voire plus professionnels encore que les employés de certaines entreprises privées. 

Au-delà de sa profession, Daniel Marinier était passionné par l’histoire de la ville, de ses rues, de ses sites touristiques et tout naturellement, il a agi au sein de la Société d’études diverses de Louviers et sa région où il mit à disposition commune ses talents et ses connaissances pointues. A la SED, il sera regretté.
Tout comme les Lovériens d’un certain âge se souviennent de cet homme au carnet crayonné (où il notait tâches directoriales et observations des citoyens) adepte du cyclisme utilitaire qu’on voyait partir de la rue de Verdun pour traverser la place de la république et gagner ce qui s’appelait alors le chantier municipal. Il avait d’ailleurs quitté la « cité Morin » pour la MAPA où il passé les dernières années de sa vie. La cérémonie d’obsèques aura lieu lundi après-midi 7 août à Louviers. J’adresse à son fils Michel et à sa famille mes condoléances sincères.

26 juillet 2017

Cécile O Petit ne s'appelle pas Cécile O Grand !


Cécile O Petit, députée de l'Eure
Cécile O Petit est députée de l’Eure. Je ne sais pas exactement comment elle est arrivée à Gisors, Vernon ou les Andelys, toujours est-il qu’avec l’étiquette « En Marche » sans aucune attache locale ni passé politique conséquent, elle a réussi à devenir représentante de la nation. Le temps n’est plus quand il fallait trimer, labourer, être élu conseiller municipal ou conseiller général, faire ses preuves en quelque sorte, de son attachement au bien public et prouver la valeur de son engagement. Le « dégagisme » a été si fort et la vague si puissante que l’Assemblée nationale présente de nouveaux visages et offre à certaines grandes gueules la possibilité de faire entendre leur voix.

C’est le cas de Cécile O Petit. Très marquée par son passage sur RMC pendant douze ans, la nouvelle députée de l’Eure vient de se distinguer en allumant les étudiant(e)s qui se plaignent de la baisse de cinq euros de leur Aide personnalisée au logement. « S’ils pleurent pour cinq euros, que feront-ils de leur vie ? » La lettre de la citation n’est peut-être pas respectée mais c’est l’esprit. Effectivement. Qu’est ce que cinq euros pour une députée qui gagne 5000 euros par mois avec en plus 5500 euros d’indemnité de frais de représentation sans justificatif ? Cinq euros, ce n’est même pas un paquet de cigarettes…surtout pour ceux et celles qui ne fument pas.

Mme O Petit, que j’espère rencontrer un jour dans l’Eure, où elle ne devrait être que de passage, ne fera sans doute qu’un mandat. Il serait étonnant que les Français et les citoyens eurois notamment, ne retrouvent pas (tôt ou tard) leurs idées. Je ne sais pas si les vieux partis et les vieux visages de la politique à l’ancienne reprendront du poil de la bête. Ce dont je suis certain, au demeurant, c’est que des O Petit après avoir bénéficié d’un coup de chance aussi insensé qu’imprévu, retrouveront la vraie vie et la vraie valeur d’un billet de cinq euros.

25 juillet 2017

L'affaire des emplois présumés fictifs au Parlement européen va-t-elle toucher tous les partis politiques ?


Sophie Montel,  une députée du Front national, est devenue spécialiste de la délation. Elle considère que son parti ne doit pas être le seul à être inquiété judiciairement pour une suspicion d’emplois « détournés » d’assistants parlementaires de députés européens. Alors que Marine Le Pen, députée française, et quelques autres sont mis en examen et que le Parlement européen ne peut plus soustraire ce qui lui est dû des indemnités parlementaires des élus mis en cause, Mme Montel, après avoir dénoncé des élus du MODEM, a passé la surmultipliée. Elle a, il y a quelques jours déjà, nommément mis en cause Jean-Luc Mélenchon et des élus du Parti de Gauche, qu’elle accuse d’avoir employé des assistants au service d’un parti politique et non des élus européens.
Le Parlement européen.

Jean-Luc Mélenchon conteste ces affirmations. Il a décidé de poursuivre Sophie Monel pour dénonciation calomnieuse. Il jure ses grands dieux que jamais son parti n’a tiré un quelconque profit du travail des assistants parlementaires payés par l’Europe donc par les contribuables européens. Il ne comprend pas qu’on cherche à pratiquer un amalgame pas très aimable pour celui qui demandait aux journalistes animateurs des débats présidentiels télévisés de ne pas avoir des « pudeurs de gazelle » et surtout de ne pas mettre tous les partis dans le même sac de l’opprobre. Une enquête préliminaire a été ouverte. On verra plus tard ce que décide le parquet.

D’ici à ce que d’autres délations mettent en cause le Parti socialiste ou d’autres partis représentés à Strasbourg, il y a un grand pas que je ne saurais franchir. Les instructions judiciaires en cours parviendront peut-être à établir la réalité des emplois qu’il faudrait bien appeler fictifs si les salariés en cause accomplissaient des tâches autres que celles pour lesquelles ils étaient payés. J’imagine que les responsables des partis en cause (FN, MODEM, PG…) ont préparé leurs arrières et établi les contrats de travail en conséquence. François Bayrou avait l’air très affirmatif et serein lorsqu’il a dû quitter le gouvernement mais comme le diable se niche dans les détails et qu’une information judiciaire est désormais ouverte, qui sait si un juge d’instruction plus rusé ou plus curieux, ne mettra pas le doigt sur une anomalie coupable ?

Il est vrai que ces pratiques — si pratiques il y a — appartiennent au monde d’avant. Un monde qui n’avait pas encore fait de la transparence le nec plus ultra du comportement politique individuel. Cette forme de terrorisme moral que la philosophe Anne Dufourmantelle décédée accidentellement ces jours derniers en portant secours à un enfant qui se noyait, avait dénoncée dans un livre essentiel.

24 juillet 2017

Le macronisme est-il le régime de la confusion, de la com et des faux semblants ?


La fameuse poignée de main. Pour la galerie.
Un observateur attentif de ce blog a remarqué un silence radio depuis quelque temps. Ce silence mérite quelques explications après que je l’ai remercié de son attention plus que vigilante. Comme ce site est essentiellement consacré à la vie politique de ce pays et de quelques autres, il ne lui a pas échappé — comme on dit dans le jargon de ce milieu-là — que j’avais soutenu Emmanuel Macron, dès le premier tour de l’élection présidentielle (il avait remarqué mon embarras) et qu’aux législatives, après avoir voté pour Richard Jacquet par abnégation et amitié j’avais rejoins Bruno Questel le candidat d’En Marche ! Face à un postulant du Front national, je ne m’abstiendrai jamais ! J’ai voté Chirac en 2002, il eût évidemment été immoral de ne pas choisir Bruno Questel.

Ce silence ? J’ai souhaité attendre les premiers pas du candidat d’En Marche ! A dire vrai, les réceptions de Trump et Netanyahu, si elles peuvent se comprendre pour remettre la France dans le jeu diplomatique international, m’ont paru très opportunistes voire inopportunes. Le président américain, empêtré dans l’affaire russe, le président israélien, connu pour favoriser le développement des colonies en Cisjordanie, ne sont pas ma tasse de thé. La cuiller de Macron devait être assez longue lors du dîner à la tour Eiffel.

Sur le plan intérieur, je connais un ancien supporteur de Fillon devenu macroniste : « il fait une politique de droite, celle que j’espérais. » Pas moi. Je n’attendais rien, pour autant, d’une gauche verticale et adepte d’une démocratie plébiscitaire autoritaire à la Mélenchon, pas plus que d’un parti socialiste exsangue, vidé d’idées neuves et bloqué par ses querelles intestines.

Je reviens à mon observateur. Non seulement il s’est abstenu au second tour de la présidentielle mais en plus, il n’attend rien de ce gouvernement qu’il juge hétérogène, contradictoire et inexpérimenté. Ah la bonne vieille soupe de la 5e quand on avait des camps bien tranchés et des oppositions bien claires ! Le macronisme est-il le régime de la confusion, de la « com », des faux semblants ?

Ce n’est pas l’affaire de Villiers qui m’effraie. Qu’Emmanuel Macron ait rappelé la prééminence du politique sur le militaire est dans l’ordre des institutions. Qu’il supprime cinq euros de l’APL, sans distinction de ressources, me gêne beaucoup plus tant le geste paraît mesquin. Rendez-vous à l’automne après les bains de soleil (pas moi !) et les bains de foule qu'aime tant le président.

23 juillet 2017

Aaron Rai remporte l'édition 2017 du Vaudreuil Golf Challenge…où le local Nicolas Maheut a brillé.


Aaron Rai. (photo ASO)
Oui, je sais, le golf ne plait pas à tout le monde. Mais le terrain du Vaudreuil, heureusement, n’est pas la propriété de Donald Trump. On peut y jouer pour le plaisir ou le loisir mais aussi plus sérieusement et plus professionnellement. C’est ainsi que chaque année en juillet et pour une 5e édition, les joueurs du tour européen (deuxième division) ont arpenté les fairways et les greens du parcours eurois. Et si le golf n’est pas encore un sport considéré (à tort) comme populaire, il est capable d’attirer des dizaines de spectateurs comme ce fut le cas ce dimanche.

Il faut dire que deux raisons essentielles donnaient envie de suivre les ultimes parties où les meilleurs s’affrontent. Nicolas Maheut, le local, qualifié brillamment pour le tour final, avait donné rendez-vous à ses amis de la région et ils sont nombreux. Qu’ils soient joueurs à Léry-Poses ou au Vaudreuil, qu’importe. Ce qui comptait c’était l’ivresse du soutien (silencieux) à un jeune golfeur roi du moving day avec un score de moins cinq sous le par lui laissant espérer un top ten du dimanche. Est-ce la pression dominicale et amicale ? Est-ce le vent mauvais, parfois, ennemi des golfeurs ? Nicolas a joué plus quatre mais doit ressentir le bonheur d’avoir réussi à passer le cut et sans doute d’obtenir des droits de jeu futur sur le circuit professionnel.

Le second joueur à suivre n’est pas un inconnu des milieux du golf. Aaron Rail, déjà présent au Vaudreuil l’an passé, a inondé de toute sa classe le dernier tour au cours duquel son jeu de fer a compensé ses drives hésitants. Des approches monstrueuses et un putting d’enfer ont permis au joueur maintenant qualifié pour le tour européen de dominer largement les neuf trous du retour très applaudi par les 300 personnes aimablement guidés par des bénévoles attentifs.

Jean-Claude Forestier peut être satisfait de cette édition 2017 du Vaudreuil golf Challenge, un an avant la Ryder Cup à Paris, qui devrait nous valoir d’autres belles pages à écrire. Ses équipes, à tous les niveaux, on rempli l’exigeant contrat qu’obligent partenaires et sponsors tout comme l’organisateur (Amaury sport organisation). Pendant une semaine, le Vaudreuil a eu droit de cité sur les chaines sportives dont la chaine du golf. Christian Ledan y a rendu compte, régulièrement, de l’évolution des scores des joueurs français notamment, mais également de la victoire de Aaron Rail, dont le papa, discret, a su apprécier la persévérance et le comportement.

16 juillet 2017

Juillet 1985 : c'était le déraillement du Rouen Paris

L’article que j’ai consacré aux « journalistes » de Paris-Match a suscité nombre de réactions positives. Je n’en suis pas surpris. Je profite de mon blog pour relater ce que précise sur Facebook Mme Girardot : elle exclut la responsabilité du chauffeur du camion dont elle assure qu’il a été empêché dans ses manœuvres de dégagement du PN par des automobilistes peu scrupuleux en attente derrière son camion. Si ce que dit Mme Girardot est exact, je regrette d’avoir injustement mis en cause le chauffeur qui fut, faut-il insister sur ce point, le premier mort de la catastrophe.
Comme plusieurs lecteurs de ce blog se souviennent de ces événements tragiques relatés dans le monde entier, je me permets, en souvenir de tous et toutes celles qui ont concouru à soigner, réconforter, sauver des vies humaines, de publier quelques photos dont je dois avouer que, pour la plupart, j’ignorais l’existence, ne les ayant jamais numérisées et donc agrandies au format lisible.
Trente deux ans après le drame, ces photos conservent la même densité douloureuse mais le temps a fait, heureusement, son œuvre.
La remorque sans la cabine emportée par la locomotive.
Les secouristes dégagent les blessés
un village sens dessus dessous

Vision apocalyptique.