Il a mis le temps. Il a pris
le temps de la réflexion. Donald Trump a enfin dénoncé les vrais responsables
du drame de Charlottesville au cours duquel une jeune femme est morte et
plusieurs autres militants ont été blessés suite à l’acte insensé d’un jeune
fasciste excité. En nommant « les racistes, les membres du Ku klux Klan et les
néonazis », le président américain a satisfait les élus démocrates et aussi républicains
peu amènes à l’égard des premières déclarations de Trump (il dénonçait toutes
les parties en cause, sans distinction) obligé de corriger le tir. « Le racisme
c’est mal » a déclaré le président comme si cette évidence avait besoin d’être
rappelée sous cette forme.
Effectivement, le racisme
c’est mal surtout quand on a le passé des Trump (père et fils) dont certains
actes inadmissibles jalonnent une carrière durant laquelle la ségrégation n’a
pas toujours été considérée comme négative. Non seulement le père de Donald
Trump a vu ses actions aux côtés du KKK relatées dans la presse dans les années
trente mais les journaux américains ne se sont pas privés de rappeler que
Donald Trump lui-même a été poursuivi alors qu’il refusait de louer ses
appartements aux familles noires.
Etre obligé de mettre en
cause publiquement ses amis de l’Alt-right et de la droite extrême n’allait pas
de soi. J’imagine que l’entourage du président (dont sa fille et son gendre) a
dû batailler pour obtenir que la raison corrige ses premières déclarations
venues du cœur. N’oublions pas que les heurts de Charlottesville ont opposé des
admirateurs d’un général esclavagiste et les militants défenseurs des droits de
l’homme. On pourra enfin s’interroger une fois de plus sur les réelles facultés
de discernement de Donald Trump qui a retweeté aujourd’hui un message le
traitant de «fasciste». Peut-être a-t-il considéré qu’il s’agissait d’un
compliment ?
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