Henri Fromentin, Daniel Marinier et Maria Dumer à la mairie. (photo JCH) |
Avec la mort de Daniel
Marinier, c’est une belle page de l’histoire locale lovérienne qui se tourne.
Il a, en effet, joué un rôle très important dans l’évolution des services techniques
municipaux sous la houlette de maires aussi différents que Pierre Mendès France,
André Vincelot, Ernest Martin, Edouard Thiers et Odile Proust, notamment.
A la tête des équipes
municipales chargées de l’eau et de l’assainissement, du ramassage des déchets,
de l’entretien des jardins, de l’amélioration de la voirie sans oublier les
services de l’urbanisme, tout cela bien avant la mutualisation communautaire,
Daniel Marinier a dû faire face à la reconstruction de la ville et aux immenses
besoins de la période de l’après-guerre, généralisant l’adduction d’eau et
modernisant, notamment, le service des ordures ménagères, sans oublier l’embellissement
d’une ville que Pierre Mendés France, surtout, privilégiait parmi les tâches
quotidiennes des services.
Autrement dit, Daniel
Marinier appartient — discrètement certes — de plain pied à l’histoire des
dernières décennies autant que Paul Astégiani, secrétaire général de la mairie,
décédé avant lui, et avec lequel il a formé un tandem aussi compétent que
permanent au service du public et des élus qu’ils ont respectés quelles que
soient leurs étiquettes politiques.
Daniel Marinier, là où il
agissait, connaissait tout des monuments, des écoles, des bâtiments communaux. Il
veillait avec soin à leur entretien ou leur restauration. Il dirigeait plusieurs
dizaines d’hommes et de femmes dévoués au bien commun avec un tact et une
difficulté non feinte parfois eu égard aux exigences « sociales » de certains
maires. Il dut, par exemple, revoir les objectifs assignés à ses services par
Ernest Martin et Henri Fromentin, deux maires qui voulaient rendre les services
techniques aussi performants voire plus professionnels encore que les employés
de certaines entreprises privées.
Au-delà de sa profession,
Daniel Marinier était passionné par l’histoire de la ville, de ses rues, de ses
sites touristiques et tout naturellement, il a agi au sein de la Société d’études
diverses de Louviers et sa région où il mit à disposition commune ses talents
et ses connaissances pointues. A la SED, il sera regretté.
Tout comme les Lovériens d’un
certain âge se souviennent de cet homme au carnet crayonné (où il notait tâches
directoriales et observations des citoyens) adepte du cyclisme utilitaire qu’on
voyait partir de la rue de Verdun pour traverser la place de la république et
gagner ce qui s’appelait alors le chantier municipal. Il avait d’ailleurs
quitté la « cité Morin » pour la MAPA où il passé les dernières années de sa
vie. La cérémonie d’obsèques aura
lieu lundi après-midi 7 août à Louviers. J’adresse à son fils Michel et à sa famille
mes condoléances sincères.
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