1 août 2015

Rouen deviendra la capitale régionale de la Normandie réunifiée


Nicolas Mayer-Rossignol est un bon président de région.
Rouen, capitale régionale de la nouvelle grande Normandie ! Si j’en crois les annonces de Manuel Valls, on s’oriente vers cette solution. Pour ceux et celles qui suivent la politique et les décisions du gouvernement, cette information rendue publique récemment, n’est pas une surprise. Depuis que Nicolas Mayer-Rossignol et Laurent Beauvais, présidents des Haute et Basse-Normandie s’étaient mis d’accord sur le choix de Rouen et compte tenu du poids de Laurent Fabius dans le gouvernement, il ne subsistait aucun doute : Rouen serait la capitale régionale.

Caen est une grande et belle ville. Tournée vers la mer et l’Angleterre, la capitale historique de la Basse-Normandie (et de la Normandie) n’est concurrencée par aucune autre ville sinon Cherbourg éloignée des centres de décision. Caen se voit attribuer la DRAC (direction régionale des affaires culturelles), l’ARS (l’Agence régionale de santé) tandis que Rouen devient préfecture régionale des cinq départements et siège du conseil régional. Pendant quelques années, l’Etat veillera à ce que les fonctionnaires ne soient pas chahutés d’une ville à l’autre.

Les atouts de Rouen sont : démographique avec plus de 600 000 habitants dans la métropole, géographique le long de l’axe Seine Paris-Rouen-Le Havre, économique avec plusieurs bassins industriels de Vernon au Havre, politique également avec la forte personnalité de Laurent Fabius. Les liaisons routières et ferroviaires entre Paris et Le Havre, et Paris-Caen-Cherbourg doivent encore être améliorées. Il est évident également que la création de la liaison fluviale Seine-Nord ne peut que renforcer le rôle prééminent de Rouen.

Il aura donc fallu le volontarisme de ce gouvernement pour obtenir que la Normandie soit réunifiée. Cela ne se fait pas sans grincements de dents mais toutes les réformes connaissent des oppositions sincères ou politiciennes. Il va de soi que si (ce que je ne souhaite évidemment pas) Hervé Morin devient président d’une Normandie passée à droite, les relations entre les élus départementaux (à majorité de droite) et la métropole rouennaise ne seront pas simplifiées. La suppression du 276, structure cohérente entre plusieurs bassins de vie au destin commun, par les nouveaux responsables de l’Eure et de la Seine-Maritime augure mal du travail en commun pourtant à réaliser au service de l’intérêt général. A Lyon, droite et gauche se sont entendues pour supprimer le département et faire de la ville le chef d’orchestre de l’avenir collectif. Hervé Morin n’est ni du bois de Gérard Collomb ni de celui de Michel Mercier.


31 juillet 2015

Quand le roi des animaux rencontre le roi des cons


Walter Palmer, à gauche sur la photo, et le lion mort.
Les médias et les réseaux Internet, notamment, ont consacré de nombreux articles méchants voire féroces pour le dentiste amateur de trophées animaliers. L’arracheur de dents américain est aussi un arracheur de têtes. Qu’elles appartiennent aux cerfs, lions, rhinocéros, léopards, gazelles etc…elles trônent dans son salon et lui font éprouver une jouissance infinie. On a les plaisirs qu’on peut !

Malheureusement pour lui et malgré ses dénégations indignées, le chasseur ne respecte ni les lois ni les territoires. C’est ainsi que, muni de son arbalète — l’animal a souffert pendant 40 heures ! — Walter Palmer a conduit une chasse méthodique contre le Lion Cécil, une célébrité du Zimbabwe connue pour sa crinière noire et son séjour permanent dans une réserve protégée.

Aidé de deux braconniers recherchés, trouvés et identifiés, Palmer a réussi à attirer le beau mâle à l’extérieur de la réserve où il a pu se livrer à sa passion dévorante autant que névrotique. En effet, si la chasse demeure un art admissible au sein de tribus et de groupes humains inscrits dans une continuité culturelle et nécessaire à leur équilibre alimentaire, il n’en va pas de même avec ces viandards animés par on ne sait quelle passion malsaine.

Tuer n’est ni innocent ni simple. Que le cabinet dentaire de ce Walter Palmer, lynché par les internautes, soit inondé de peluches et d’autres animaux factices n’est rien, comparé aux dommages portés à la faune sauvage d’un pays pauvre qui vit du tourisme et des safaris…photos. D’ailleurs les autorités du Zimbabwe ont demandé aux Etats-Unis l’extraction — pardon l’extradition — du dentiste-chasseur. Elles n’obtiendront pas gain de cause puisque les USA n’extradent pas leurs ressortissants. Cela signifie que Palmer peut être sûr d’avoir les pires difficultés à l’avenir s’il a encore l’intention de se livrer à son « sport » favori en Afrique ou ailleurs.

Ce fait divers en dit cependant long sur certains comportements à l’égard d’animaux sauvages en voie d’extinction. Les activités humaines de toutes sortes entraînent chaque jour qui passe la disparition de nombreuses espèces. Avec le réchauffement climatique, nombre d’insectes et de mammifères vont devoir s’adapter dans des conditions très rapides. Rien ne dit que l’homme n’y laissera pas quelques plumes.

29 juillet 2015

Marine Le Pen et son père se regardent en chiens de faïence (voir photo)


Ceux et celles qui lisent ce blog savent ce que je pense de l’idéologie et des méthodes du Front national. Ce parti d’extrême droite ne répond à aucun des critères en faisant un parti démocratique s’inscrivant sincèrement dans les fondements constitutionnels de notre République. Certes, le FN n’est pas interdit. Certes, ses dirigeants et ses « cadres » se présentent aux élections et obtiennent (trop) des voix et des élus (trop). Si l’on considère que le suffrage universel est notre maître à tous, il faut bien se résoudre à l’acceptation des verdicts électoraux même et surtout quand ils ne nous conviennent pas. Faisons avec.

Il se trouve qu’après des années de « bons et loyaux » services, Jean-Marie Le Pen, président fondateur du FN et figure emblématique de ce parti a été nommé président d’honneur. Comme dans les sociétés de pêche ou les clubs de pétanque, les anciens présidents se voient affublés du titre de président honoraire. Sauf qu’au FN, les poissons qu’on veut attraper ne sont pas des carpes. Marine Le Pen veut le pouvoir (grâce aux électeurs) et s’en donne les moyens. Aussi a-t-elle décidé d’organiser un congrès «postal» afin d’évincer son père qui non seulement lui fait de l’ombre mais continue de sévir en répétant ses blagues antisémites ou salaces. A tort ou à raison, Marine Le Pen et ses conseillers politiques considèrent que JMLP n’a plus sa place au FN ni ne peut être un porte-parole reconnu du parti. Dans une formation au sein de laquelle le culte de chef ne se discute pas, il n’y évidemment pas de place pour deux.

A moins, à moins…qu’on ne comprenne rien à ce qui se passe au FN et que le problème soit ailleurs que là où on veut nous emmener. Sans faire de la psychanalyse de bazar, il est évident que les liens entre un père et sa fille sont singuliers. A plus forte raison quand la fille veut tuer le père, même symboliquement. J’ai l’impression que la raison invoquée par fi-fille pour virer papa — les saillies antisémites — est surtout un prétexte bien utile et bien vu par les médias. S’agissant des électeurs, on ignore quelle sera leur réaction lors des élections régionales de décembre surtout si Le Pen-père met sa menace de présenter des listes autonomes à exécution.

En fait, le Front national devient un parti comme les autres. Les luttes de pouvoir comme à l’ex-UMP ou au PS y sont féroces. Il le faut pour que Jean-Marie Le Pen aille chercher le soutien des juges (ils lui ont donné raison à trois reprises) afin de conserver son titre honorifique et menace sa fille de représailles impitoyables. Ce que ne peut avaler JMLP, c’est aussi la couleuvre Filippot. Le bras droit de Marine Le Pen travaille à l’élimination d’un homme considéré comme dangereux pour l’image du parti et surtout très hostile à l’homosexualité. Chez les anciens paras, comme l’était Le Pen en Algérie, on ne plaisante pas avec la virilité…forcément la panacée des hétérosexuels. Sinon vous êtes « une tapette » comme le disent les homophobes.

Le fait est que pour la première fois depuis longtemps, le FN affronte une forte bourrasque. Ce malaise se traduira-t-il par un changement de ligne politique et une éradication des vieilles barbes comme Gollnisch, fidèle suppôt de JMLP ? En attendant, laissons la justice continuer son travail sur un autre front : le financement des campagnes électorales. Des responsables de Riwal (1) sont dans la tourmente. Des gens sont déjà mis en examen. A qui le tour ?

(1) Du nom d’une société chargée des documents électoraux du FN.

28 juillet 2015

Le Vaudreuil Golf Challenge : Ryan Fox conserve un point d'avance


Ryan Fox. (photo JCH)
Il sera donc écrit que le Vaudreuil golf Challenge ne connaîtra pas d’épisode sans caprice météo. Lors de la première édition, une mini-tornade avait inondé les greens, abattu arbres et branches, dévasté le putting green. Vous direz ce n’est que du golf et vous aurez raison. A l’exception de ceux et celles qui en ont fait une passion et ceux et celles pour lesquel(le)s le golf est aussi un métier puisque des professionnels le pratiquent.

Dimanche, ce devait être la fête au Vaudreuil dans un mano a mano passionnant opposant Ryan Fox, un néo-zélandais taillé comme le rugbyman que fut son père en 1987 (capitaine des All blacks) à Thomas Linard, suivi de près par ses parents venus de la région de Nevers pour fêter la naissance d’un de leurs petits enfants et suivre la partie de leur fils en situation de gagner.

Thomas Linard. (photo JCH)
Malheureusement une pluie drue et continue a un peu gâché la fête et le public a vu ses rangs devenir clairsemés, effrayé qu’il était par les trombes d’eau. La finale fut donc arrêtée pendant une heure, le temps de permettre a miss météo de faire revenir le soleil (un peu caché) et aux jardiniers et hommes d’entretiens d’éponger les greens devenus injouables.


Pendant ce temps Ryan et Thomas ne sont pas demeurés inactifs. Continuant de s’échauffer, ils ont repris leur match play (en quelque sorte) sans que Thomas, après une grosse erreur au 16, puisse rattraper son petit point de retard. Ainsi Ryan Fox a-t-il triomphé sur le Challenge tour ce qui lui offre la possibilité d’intégrer les 15 premiers, billet pour le grand tour européen. On verra où il en sera en fin d’année. Quant à Thomas Linard, il a produit un jeu pur, élégant, efficace. On le reverra au plus haut niveau.

Saluons à nouveau tous ceux et celles qui ont concouru au succès de cette 3e édition. Le parcours s’est bien défendu et les efforts de Jean-Claude Forestier sont évidemment récompensés. C’est bien le moins.

27 juillet 2015

Cassidian Airbus repris par Cordon Electronics : « Les emplois sauvegardés, des savoir‐faire et des compétences préservées, l’activité locale renforcée »


MarcAntoine Jamet, Maire de ValdeReuil et Nicolas MayerRossignol, Président de la Région, réagissent à l’annonce de la reprise du site de Cassidian/Airbus à ValdeReuil par Cordon Electronics. Une bonne nouvelle pour l’activité économique et l’emploi.

« Après plusieurs mois de difficiles négociations avec les plus hauts responsables d'Airbus, en Normandie comme à Paris, d’hésitations qui ont parfois paru être des tergiversations de la part de la direction de l'avionneur, de réunions "secrètes", le site Cassidian/Airbus défense de ValdeReuil semble définitivement sauvé. C'est une très bonne nouvelle pour ValdeReuil et la Région HauteNormandie qui, avec les syndicats et les salariés, ont conduit cette discussion depuis l'origine, comme pour l’Agglomération et le Département qui ont été régulièrement tenus informés des étapes d'une solution qui n'aurait pu être trouvée sans l'appui décisif des Ministres de l'Industrie successifs, Arnaud Montebourg, puis Emmanuel Macron, tous deux personnellement investis sur ce dossier et qui ont mis tout leur poids dans la balance. Ce soutien, comme pour Double A, a, une nouvelle fois, été déterminant. Il rappelle que, en matière de défense de l'emploi et de l'activité, il n’est jamais de combats isolés, de mérites individuels, mais bien toujours des succès collectifs, des victoires concertées », commentent MarcAntoine Jamet et Nicolas MayerRossignol.

Une solution ferme de reprise a donc été trouvée ce mercredi entre Cordon Electronics et Airbus. Un premier contrat prévoit notamment que l’intégralité des activités conduites jusqu’à présent par Airbus soient poursuivies. Il prendra effet au 1er octobre prochain. Les deux parties se sont dans le même temps engagées à conclure, à compter de la prise d’effet de l’opération, un contrat de soustraitance portant sur les différents marchés conclus par Airbus avec la Direction Générale de l’Armement, marchés aujourd’hui exécutés sur le site de ValdeReuil. Ainsi, comme Marwan Lahoud, pour Airbus Industries, et JeanMarc Nasr, pour Aibus défense l'avaient personnellement promis au Maire de Valde Reuil voici deux ans, l'entreprise européenne accompagneratelle concrètement son soustraitant eurois pour conduire l'opération de reprise vers sa réussite. C'était indispensable.
Cet accord marque la fin de dixhuit longs mois d’incertitudes, de doutes et d’inquiétudes pour les salariés de l’entreprise Cassidian qui ont d’ores et déjà manifesté leur approbation à la solution retenue. Leur expérience, leur savoirfaire, leurs compétences seront préservées. Des solutions de reprise et de reclassement permettront demain à l’ensemble des salariés de voir leurs emplois sauvegardés. Il faut s’en féliciter. C’est le premier combat qu’il fallait remporter. Cet accord vient conforter une entreprise attachée à ValdeReuil depuis 1979 et dont l’implantation n’avait alors pu se faire qu’avec le soutien appuyé et renouvelé des pouvoirs publics.

Lundi 27 juillet 2015En ce sens, la création en mai 2014 d’un comité de suivi, réuni à de nombreuses reprises à l’initiative et sous l’égide de René Bidal, le Préfet de l’Eure, dont nous voulons saluer l’action , a été décisive. De la même manière que les interventions répétées de la Ville et de la Région, accompagnées de la CASE, du Département et à sa tête JeanLouis Destans, ont permis à ce dossier d’avancer, d’aboutir et de trouver l’issue espérée. La mobilisation de l’ensemble des acteurs politiques et institutionnels a porté. Le combat mené de concert avec l’ensemble des collectivités a montré sa pleine efficacité.

25 juillet 2015

Le Vaudreuil Golf Challenge : Thomas Linard prendra-t-il la forteresse Ryan Fox ?


Thomas Linard, le meilleur français avant le dernier tour demain. (photo JCH)
La météo annonce des pluies voire des orages demain en Normandie. Ce n’est pas une raison suffisante pour décourager  le public de golfeurs passionnés par leur sport et surtout admiratifs des performances des joueurs ayant passé le cut (1) du Vaudreuil Golf Challenge.

Depuis maintenant trois années, Jean-Claude Forestier, propriétaire du golf, a passé une convention avec ASO et le Challenge tour (seconde division européenne) pour que le dernier week-end de juillet soit inscrit sur les tablettes des grandes compétitions de notre continent. Ainsi, depuis lundi, près de 160 joueurs venus du monde entier, se sont préparés à affronter un parcours sans doute magnifique mais très vulnérable en cas de petit temps et suite à la sécheresse qui sévit depuis plusieurs semaines.

Fort heureusement, le vent violent de samedi a ralenti la progression des performances mais pas le spectacle. Ryan Fox, joueur néo-zélandais, 49e du dernier British Open, a terminé en tête des trois premiers tours après quelques coups d’éclat de grande classe. Il jouera, demain, en dernière partie avec un Français. Thomas Linard, second à trois coups, n’a évidemment pas dit son dernier mot tout comme Connor Arendell (un américain maladroit autour des greens du 8 et du 15 ou Haydn Porteous, partenaire de Thomas Linard aujourd’hui.

Les organisateurs (ASO et la SEGV) ont conjugué le talent de leurs équipes respectives pour que les joueurs s’expriment dans les meilleures conditions possibles et pour que le public puisse suivre les parties les plus intéressantes même si toutes demandent les mêmes efforts et les mêmes qualités. De nombreux bénévoles, golfeurs eux-mêmes, ont apporté leur écot et vont poursuivre leur tâche demain, pour que cette 3e édition soit suivie de nombreuses autres jusqu’à la Ryder Cup de 2018, grand moment puisque le golf national accueillera les meilleurs joueurs américains et européens. Je vois bien des Alexander Lévy, Cyril Bouniol, Thomas Linard (pourquoi pas ?) ou encore un Victor Dubuisson enfin souriant, candidater pour défendre le drapeau bleu à étoiles qui valent bien celles du drapeau des Etats-Unis. 
(1) Après deux jours de compétition, le champ de joueurs est réduit à 60 plus ex-æquo.

24 juillet 2015

Dix parlementaires de l'ex-UMP cautionnent l'invasion de la Crimée devenue poutinienne


Pendant quelques jours, je n’ai pas pensé que l’événement méritait qu’on y consacrât du temps et de l’énergie. Mais à les voir se pavaner dans les rues de Sébastopol, ceints de leur écharpe tricolore, vociférant et éructant à qui mieux mieux, franchement je me suis dit que ces députés et sénateurs-là, membres de LR (1) pour la plupart, venaient de franchir les limites de l’immonde.

Bruno Leroux, moins agressif et peut-être plus avisé, a dit des dix élus français en visite en Crimée (photo) qu’ils étaient la honte du Parlement. Il a raison. Du parlement et un peu plus puisque ces messieurs (pour l’essentiel de cette délégation) sont tout de même des représentants de la nation et par conséquent des citoyens qui les ont (ou pas) élus. Il se trouve que la Crimée, avant l’invasion russe, faisait partie du territoire ukrainien et que l’annexion s’est produite par la force et une forme de violence propre aux armées poutiniennes. Comment des parlementaires français peuvent-ils cautionner de tels actes ? Comment peuvent-ils, par leur visite, soutenir la politique de Poutine ? La télévision russe a relayé ces images et ces visages, la honte de la République française.

Interrogés par les journalistes français, les Myard et autres Mariani, ont affirmé qu’ils  défendaient « la vérité ». Alors que les instances internationales ont toutes condamné Moscou pour cette violation des règles de droit, on ne peut manquer de s’interroger sur le sens de cette visite dans la Crimée devenue russe au mépris de toutes les règles interdisant de modifier les frontières par le seul usage de la force ou de la ruse.

Peu de pays (et pas une démocratie réelle) ont reconnu cette annexion. En droit, la Crimée est donc toujours ukrainienne. Mais le comportement de ces parlementaires rappelle que le général de Gaulle lui-même n’hésita pas à se tourner vers Staline pour faire pièce au mépris de Roosevelt. Staline, un parangon de vertu et de liberté ! Comme son élève Poutine seulement bridé par la crise économique et financière. Ce qui ne l'empêche pas de lorgner vers Varsovie ou Vilnius…

A leur retour en France, les parlementaires voyageurs ne seront pas ovationnés sur le Tarmac de l’aéroport Charles de Gaulle. Ils seront sans doute fêtés par les extrémistes du Front national très favorables à Moscou et surtout très hostiles à l’Europe qui se construit tant bien que mal tout en sauvant l’essentiel c’est-à-dire la paix.

(1) Depuis que l’UMP s’appelle « Les Républicains » je ne me sens plus le droit de manier ce mot sans pincettes.

22 juillet 2015

Bruno Le Maire confond mépris et démagogie


Bruno Le Maire sur les barrages. Et il n'a pas honte ? (DR)
Il porte des chaussures Berlutti à 1500 euros la paire. Il se fait tailler des costumes (pas encore des vestes) chez les professionnels les plus célèbres, il écrit des livres (avec l’aide de « nègres » ?) qui lui rapportent des dizaines de milliers d’euros de droits d’auteur ; Cela ne l’empêchait pas, jadis, d’employer sa femme au sein de son staff parlementaire pour quelques milliers d’euros mensuels.

Le député d’Evreux, Bruno Le Maire, sous des dehors bien mis et des allures de gendre idéal, est quelqu’un de féroce. Sarkozy en sait quelque chose. Que la cruauté ne soit pas l’apanage des seuls hommes politiques n’est pas un scoop. Mais qu’un ancien ministre de l’agriculture se rende sur les barrages montés par les éleveurs et les membres de la FNSEA, notamment, pour critiquer « le mépris » du gouvernement à leur égard, relève de la provocation et du pousse-au-crime.

Ils sont peu nombreux, sauf à la droite extrême évidemment, ceux qui hurlent avec les loups. Ils sont prudents ceux qui connaissent les règles européennes, la disparition des quotas laitiers, l’élevage massif de porcs en Allemagne et en Espagne produits à des prix et des salaires défiant toute concurrence. Ils ne sont pas pléthore ceux qui savent combien les exigences réglementaires en France visant à respecter le bien-être animal et aussi la qualité des viandes ont conduit les professionnels à investir et à s’endetter.

Bruno Le Maire exagère. Sciemment. Il a pourtant été ministre de l’Agriculture et connaît les difficultés des filières des viandes qu’elles soient bovines, porcines ou ovines. Quel problème a-t-il résolu ? Quelles solutions a-t-il mises en place ? Que Le Maire se cantonne à son rôle d’opposant reste dans la nature du combat politique mais alors il doit utiliser les bons mots. C’est à cette aune-là qu’on juge les hommes aspirant aux plus hautes fonctions. Le mot mépris est un terme si galvaudé qu’il en dit trop ou pas assez. Quand le gouvernement sort 600 millions d’euros de la poche des contribuables français pour limiter la dette des éleveurs, il fait œuvre de solidarité et de responsabilité. Où est le mépris ?

21 juillet 2015

Sarko le Tunisien accuse Hollande d'être l'auteur du chaos libyen


Le voyage fut présidentiel. Avec voitures de sécurité, gardes du corps, réception chez le chef de l’état actuel, cérémonie au musée national du Bardo…les Tunisiens ont déroulé le tapis rouge pour Sarkozy. C’est ainsi qu’ils le remercient de son action en Libye quand, sous l’égide de Bernard-Henri Lévy, Sarko faisait la chasse au dictateur, le même qui l’avait reçu en grande pompe à Paris lors d’une cérémonie de 14 juillet. Les Tunisiens ne sont pas rancuniers. Ils lui pardonnent, sans doute, ses folies et ses excès.

Car depuis la mort de Kadhafi, le chaos règne à Tripoli où l’Etat islamique, Al Qaïda au Maghreb islamique, des milices rebelles, des pouvoirs autoproclamés hantent les rues et les esprits de ce pays totalement désorganisé. Depuis l’intervention armée française avec ses alliés, la Libye est devenue un vaste champ de ruines et d’intérêts où circulent les armes et la drogue, où sévissent les bandes et les clans, où tous les trafics se font à quelques kilomètres seulement du sud de l’Europe. Voilà le bilan lamentable de Sarkozy.

Le chaos libyen est même à l’origine de toutes ces migrations devenues un problème en Europe. Et Sarkozy n’y va pas de main morte si je puis dire. Il accuse carrément Hollande d’avoir abandonné la Libye à son triste sort comme il l’accuse d’être un Tsipras-menteur…Alors là, s’agissant de mensonges, le personnage en est la caricature même si bien décrite par les Guignols de l’info. Pas un jour sans une contradiction, par une semaine sans un retournement (le cas grec en est l’exemple) pas un mois sans qu’un Guéant vende la mèche dans l’affaire Pérol, qu’un Tapie confirme le rôle de Sarko dans son arbitrage à 407 millions d’euros, sans que le même Guéant soit inquiété dans le dossier du financement libyen…et le tout à l’avenant.

Heureusement, je ne crois pas que les électeurs de droite feront l’erreur de le désigner comme candidat à la présidentielle de 2017. Je sais bien qu’une candidature Sarko ferait l’affaire de François Hollande mais la droite française a eu beau être la plus bête du monde, elle n’est pas totalement aveugle. Elle voit bien que Sarkozy a perdu la main et le nord et qu’il s’époumone en de vaines courses au pouvoir.

19 juillet 2015

On appelle cela le pragmatisme…ou l'art de changer de discours et de politique


Un monde sépare les discours des élus dans l’opposition et leur conduite une fois arrivés aux affaires. On appelle cela le pragmatisme. Alexis Tsipras, le premier ministre grec en est évidemment l’exemple le plus frappant. Quand, il y a deux ans, au sein de Syriza, il demandait la sortie de l’euro, et quand, aujourd’hui, après un référendum gagné, il propose d’adopter le plan imposé par les créanciers justement refusé par les électeurs grecs, il y a plus qu’une contradiction. Certains en Grèce l’accusent d’être un traître, d’autres lui reprochent ses incohérences, d’autres, enfin, comprennent ces changements de pied sous les effets conjugués de la réalité et du possible.
Alexis Tsipras va donc modifier son gouvernement et accepter de suivre une politique qu’hier il condamnait. M. Tsipras n’est pas le premier chef d’état ou de gouvernement, et il ne sera pas le dernier, à faire le contraire (ou presque) de ce pourquoi il a été élu. En France, nous sommes bien placés pour savoir qu’entre le discours du Bourget et la politique actuellement conduite par le couple Hollande-Valls, il y a plus qu’un hiatus. Il ne faut pas aller chercher plus loin les critiques acerbes de Dominique Strauss-Kahn. Loin d’avoir les mains dans le cambouis, il peut se permettre de distiller ses avis et propositions, corrigeant tel ou tel aspect des politiques conduites par d’autres que lui. N’oublions tout de même pas que DSK n’est pas né de la dernière pluie et qu’il était directeur du FMI lorsque des plans d’austérité ont été imposés à la Grèce dans les années 2010-2011 ! Comme quoi…

Bernard Leroy avec Jean Lecanuet. (photo JCH)
Il en va de même au plan local. Prenons l’exemple de Bernard Leroy. Quand il était dans l’opposition aux précédents présidents de la CASE (MM. Martin et Yung) le maire du Vaudreuil s’opposait souvent (pas toujours) à certaines décisions répondant à une certaine vision du territoire. Franck Martin a été de ceux qui ont compris très tôt l’intérêt de l’intercommunalité et on ne peut mettre en cause la volonté qu'il avait de défendre des projets collectifs parfois au détriment des stricts intérêts locaux. Bernard Leroy s’était fait le défenseur des « petits » maires…mais maintenant qu’il a la présidence de la CASE, ses devoirs ne sont plus les mêmes. Une attitude d’opposant minoritaire n’engage à rien alors qu'un président d’agglomération doit concilier les contraires et, parfois, remettre en cause ses certitudes ; C’est ainsi que Bernard Leroy vient de proposer un plan local d’urbanisme à l’échelle du territoire de Seine-Eure (ce qui est cohérent et parfaitement admissible) mais cette position est contraire à celle qu’il défendait dans le passé. Même s’il a mis quelques bémols, certains maires aux visions étroites le lui reprochent.
Comme d’autres ont raison de s’étonner que Louviers soit une ville bien servie. Trop bien servie. Franck Martin réussissait à intercommunaliser des projets strictement lovériens. François-Xavier Priollaud continue avec l’appui de son collègue Leroy. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil.