Nicolas Mayer-Rossignol est un bon président de région. |
Rouen, capitale régionale de
la nouvelle grande Normandie ! Si j’en crois les annonces de Manuel Valls, on s’oriente
vers cette solution. Pour ceux et celles qui suivent la politique et les décisions
du gouvernement, cette information rendue publique récemment, n’est pas une
surprise. Depuis que Nicolas Mayer-Rossignol et Laurent Beauvais, présidents
des Haute et Basse-Normandie s’étaient mis d’accord sur le choix de Rouen et
compte tenu du poids de Laurent Fabius dans le gouvernement, il ne subsistait
aucun doute : Rouen serait la capitale régionale.
Caen est une grande et belle
ville. Tournée vers la mer et l’Angleterre, la capitale historique de la
Basse-Normandie (et de la Normandie) n’est concurrencée par aucune autre ville
sinon Cherbourg éloignée des centres de décision. Caen se voit attribuer la
DRAC (direction régionale des affaires culturelles), l’ARS (l’Agence régionale
de santé) tandis que Rouen devient préfecture régionale des cinq départements
et siège du conseil régional. Pendant quelques années, l’Etat veillera à
ce que les fonctionnaires ne soient pas chahutés d’une ville à l’autre.
Les atouts de Rouen sont :
démographique avec plus de 600 000 habitants dans la métropole, géographique le
long de l’axe Seine Paris-Rouen-Le Havre, économique avec plusieurs bassins
industriels de Vernon au Havre, politique également avec la forte personnalité
de Laurent Fabius. Les liaisons routières et ferroviaires entre Paris et Le
Havre, et Paris-Caen-Cherbourg doivent encore être améliorées. Il est évident également
que la création de la liaison fluviale Seine-Nord ne peut que renforcer le rôle
prééminent de Rouen.
Il aura donc fallu le
volontarisme de ce gouvernement pour obtenir que la Normandie soit réunifiée.
Cela ne se fait pas sans grincements de dents mais toutes les réformes
connaissent des oppositions sincères ou politiciennes. Il va de soi que si (ce
que je ne souhaite évidemment pas) Hervé Morin devient président d’une
Normandie passée à droite, les relations entre les élus départementaux (à majorité
de droite) et la métropole rouennaise ne seront pas simplifiées. La suppression
du 276, structure cohérente entre plusieurs bassins de vie au destin commun,
par les nouveaux responsables de l’Eure et de la Seine-Maritime augure mal du
travail en commun pourtant à réaliser au service de l’intérêt général. A Lyon,
droite et gauche se sont entendues pour supprimer le département et faire de la
ville le chef d’orchestre de l’avenir collectif. Hervé Morin n’est ni du bois de Gérard Collomb ni de celui de Michel Mercier.
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