Bruno Le Maire sur les barrages. Et il n'a pas honte ? (DR) |
Il porte des chaussures
Berlutti à 1500 euros la paire. Il se fait tailler des costumes (pas encore des
vestes) chez les professionnels les plus célèbres, il écrit des livres (avec l’aide
de « nègres » ?) qui lui rapportent des dizaines de milliers d’euros de
droits d’auteur ; Cela ne l’empêchait pas, jadis, d’employer sa femme au sein de
son staff parlementaire pour quelques milliers d’euros mensuels.
Le député d’Evreux, Bruno Le
Maire, sous des dehors bien mis et des allures de gendre idéal, est quelqu’un
de féroce. Sarkozy en sait quelque chose. Que la cruauté ne soit pas l’apanage
des seuls hommes politiques n’est pas un scoop. Mais qu’un ancien ministre de l’agriculture
se rende sur les barrages montés par les éleveurs et les membres de la FNSEA,
notamment, pour critiquer « le mépris » du gouvernement à leur égard, relève de
la provocation et du pousse-au-crime.
Ils sont peu nombreux, sauf à
la droite extrême évidemment, ceux qui hurlent avec les loups. Ils sont
prudents ceux qui connaissent les règles européennes, la disparition des quotas
laitiers, l’élevage massif de porcs en Allemagne et en Espagne produits à des
prix et des salaires défiant toute concurrence. Ils ne sont pas pléthore ceux
qui savent combien les exigences réglementaires en France visant à respecter le
bien-être animal et aussi la qualité des viandes ont conduit les professionnels
à investir et à s’endetter.
Bruno Le Maire exagère. Sciemment.
Il a pourtant été ministre de l’Agriculture et connaît les difficultés des filières
des viandes qu’elles soient bovines, porcines ou ovines. Quel problème a-t-il résolu ? Quelles solutions a-t-il mises en place ? Que Le Maire se
cantonne à son rôle d’opposant reste dans la nature du combat politique mais
alors il doit utiliser les bons mots. C’est à cette aune-là qu’on juge les
hommes aspirant aux plus hautes fonctions. Le mot mépris est un terme si
galvaudé qu’il en dit trop ou pas assez. Quand le gouvernement sort 600 millions
d’euros de la poche des contribuables français pour limiter la dette des éleveurs,
il fait œuvre de solidarité et de responsabilité. Où est le mépris ?
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