Quand Alain Juppé déclare que les résultats du sommet européen sont un petit pas en avant, on peut considérer qu'il s'agit d'un progrès sensible. Il serait étonnant qu'un leader de l'opposition aille un peu plus loin dans les louanges à l'égard du travail entrepris par François Hollande depuis son élection. Il est vrai que le front uni de l'Italie, de l'Espagne et de la France ont pesé lourd et obligé Angela Merkel à reculer sur plusieurs fronts. Ceux qui s'interrogeaient sur la méthode Hollande et sur ses capacités de conviction ont aujourd'hui, un début de réponse et il est positif.
Depuis le 17 juin, date du second tour qui a vu une majorité de gauche arriver à l'Assemblée nationale, François Hollande a les coudées plus franches. Il peut se permettre d'insister plus fermement sur ses exigences concernant le pacte de croissance (Juppé assure qu'il était lancé sous son ministère !) et le mécanisme européen de stabilité. Les banques en difficulté pourront accéder directement à l'argent commun. Un fonds d'investissement devrait donner lieu à des travaux structurels financés par l'Europe.
Angela Merkel déclarait, il y a quelques jours encore, que les propositions françaises étaient médiocres. Elles ne l'étaient pas tant que cela sinon, elle ne les aurait pas acceptées. Il se trouve que le sommet européen des chefs d'états et de gouvernements a prouvé, une fois encore, que la détermination de certains et notamment du nouveau président français peut infléchir les gouvernants les plus obstinés. Quand on lit « Le Monde diplomatique » et les extraits d'articles de presse allemands concernant la Grèce et les Grecs, il y a du mouron à se faire. Les clichés y abondent sur la paresse des Grecs, leur faculté à jouir, leur propension à ne pas payer d'impôts, leur départ en retraite à 50 ans, tous arguments aussi pitoyables et faux les uns que les autres. N'oublions pas que les excédents allemands se construisent sur les déficits des autres pays européens et que ce grand pays emprunte à des taux si bas que l'argent ne coûte pas cher ! Angela Merkel le sait qui ne veut pas tarir la source…
29 juin 2012
28 juin 2012
Montaure et Alizay ont raison de vouloir entrer dans l'agglomération Seine-Eure
Les délégués des communes appartenant à la CASE (communauté d'agglomération Seine-Eure) se réunissent ce soir pour la dernière fois avant les vacances. Parmi les 41 sujets abordés, il en est un qui touche à l'essence même de l'esprit coopératif et de la réalité géographique et économique de notre immédiate région. Depuis toujours, Franck Martin affirme que le bassin d'emploi et de vie comprend les quatre cantons de Louviers (nord et sud) de Val-de-Reuil et de Pont-de-l'Arche. Il assure que ces quatre cantons forment une unité et qu'à ce titre, il est extravagant qu'Hondouville ait choisi la communauté de communes du Neubourg et que des communes du canton de Pont-de-l'Arche sauf le chef-lieu de canton, aient choisi de créer une communauté de communes indépendante.
Paulette Lecureux, ancien maire de Pont-de-l'Arche avait fait le même analyse mais elle dût suer sang et eau pour parvenir à convaincre le préfet Klinger de la pertinence de son option d'adhérer à la CASE. A l'époque, bien peu nombreux furent ceux qui la félicitèrent de son choix et elle perdit les élections municipales de Pont-de-l'Arche quand son concurrent en fit l'axe de sa campagne de dénigrement.
Aujourd'hui, Alizay et Montaure, deux communes de la communauté Seine-Bord, demandent au préfet de rattacher leur commune à la CASE. Les autres élus de Seine-Bord reprochent à MM. Levitre et Fleith, maires d'Alizay et Montaure de jouer perso. Et si les deux maires (PCF) avaient raison. Et s'ils avaient bien raison de vouloir profiter de la fenêtre de tir que leur offre la révision des limites communautaires permise par le plan préfectoral à présenter dès cet automne. On les critique parce qu'ils veulent aller vite mais la suite ne leur permettrait pas de défendre les intérêts de leurs habitants.
Adhérer à la CASE leur permettra de profiter de la puissance de feu d'une communauté importante aux moyens techniques et financiers bien supérieurs à ceux de Seine-Bord. Il est évident que la réhabilitation du site de l'usine M-Real en cas d'échec des projets de reprise, la réalisation d'un port fluvial et d'une plateforme multimodale sont bien plus à l'échelle de la CASE et du pôle métropolitain formé avec la communauté de Rouen que de celle de Seine Bord.
Une réunion récente de cette communauté a démontré la largeur du fossé séparant les progressistes des conservateurs. Ce n'est pas faire injure à M. Delamare et ses amis que de reconnaître une certaine frilosité à l'égard d'un avenir qu'ils ne maîtriseraient plus totalement. Peut-être Franck Martin s'y est-il mal pris avec eux, aussi mal, sans doute qu'avec Jean-Claude Rouland (maire d'Hondouville) qui conserve un très mauvais souvenir de ses relations avec le maire de Louviers. Il fallait voir et entendre ce dernier, lundi soir, à Louviers lorsqu'il interpella les habitants du quartier des Monts pas d'accord avec lui sur le plan local d'urbanisme proposé par la municipalité. C'était à prendre ou à laisser…
Il est des réalités incontournables. La décentralisation donne de vrais pouvoirs aux élus locaux. Ces pouvoirs devraient être renforcés par un nouvel acte futur si François Hollande tient ses promesses et il les tiendra. Il est donc du devoir des élus de faire passer l'intérêt global avant leurs soucis étroits. La CASE a vocation à fusionner avec Seine-Bord. Le mieux n'est il pas d'en discuter dans un intérêt mutuel bien compris ?
Paulette Lecureux, ancien maire de Pont-de-l'Arche avait fait le même analyse mais elle dût suer sang et eau pour parvenir à convaincre le préfet Klinger de la pertinence de son option d'adhérer à la CASE. A l'époque, bien peu nombreux furent ceux qui la félicitèrent de son choix et elle perdit les élections municipales de Pont-de-l'Arche quand son concurrent en fit l'axe de sa campagne de dénigrement.
Aujourd'hui, Alizay et Montaure, deux communes de la communauté Seine-Bord, demandent au préfet de rattacher leur commune à la CASE. Les autres élus de Seine-Bord reprochent à MM. Levitre et Fleith, maires d'Alizay et Montaure de jouer perso. Et si les deux maires (PCF) avaient raison. Et s'ils avaient bien raison de vouloir profiter de la fenêtre de tir que leur offre la révision des limites communautaires permise par le plan préfectoral à présenter dès cet automne. On les critique parce qu'ils veulent aller vite mais la suite ne leur permettrait pas de défendre les intérêts de leurs habitants.
Adhérer à la CASE leur permettra de profiter de la puissance de feu d'une communauté importante aux moyens techniques et financiers bien supérieurs à ceux de Seine-Bord. Il est évident que la réhabilitation du site de l'usine M-Real en cas d'échec des projets de reprise, la réalisation d'un port fluvial et d'une plateforme multimodale sont bien plus à l'échelle de la CASE et du pôle métropolitain formé avec la communauté de Rouen que de celle de Seine Bord.
Une réunion récente de cette communauté a démontré la largeur du fossé séparant les progressistes des conservateurs. Ce n'est pas faire injure à M. Delamare et ses amis que de reconnaître une certaine frilosité à l'égard d'un avenir qu'ils ne maîtriseraient plus totalement. Peut-être Franck Martin s'y est-il mal pris avec eux, aussi mal, sans doute qu'avec Jean-Claude Rouland (maire d'Hondouville) qui conserve un très mauvais souvenir de ses relations avec le maire de Louviers. Il fallait voir et entendre ce dernier, lundi soir, à Louviers lorsqu'il interpella les habitants du quartier des Monts pas d'accord avec lui sur le plan local d'urbanisme proposé par la municipalité. C'était à prendre ou à laisser…
Il est des réalités incontournables. La décentralisation donne de vrais pouvoirs aux élus locaux. Ces pouvoirs devraient être renforcés par un nouvel acte futur si François Hollande tient ses promesses et il les tiendra. Il est donc du devoir des élus de faire passer l'intérêt global avant leurs soucis étroits. La CASE a vocation à fusionner avec Seine-Bord. Le mieux n'est il pas d'en discuter dans un intérêt mutuel bien compris ?
26 juin 2012
Mme Nathalie Kociusko-Morizet devra monter au front et livrer bataille
Pendant des semaines et des mois, ils se sont tu. Pendant des jours et des nuits, ils ont couvert les propos extrémistes du candidat Sarkozy, se souciant comme d'une guigne, des valeurs républicaines soi-disant communes à la gauche et à la droite. Nathalie Kociusko-Morizet affirme que « Patrick Buisson, l'un des conseillers du président battu, n'a pas fait campagne pour la victoire de Nicolas Sarkozy mais pour celle des idées de Charles Maurras. » L'ancienne ministre était tout de même la porte-parole de Nicolas Sarkozy ! Peut-on à la fois porter la parole du candidat UMP et contester en son for intérieur cette même parole sans se discréditer gravement et finalement se trouver dans l'incapacité de convaincre puisque étant soi-même non convaincue.
Vous me direz : ce sont les problèmes de la droite. Certes, mais ces problèmes concernent la vie démocratique de notre pays. Quand un parti dit de gouvernement décrète un « ni-ni » entre le Front national et le parti socialiste sous prétexte que des candidats du Front de gauche appellent à voter pour lui sans accepter, d'ailleurs, le projet socialiste ni le programme du président François Hollande, on ne peut manquer d'être inquiet sur la dérive à l'ultra droite de l'UMP. Quand on sait que 50 % des électeurs de l'UMP sont prêts à passer des accords « locaux » en bonne et due forme avec les candidats de Marine Le Pen, on voit bien que le Rubicon est franchi et que les digues ont cédé.
Pendant cinq ans, Sarkozy a fait du Le Pen mais pas une voix ne s'est élevée dans les rangs de l'UMP pour regretter, déplorer, corriger cette énormité en contradiction totale avec l'engagement de Jacques Chirac et les 82 % des suffrages obtenus au second tour de 1982 avec le soutien de la gauche. A cette époque, nous n'avions pas joué les bégueules ni les « ni-ni ». Nous avions voté pour Chirac même s'il nous en coûtait. Les cinq années de Sarkozysme ont effacé ce pacte républicain.
« L'erreur est humaine, persévérer est diabolique. » Nathalie Kociusko-Morizet assure qu'elle sera candidate à la présidence de l'UMP, cet automne, si ses idées ne sont pas reprises par un des grands…Elle pense à Copé, Fillon, Juppé mais elle devrait savoir que l'UMP n'est pas tendre avec les femmes et encore moins avec celles qui ont des valeurs à défendre. Les livres de Roselyne Bachelot, de la directrice de cabinet de Patrick Devedjian…éclairent les pratiques d'hommes agissant dans la fièvre du pouvoir et le sentiment d'impunité absolue. Si Mme Kociusko-Morizet veut se faire entendre, elle sait bien qu'elle devra monter au front…et livrer bataille.
Vous me direz : ce sont les problèmes de la droite. Certes, mais ces problèmes concernent la vie démocratique de notre pays. Quand un parti dit de gouvernement décrète un « ni-ni » entre le Front national et le parti socialiste sous prétexte que des candidats du Front de gauche appellent à voter pour lui sans accepter, d'ailleurs, le projet socialiste ni le programme du président François Hollande, on ne peut manquer d'être inquiet sur la dérive à l'ultra droite de l'UMP. Quand on sait que 50 % des électeurs de l'UMP sont prêts à passer des accords « locaux » en bonne et due forme avec les candidats de Marine Le Pen, on voit bien que le Rubicon est franchi et que les digues ont cédé.
Pendant cinq ans, Sarkozy a fait du Le Pen mais pas une voix ne s'est élevée dans les rangs de l'UMP pour regretter, déplorer, corriger cette énormité en contradiction totale avec l'engagement de Jacques Chirac et les 82 % des suffrages obtenus au second tour de 1982 avec le soutien de la gauche. A cette époque, nous n'avions pas joué les bégueules ni les « ni-ni ». Nous avions voté pour Chirac même s'il nous en coûtait. Les cinq années de Sarkozysme ont effacé ce pacte républicain.
« L'erreur est humaine, persévérer est diabolique. » Nathalie Kociusko-Morizet assure qu'elle sera candidate à la présidence de l'UMP, cet automne, si ses idées ne sont pas reprises par un des grands…Elle pense à Copé, Fillon, Juppé mais elle devrait savoir que l'UMP n'est pas tendre avec les femmes et encore moins avec celles qui ont des valeurs à défendre. Les livres de Roselyne Bachelot, de la directrice de cabinet de Patrick Devedjian…éclairent les pratiques d'hommes agissant dans la fièvre du pouvoir et le sentiment d'impunité absolue. Si Mme Kociusko-Morizet veut se faire entendre, elle sait bien qu'elle devra monter au front…et livrer bataille.
25 juin 2012
La vidéosurveillance refait surface à Louviers
Le conseil municipal de Louviers, réuni ce soir, examinera à nouveau un dossier concernant la vidéosurveillance. A nouveau on entendra les arguments du maire…sentiment d'insécurité, prévention de la délinquance, demande des habitants…et à nouveau l'opposition lui rétorquera que les études sérieuses conduites en France et à l'étranger sur les effets de la vidéosurveillance démontrent que les résultats concrets et réels ne sont pas du tout à la hauteur de l'importance des investissements engagés.
Il es très difficile de se dédire. Plus difficile encore que de se contredire et pourtant ce serait au service de l'intérêt général. La mise en place de la vidéosurveillance à Louviers, notamment dans le quartier des Acacias, a répondu au climat global d'insécurité et à l'indifférence à peu près générale des citoyens face aux fausses évidences. Il est évident que la politique du tout sécuritaire suivie par Sarkozy-Guéant a influencé les modes de pensée autant à droite qu'à gauche d'ailleurs et c'est bien pourquoi la porosité avec les idées du Front national est devenue si ténue.
Il ne faut jamais lâcher sur les principes. Droit personnel à l'image, droit d'aller et venir sans espionnite ou crainte d'être filmé, droit simple de vivre librement dans une démocratie réelle. Autrement dit, les inconvénients de la vidéosurveillance sont infiniment supérieurs aux avantages. On peut comprendre que des systèmes électroniques soient implantés dans des grandes surfaces commerciales ou près de bâtiments sensibles ou encore dans les transports publics. La société a le droit de se défendre contre les vols, les agressions et si l'effet dissuasif n'est pas prouvé, il est possible que la peur des caméras influence le comportement. Mais dans les rues et les quartiers, tous espaces ouverts, les données sont très différentes. Elles concernent tout un chacun.
L'adjoint lovérien à la sécurité, stalinien reconverti dans le radicalisme de gauche, sait tout cela mais il est devenu un adepte de la vidéosurveillance, un farouche supporter des idées démagogiques du maire. Pourtant, les pétitions que le comité ad hoc a fait signer à des centaines de citoyens à Louviers, démontre qu'une fois informés, les gens préfèrent d'autres méthodes et d'autres moyens. Des moyens humains, par exemple : policiers de proximité, éducateurs de rues, médiateurs…Evidemment, si les caméras peuvent tomber en panne, elle ne syndiquent pas et ne prennent pas de congés payés. La tranquillité assurée pour les élus.
Pour les citoyens, la note sera sensible. Neuf caméras pour le centre ville, douze caméras pour le quartier Maison rouge. Où tout cela s'arrêtera-t-il ?
Il es très difficile de se dédire. Plus difficile encore que de se contredire et pourtant ce serait au service de l'intérêt général. La mise en place de la vidéosurveillance à Louviers, notamment dans le quartier des Acacias, a répondu au climat global d'insécurité et à l'indifférence à peu près générale des citoyens face aux fausses évidences. Il est évident que la politique du tout sécuritaire suivie par Sarkozy-Guéant a influencé les modes de pensée autant à droite qu'à gauche d'ailleurs et c'est bien pourquoi la porosité avec les idées du Front national est devenue si ténue.
Il ne faut jamais lâcher sur les principes. Droit personnel à l'image, droit d'aller et venir sans espionnite ou crainte d'être filmé, droit simple de vivre librement dans une démocratie réelle. Autrement dit, les inconvénients de la vidéosurveillance sont infiniment supérieurs aux avantages. On peut comprendre que des systèmes électroniques soient implantés dans des grandes surfaces commerciales ou près de bâtiments sensibles ou encore dans les transports publics. La société a le droit de se défendre contre les vols, les agressions et si l'effet dissuasif n'est pas prouvé, il est possible que la peur des caméras influence le comportement. Mais dans les rues et les quartiers, tous espaces ouverts, les données sont très différentes. Elles concernent tout un chacun.
L'adjoint lovérien à la sécurité, stalinien reconverti dans le radicalisme de gauche, sait tout cela mais il est devenu un adepte de la vidéosurveillance, un farouche supporter des idées démagogiques du maire. Pourtant, les pétitions que le comité ad hoc a fait signer à des centaines de citoyens à Louviers, démontre qu'une fois informés, les gens préfèrent d'autres méthodes et d'autres moyens. Des moyens humains, par exemple : policiers de proximité, éducateurs de rues, médiateurs…Evidemment, si les caméras peuvent tomber en panne, elle ne syndiquent pas et ne prennent pas de congés payés. La tranquillité assurée pour les élus.
Pour les citoyens, la note sera sensible. Neuf caméras pour le centre ville, douze caméras pour le quartier Maison rouge. Où tout cela s'arrêtera-t-il ?
24 juin 2012
Olivier Poivre d'Arvor au Moulin d'Andé
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Olivier Poivre d'Arvor, écrivain et directeur de France Culture, était présent au Moulin, samedi dernier. (photo JCH) |
On ne répétera jamais assez combien l'engagement de Suzanne Lipinska et de Maurice Pons, combien leur sens de l'échange, du dialogue entre les hommes ou les civilisations, combien leur volonté de promouvoir une idée du beau, du juste, de l'égal ont compté et comptent encore tellement dans la vie culturelle régionale voire parisienne.
Si, aujourd'hui, le Moulin d'Andé est surtout le rendez-vous des musiciens, il fut un temps où la polyvalence culturelle permettait à tous les arts de s'exprimer. Littérature avec Maurice Pons, Clara Malraux ou Georges Pérec, cinéma avec François Truffaut ou Alain Cavalier, sans oublier la musique avec les académies d'été, les multiples concerts de jazz, de musique classique…et aussi le théâtre et les compagnies d'Ariane Mnouchkine à la Pie Rouge.
Stéphane, Christine, deux des enfants de Suzanne Lipinska, Charlotte, l'une de ses petites filles, ont été les chevilles-ouvrières de ces deux jours de fête estivale au cours desquels tous les lieux du Moulin ont été ouverts au public. Le programme offert, somptueux, a donné l'occasion à Olivier Poivre d'Arvor, Andéen venu en voisin, de lire quelques pages d'un de ses romans choisies en l'honneur de l'internationalisme historique, de la lutte pour l'intégration des sans papiers ou de l'universalité de notre condition.
Suzanne Lipinska souhaite que l'action du Moulin perdure tout en se renouvelant. Les mécènes, donateurs, légataires, seront les bienvenus.
23 juin 2012
Le conseil fédéral du PS dresse le bilan des élections présidentielles et législatives
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Jean-Louis Destans à Louviers. (photo JCH) |
L'amertume est évidente quand on additionne les scores de premier tour des différents candidats de la gauche socialiste ou EELV dans la 5e circonscription celle de Vernon, Gisors, les Andelys. On y lit une possible victoire au second tour. Il est donc d'autant plus dommageable que les candidatures dissidentes aient réduit à néant la possibilité pour Jérôme Bourlet de la Vallée de battre Franck Gilard. Est-il utile d'épiloguer sur cette bataille entre trois candidats d'origine socialiste ? Est-il utile de rappeler que les deux récalcitrantes ont été exclues du PS ? Est-il utile de regretter que les électeurs de la 5e circonscription n'aient eu le choix, le 17 mai, qu'entre un candidat de la droite extrême (Gilard) et un candidat de l'extrême droite (Dubois) ? Le bilan de la gauche socialiste y est désastreux. Souhaitons simplement qu'il n'anticipe pas une démarche semblable lors des prochaines élections municipales aux Andelys et à Vernon. Des erreurs ont été commises au plus haut niveau du PS et les complaisances de certaines personnalités de l'Eure sont déplorables. On peut regretter qu'une forte action en amont n'ait pas été entamée pour éviter ce fiasco évidemment prévisible.
Il n'empêche que l'élection de Jean-Louis Destans, pas écrite avant le premier tour (et même après) et celle de François Loncle ont mis du baume au cœur des socialistes. Même si Jean-Pierre Nicolas (sortant UMP battu) intente un recours devant le conseil constitutionnel, il y a de fortes chances pour que le président du conseil général soit confirmé dans ses nouvelles fonctions. Il rejoindra sans doute, eu égard à ses affinités, François Loncle au sein de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale. On en saura plus sur le sujet mardi. François Loncle prévoit du tangage mais son expérience des conflits personnels ne devrait pas lui nuire, bien au contraire.
20 juin 2012
« Le barreau de Paris a un devoir de mémoire et une exigence de transmission »
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Charles Libman. (photo JCH) |
Formé au cabinet de René Fleuriot, Charles Libman est un homme passionné de la justice, constamment en recherche de la vérité et toujours en lutte contre le racisme et l'antisémitisme. N'oublions pas non plus qu'il fut un farouche opposant à la peine de mort, heureux de constater qu'un gouvernement et Robert Badinter, notamment, surent faire le bon choix quand la société, disait-on, n'était pas assez mûre.
Hier, au Palais de justice de Paris, dans la magnifique bibliothèque, en présence de Dominique Baudis, défenseur des Droits, et de hautes personnalités judiciaires, Christiane Féral-Schuhl, bâtonnier de l'ordre des avocats, a reçu des mains de Charles Libman un document exceptionnel en sa possession depuis 1979 : la liste nominative des étudiants juifs admis à s'inscrire à la faculté de droit de Toulouse pendant l'année scolaire 1942-1943 dans le cadre du numérus clausus imposé par la loi du 21 juin 1941 limitant l'accès des étudiants juifs à l'enseignement supérieur.
Un pays, la France, un pays, le nôtre, s'est doté de loi excluant de la vie économique, professionnelle, culturelle, médicale…des Français uniquement parce qu'ils étaient de confession juive. Eux ou leurs parents ou leurs grands-parents. Un pays démocratique, républicain, passé sous la botte nazie, devenu un état autoritaire a autorisé des crimes contre des Français de tous âges, de toutes professions, parce qu'un vieillard cacochyme a voulu stigmatiser une catégorie singulière de notre société.
Compte tenu des temps qui courent, des sentiments xénophobes qui animent certains mouvements politiques, on ferait bien de tenir le plus grand compte de ce qui s'est passé entre 1940 et 1944 dans notre pays. Heureusement, il y a des Charles Libman pour réveiller les consciences ou éveiller celles des jeunes générations.
Christiane Féral-Schuhl a profité de l'hommage rendu à notre ami Charles Libman, habitant de la Croix Saint-Leufroy pendant de nombreuses années avec sa compagne Guylaine Guy, pour rappeler que les responsables de l'Ordre des avocats de 1941 ne dirent pas un seul mot contre les lois racistes, ne firent pas un seul geste pour protéger les 221 avocats radiés purement et simplement du barreau de Paris. Parmi eux nombreux furent ceux qui ont trouvé la mort dans les camps de déportation ou ont été fusillés pour faits de résistance.
Charles Libman, au soir de sa vie, a souhaité rendre hommage à tous ceux et toutes celles qui lui ont permis d'accomplir un parcours haut en valeurs « lui dont la famille fut victime des camps d'extermination, lui qui a expérimenté dans sa chair la haine et l'exclusion. Cette expérience, ce vécu, a souligné le bâtonnier, sont autant d'appels à témoigner, à lutter, à faire de sa vie un combat. »
19 juin 2012
« L'autosatisfaction manifestée dans votre courrier ne se justifie en aucune manière »
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François Loncle dans sa permanence de Louviers. (photo JCH) |
A la suite de cette lettre, François Loncle lui a adressé une réponse d'où j'ai extrait les passages suivants : « Député depuis 1981, je suis au regret de constater la dégradation des conditions de travail des députés de notre assemblée, notamment au cours des cinq dernières années. A l'exception de la Poste et des restaurants, aucun service ne donne désormais satisfaction et chacun d'entre eux subit une détérioration ressentie par de nombreux collègues. Certains problèmes rencontrés frisent la caricature comme les pannes constantes d'ascenseurs, les fermetures des portes à des heures pendant lesquelles, incontestablement, les députés sont sensés travailler dans une maison qui devrait être accessible en permanence. L'autosatisfaction manifestée dans votre courrier ne se justifie en aucune manière. »
Compte tenu du nouveau rapport de forces établi au sein de l'Assemblée nationale, les questeurs socialistes seront les plus nombreux. Si l'on veut que les parlementaires remplissent leur mandat au mieux, il convient de leur offrir des conditions matérielles adaptées aux technologies modernes et aux moyens de communication les plus avancés. François Loncle, à ma connaissance, ne sera pas candidat au poste de questeur — qui procure nombre d'avantages — mais rien ne l'empêchera de faire valoir son expérience parlementaire dans d'autres domaines de la vie du Palais-Bourbon.
18 juin 2012
François Loncle rejoint par Jean-Louis Destans
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Bruno Questel et François Loncle à Léry, hier soir. (photo JCH) |
Quant à la belle victoire de François Loncle, elle nous ravit. François recueille les fruits d'un travail long et patient, aussi bien dans la circonscription qu'à l'Assemblée nationale. Toutes ces années à labourer les 101 communes de la circonscription, à se faire connaître, à être apprécié des élus, des citoyens, à rendre des services individuels et collectifs, à s'engager pour sauver des emplois ou aider à la création de nouveaux, son engagement en faveur de Martine Aubry, d'abord et de François Hollande, ensuite, sans barguigner, ont montré une constance et une détermination qui l'honorent et que les électeurs(trices) ont jugé positivement. Être, enfin, en tête pour la première fois au Vaudreuil, à Hondouville, à Heudebouville, à Mesnil-Jourdain, à Tostes, donne du sens au combat politique et apporte une légitimité renforcée.
En se rendant ce matin à l'Assemblée nationale, François Loncle s'engage pour cinq années dans une majorité confortable dont les Français attendent beaucoup. Il est vrai que le Sarkozysme a changé la donne en profondeur. La droite a si souvent tendu la main au Front national qu'elle arrive à la croisée des chemins démocratiques. Si Copé devient le président de l'UMP, gageons que les digues anti-FN seront définitivement rompues et que la lepenisation des esprits poursuivra la gangrénisation du tissu social.
Pour éviter cela, il revient à François Hollande et au gouvernement de Jean-Marc Ayrault, de tenir les promesses des 60 propositions du programme du président de la République. Justice ! Justice sociale, fiscale, justice éducative, culturelle, justice pour tous et toutes. On attend la Gauche au tournant. A elle de ne pas décevoir.
Je ne saurais oublier la belle victoire de Jean-Louis Destans, vainqueur de Jean-Pierre Nicolas et pour quelques dizaines de voix. La succession est ouverte à la présidence du conseil général de l'Eure…
15 juin 2012
Jean-Christophe Cambadélis à Pont-de-l'Arche : L'UMP n'a ni leader ni programme
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Bruno Questel, François Loncle, Jean-Christophe Cambadélis et Guillaume Bachelay, venu en voisin et ami. (photo JCH) |
Après cette interview-culte ou appelée à le devenir, Nadine Morano accuse Gérald Dahan de rouler pour le Parti socialiste alors que Dahan avait piégé Ségolène Royal, alors candidate à l'élection présidentielle, en se faisant passer pour le premier ministre du Québec. Elle avait évoqué l'indépendance de la Corse ! En fait, Dahan choisit ses victimes en fonction de l'actualité et, cette semaine, il est évident que le fait politique marquant restera pour longtemps la proximité politique enfin avouée publiquement des élus UMP envers les thèses du Front national.
Hier soir à Pont de l'Arche, François Loncle tenait sa dernière réunion publique en présence de 200 personnes rassemblées dans la salle des fêtes, à l'invitation de Richard Jacquet, maire de cette commune. Ce fut l'occasion pour François Loncle de remercier les autres candidats de Gauche (Front de gauche, Europe-Ecologie les Verts, NPA) qui ont appelé à voter pour lui ou à battre le candidat de la droite, ce dernier s'étant particulièrement distingué, cette semaine, en distribuant un tract nauséabond comme seuls des gens de la droite extrême sont capables d'en écrire. On sait mieux dorénavant qui sont vraiment MM. Aubinais et Moglia, maires de Poses et Andé, complices actifs de cette opération scélérate.
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Avec Marc Antoine Jamet, premier secrétaire fédéral de l'Eure |
JC Cambadélis assure que François Hollande a besoin d'une majorité cohérente et solide. Face à la gauche, quel est le paysage ? Une droite sans leader et surtout sans programme. Copé à Matignon, ce serait une hérésie. Ce serait d'autant plus lamentable que la crise a maints visages : moral, économique, social, culturel même…et que seule une majorité de gauche pourra rétablir un début de confiance entre les politiques et les citoyens.
Dimanche prochain, la réélection de François Loncle contribuera à renforcer son équipe de terrain qui a rendu tant de services individuels et suscité tant de mobilisation collective. N'en doutons pas, les électeurs en sont convaincus dans leur grande majorité.
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