28 juin 2012

Montaure et Alizay ont raison de vouloir entrer dans l'agglomération Seine-Eure

Les délégués des communes appartenant à la CASE (communauté d'agglomération Seine-Eure) se réunissent ce soir pour la dernière fois avant les vacances. Parmi les 41 sujets abordés, il en est un qui touche à l'essence même de l'esprit coopératif et de la réalité géographique et économique de notre immédiate région. Depuis toujours, Franck Martin affirme que le bassin d'emploi et de vie comprend les quatre cantons de Louviers (nord et sud) de Val-de-Reuil et de Pont-de-l'Arche. Il assure que ces quatre cantons forment une unité et qu'à ce titre, il est extravagant qu'Hondouville ait choisi la communauté de communes du Neubourg et que des communes du canton de Pont-de-l'Arche sauf le chef-lieu de canton, aient choisi de créer une communauté de communes indépendante.
Paulette Lecureux, ancien maire de Pont-de-l'Arche avait fait le même analyse mais elle dût suer sang et eau pour parvenir à convaincre le préfet Klinger de la pertinence de son option d'adhérer à la CASE. A l'époque, bien peu nombreux furent ceux qui la félicitèrent de son choix et elle perdit les élections municipales de Pont-de-l'Arche quand son concurrent en fit l'axe de sa campagne de dénigrement.
Aujourd'hui, Alizay et Montaure, deux communes de la communauté Seine-Bord, demandent au préfet de rattacher leur commune à la CASE. Les autres élus de Seine-Bord reprochent à MM. Levitre et Fleith, maires d'Alizay et Montaure de jouer perso. Et si les deux maires (PCF) avaient raison. Et s'ils avaient bien raison de vouloir profiter de la fenêtre de tir que leur offre la révision des limites communautaires permise par le plan préfectoral à présenter dès cet automne. On les critique parce qu'ils veulent aller vite mais la suite ne leur permettrait pas de défendre les intérêts de leurs habitants.
Adhérer à la CASE leur permettra de profiter de la puissance de feu d'une communauté importante aux moyens techniques et financiers bien supérieurs à ceux de Seine-Bord. Il est évident que la réhabilitation du site de l'usine M-Real en cas d'échec des projets de reprise, la réalisation d'un port fluvial et d'une plateforme multimodale sont bien plus à l'échelle de la CASE et du pôle métropolitain formé avec la communauté de Rouen que de celle de Seine Bord.
Une réunion récente de cette communauté a démontré la largeur du fossé séparant les progressistes des conservateurs. Ce n'est pas faire injure à M. Delamare et ses amis que de reconnaître une certaine frilosité à l'égard d'un avenir qu'ils ne maîtriseraient plus totalement. Peut-être Franck Martin s'y est-il mal pris avec eux, aussi mal, sans doute qu'avec Jean-Claude Rouland (maire d'Hondouville) qui conserve un très mauvais souvenir de ses relations avec le maire de Louviers. Il fallait voir et entendre ce dernier, lundi soir, à Louviers lorsqu'il interpella les habitants du quartier des Monts pas d'accord avec lui sur le plan local d'urbanisme proposé par la municipalité. C'était à prendre ou à laisser…
Il est des réalités incontournables. La décentralisation donne de vrais pouvoirs aux élus locaux. Ces pouvoirs devraient être renforcés par un nouvel acte futur si François Hollande tient ses promesses et il les tiendra. Il est donc du devoir des élus de faire passer l'intérêt global avant leurs soucis étroits. La CASE a vocation à fusionner avec Seine-Bord. Le mieux n'est il pas d'en discuter dans un intérêt mutuel bien compris ?

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