14 mars 2009

« La gratuité sur Internet c'est pas du vol » vive la contribution créative

Les députés du groupe socialiste, radical et citoyen, se battent comme de beaux diables contre la loi sur le téléchargement « illégal » sur Internet. En 16 années d’existence, on peut affirmer qu’Internet a révolutionné nos comportements.En juillet 2007 on comptait 30 millions d’internautes en France, il y en aura 3 milliards dans le monde entier en 2016. La loi HADOPI proposée par le gouvernement et défendue, parfois très maladroitement par Mme Albanel, ministre de la Culture, vise à punir les internautes qui téléchargeraient illégalement des films, des musiques, des images…« en portant atteinte aux droits des auteurs. »
Rappelons-nous qu’en 2006, le gouvernement de l’époque a fait voter une loi DADVSI « qui imposait des sanctions pénales et des verrous numériques » aux auteurs d’infractions. Cette loi s’est avérée totalement inefficace. La nouvelle loi s’inspire de la même logique de sanctions.
Quelle est la position des socialistes face à ce nouveau texte ? Ils y sont totalement hostiles. Le gouvernement n’a pas compris qu’Internet est un support irremplaçable pour les échanges intellectuels, culturels et économiques. C’est un moyen unique d’accéder à l’information et à la connaissance. C’est un instrument de progrès universel pour la diffusion des idées, des œuvres et des créations. La liberté d’accéder à Internet doit être garantie pour chacun. Seule la justice peut décider de limiter ou de priver quelqu’un de cette liberté.Les espaces de gratuité que permet Internet doivent être préservées par la promotion du droit à la copie, au partage, à l’échange à des fins non lucratives.
Internet est devenu indispensable à la vie quotidienne comme la distribution du courrier, de l’eau…la protection des échanges sur Internet doit être garantie au même titre que le secret du courrier. La mise en ligne de données publiques doit être accessible gratuitement.
Internet n’est pas l’ennemi de la création. Le vecteur principal de cette révolution est la gratuité. N’importe quel internaute peut copier des œuvres musicales ou des films via le téléchargement…ces changements sont irréversibles. Les tentatives pour les interdire sont toutes vouées à l’échec. La proposition des députés PS (SRC) est d’accompagner l’évolution technologique en la conciliant avec les droits des auteurs.

Le prix des CD et des DVD est resté d’un niveau trop élevé et les œuvres les moins rentables disparaissent rapidement des rayons. Les sites payants sont trop onéreux pour l’internaute et ne profitent que très marginalement aux auteurs. Sur Itune, 80 % du profit va au producteur. Internet ne peut être un classique réseau de distribution commerciale.

Pourtant, le droit d’auteur est une protection indispensable pour le développement de la création. Les auteurs doivent être rémunérés pour l’exploitation de leurs œuvres sur les nouveaux canaux de diffusion. C’est ainsi que les députés PS proposent de créer « la contribution créative ». Elle s’inspire de la licence globale ou de la redevance télé. Les abonnés à Internet paient une contribution mensuelle de quelques euros. La répartition des fonds collectés se fait selon le principe des droits d’auteur. Double avantage : la pratique d’échanges gratuits se poursuit, les auteurs bénéficient d’une nouvelle rémunération. Finis les dispositifs de surveillance coûteux et inefficaces qui portent atteinte aux libertés.
Chacun sait que la Droite a toujours été mal à l’aise face aux évolutions technologiques et culturelles. Rappelons-nous des radios libres ou des nouvelles chaines de télé. La riposte graduée est inapplicable et méprisable. Elle implique suspension de l’accès à Internet (alors qu’on peut se brancher partout ailleurs) obligation de payer l’abonnement et poursuites pénales. Les punis seront fichés. Des familles entières pourront se voir priver de l’accès au réseau. Les fournisseurs d’accès deviendront des auxiliaires de police. Il suffira de créer de nouveaux logiciels pour contourner la loi. Mieux même, puisque la législation européenne considère que toute coupure de l’accès Internet est une sanction disproportionnée. Le Royaume Uni et l’Allemagne ont renoncé à la riposte graduée.
Conclusion : la gratuité c’est pas du vol ! Vive la contribution créative

(dossier réalisé grâce au document fourni par le groupe socialiste, radical et citoyen de l'Assemblée nationale)
photo : Patrick Bloche, l'un des principaux porte-parole du groupe SRC en lutte contre le projet de loi du gouvernement.

Le PRG souhaite un retour aux listes nationales, le PS aussi

Le 3 mars dernier, Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche a publié le communiqué suivant : « Je prends note avec satisfaction des déclarations de Jack Lang et de Jean-Paul Huchon sur l’organisation du scrutin pour les élections au Parlement européen que l’un qualifie « d’imbécile » et l’autre « d’artificiel ». La loi du 11 avril 2003 qui a « régionalisé » le mode de scrutin pour rapprocher les élus des électeurs a en réalité défavorisé les petits partis les privant ainsi d'une tribune nationale et des élus que le scrutin proportionnel leur permettait d’obtenir. Il y a une certaine ironie à voir aujourd’hui les difficultés que pose la constitution des listes aux grands partis. C’est un peu l’arroseur arrosé, j’espère maintenant que nous reviendrons bientôt à un mode de scrutin plus démocratique, c’est-à-dire à des listes uniques nationales! »
Pour une fois je
suis d'accord avec Jean-Michel Baylet et le PS aussi. Le mode de scrutin français est totalement incongru et ne répond à aucune exigence démocratique. Il faut effectivement en revenir aux listes nationales. Il n'empêche que les radicaux de gauche ne seront pas présents es qualité dans notre département. M. Liénard, adjoint au maire de Louviers, membre du PRG, qui avait proclamé (pas trop fort mais on a quand même entendu) « que si Fabius est candidat à la présidentielle, je voterai Bayrou » pourra toujours rejoindre son penchant naturel et voter pour les listes du MODEM. Il se trouve que M. Badré, sénateur, lui-même membre de l'Union du centre, est venu animer une réunion politique dans la salle Pierre Mendès France à Louviers avec la présence du maire de la ville, le tout sous l'égide du Mouvement européen.
Que je sache, cette réunion n'avait pas été annoncée publiquement. Dommage pour ceux qui s'intéressent à l'Europe.

Jean-Baptiste Grange remporte la coupe du monde de slalom

On imagine facilement le cri de joie qui est monté ce matin de la place de la mairie à Valloire quand Jean-Baptiste Grange, 10e de la première manche du slalom de Are (Suède) a pris la 1ère place de la seconde manche et la 3e place au classement général s'assurant ainsi le globe de cristal de meilleur slalomeur de la saison. Ce n'est pas vraiment une surprise tant le talent de Jean-Baptiste est grand. Mais la succession de déconvenues des championnats du monde de Val d'Isère avait semé le doute dans l'esprit du skieur de Valloire où l'office de tourisme, la mairie, le club des supporteurs et les Valloirins sont tous derrière lui. Il a donc fallu se remotiver, retrouver des sensations relâchées et, surtout, prendre des risques dans la seconde manche pour pousser ses adversaires directs à la faute ou les soumettre à la pression.
A 24 ans, la première grande victoire complète sur une saison en slalom montre bien de quel bois est fait ce fils de charpentier et d'une professeur d'éducation physique tous deux très doués pour le ski puisqu'ils se sont connus au sein des équipes de France.
Si mes renseignements sont bons, Annick, la maman de Jean-Baptiste, avait fait le voyage en Suède. Jean-Pierre est resté à Valloire, il faut bien que quelqu'un garde la maison et fasse tourner l'affaire. Il pourra ajouter sur ses murs déjà couverts d'articles élogieux, ceux qui ne vont pas manquer d'être édités dès demain. Peut-être le Dauphiné libéré parviendra-t-il à, enfin, s'intéresser de près aux exploits de Jean-Baptiste et du monde qui gravite autour de lui pour le conduire sur les plus hautes marches des podiums.
En tout cas, cette dernière course de la saison lui permet de déchausser avec un moral d'acier, plus que nécessaire avant les prochaines courses et les jeux olympiques de Vancouver. (photo DDPI)

Rassemblement contre l'augmentation des impôts à Louviers

Les conseillers municipaux (PS-PC) appellent à un rassemblement dans la cour de la mairie de Louviers le 30 mars à partir de 18 h 15 en signe de protestation contre l'augmentation des impôts locaux qui sera proposée au vote des conseillers municipaux ce soir-là.
Etre présent à ce rassemblement pacifique, symbolique, unitaire, démontrera l'intérêt des Lovériens pour la chose publique et leur volonté de s'opposer à une mesure anti-sociale très malvenue dans le contexte de crise économique et financière actuelle. Le maire ne pourra pas invoquer la faute à « pas de chance ». Ces difficultés financières, nous les annonçons depuis plus d'un an et comme réponse, nous n'avons obtenu que des ricanements. Sauf que nous avions raison. Michel Doucet n'avait-il pas exactement estimé le trou à boucher à un million d'euros, somme indiquée par le maire dans ses déclarations publiques ?
Nos conseillers municipaux proposeront d'autres chemins pour gérer la ville, soucieux de l'avenir difficile des familles, des ménages, d'une ville qui perd de la population et donc des ressources fiscales.

Qui a payé le séjour…(suite)

L'Elysée a affirmé hier que le séjour de Nicolas et Carla au Mexique avait été financé par l'Etat mexicain…lequel s'empresse de démentir et d'affirmer que des industriels et des entreprises se sont cotisées pour accueillir dignement (on sait ce que cela veut dire) le couple présidentiel. Qui croire ? J'ai tendance à faire confiance aux Mexicains plus qu'au président dont on connaît la propension à prendre ses désirs pour des réalités. D'après ce que je sais, un nombre toujours plus important de parlementaires UMP rejoints par des dizaines de milliers de Français qui ont choisi Sarkozy à la présidentielle, s'interrogent sur la pertinence de leur vote. Et renforcent les rangs des déçus du sarkozysme.
Le défraiement du séjour du couple Sarkozy-Bruni a-t-il l'importance qu'on lui accorde ? Sans doute pas en volume. Mais en symbole, certainement. Il n'est pas innocent que le président accepte des offres d'entreprises privées, françaises ou étrangères, qui un beau jour sauront se rappeler à lui.

13 mars 2009

23 milliards d'euros dans les jeux d'argent

L'Etat peut se frotter les mains. En 2008, les Français ont joué autant qu'en 2007. Le montant des sommes dépensées par ces derniers au bénéfice du PMU, de la Française des Jeux ou des casinos a atteint 23 milliards d'euros. Au grattage, au tirage ou…au mirage, l'Etat a récupéré une somme coquette dans l'attente de l'ouverture des paris sur Internet qui devrait amputer le budget français de ces prélèvements non obligatoires mais fort appréciés par Bercy et M. Woerth.
Quand on lit que 23 milliards d'euros ont été dépensés dans les jeux, on s'interroge sur la réalité de la crise. On a tort. La crise est bien réelle et les experts prévoient que le montant des enjeux sera supérieur encore en 2009. La faute à l'appat du gain. La faute à l'espoir de toucher le gros lot quand on sait que la probabilité de gagner est infinitésimale. La faute à tous ces Français qui souffrent et espèrent arrondir leur fin de mois en faisant confiance au hasard. La personne originaire de Charente qui vient d'empocher 50 millions d'euros à l'euromillions avait une chance sur…19 millions de trouver les bons numéros et les étoiles. Autant dire aucune. Il faut croire que son étoile personnelle brillait très fort puisque sa vie va changer à condition que la tête ne lui tourne pas. Et que l'argent ne lui brûle pas les mains.

Les listes socialistes aux européennes approuvées sauf une.

La liste socialiste proposée au vote des militants de la grande région Centre pour les élections européennes a été retoquée. Les autres ont été approuvées avec de larges majorités. Henri Weber, tête de liste de la liste rejetée, propose d'intégrer un représentant du Limousin, ce qu'avait refusé Martine Aubry pour cause de non cumul des mandats. Qu'est-ce qui est le plus important ? Le vote des militants ou les règles statutaires du parti ? J'affirme que le vote des militants est plus important que les règles du Parti dans la mesure où ils expriment des sensibilités, des émotions, des réactions de terrain. Et puis, qu'y a-t-il de supérieur à l'expression du suffrage ?
Malgré les remarques acerbes de certains commentateurs qui ne se rendent pas bien compte d'où vient le PS après son congrès de Reims, ce vote d'hier soir conforte l'autorité de Martine Aubry et renforce sa crédibilité. Après le couac du Grand centre, on peut s'attendre à une modification de la liste proposée apte à satisfaire les militants du Limousin, les plus hostiles à la liste rejetée. Il reste au PS à entamer dès demain la campagne avec une unité retrouvée pour combattre à la fois le gouvernement Fillon-Sarkozy, la tendance libérale de la Commission européenne dirigée par M. Barroso et favoriser la création d'une majorité au Parlement européen composée de socio-démocrates et de socialistes sans exclure a priori d'autres forces comme les Verts…et les réformistes prêts à travailler à une construction européenne, sociale et juste.
Dans l'Eure la liste proposée a obtenu plus de 70 % de suffrages contre 15,3 % et 14,2 % d'abstentions. Le texte d'orientation a été approuvé par 80,6 % des votes, 6,9 % contre et 12,50 % d'abstentions. La participation, comme au plan national, a approché 40 % des inscrits.

Qui a payé le séjour de Carla et Nicolas au Mexique ?

Une question taraude le microcosme parisien et j'avoue humblement qu'à Louviers aussi on aimerait avoir la réponse à cette question : qui a payé les vacances de Carla et Nicolas Sarkozy au Mexique ? Certes, le président et son épouse n'ont pas passé des semaines à se faire bronzer mais comme on connaît les goûts du couple présidentiel, leur amour des yachts, du farniente, leur passion pour les belles montres et les superbes résidences au cap Nègre par exemple (dans le sud de la France pas à la Guadeloupe réservée à Mme Parisot) le contribuable français doit savoir qui a payé.
Certains assurent que l'Etat mexicain a mis la main à la poche. D'autres, peut-être mieux informés, affirment qu'un milliardaire a invité Carla et Nicolas aux frais de la princesse. D'autres, encore, osent insinuer que ce milliardaire serait (soyons prudents) un ex-trafiquant de narcotiques ce que je ne veux pas croire. Je ne peux pas croire, en effet, que les services de renseignements français, si prompts à faire coffrer un sans papier, demeureraient dans l'ignorance d'un passé tumultueux voire délinquant d'un homme ami de notre couple présidentiel.
Alors qui a payé ? Le saura-t-on jamais ? Doit-on le savoir ? On croyait, à tort, que Nicolas Sarkozy avait rompu avec son comportement bling bling…Ce serait mal vu en temps de crise quand les Français doivent se serrer la ceinture. Et quand ils devront tôt ou tard rembourser la dette de l'Etat qui grossit chaque jour à vue d'œil. Chassez le naturel…

12 mars 2009

Le printemps des libertés dimanche 22 mars

Les salariés de Valdepharm veulent leur part du gâteau

Valdepharm, anciennement Pfizer, plus anciennement encore Upjohn, emploie 300 salariés sur le parc industriel de la Fringale à Val-de-Reuil. Depuis mercredi, 70 % des employés de la production ont cessé le travail pour protester contre la rupture unilatérale des négociations sur les salaires engagées avec la direction de l'entreprise sous-traitante dans le domaine pharmaceutique.
Ce que demandent les salariés, c'est qu'on tende vers l'objectif préconisé par Nicolas Sarkozy. Quand une entreprise dégage des bénéfices, il serait bien d'appliquer la règle des trois tiers. Un tiers pour les investissements, un tiers pour les actionnaires et un tiers pour les salariés. Comme, en 2008, Valdepharm a dégagé (comme en 2007 d'ailleurs) un résultat positif de 5 millions d'euros, ceux qui produisent les richesses veulent leur part du gâteau.
C'est une logique simple mais terriblement justifiée. Les responsables syndicaux de la CGT (supportés par l'Union départementale) et de SUD ont créé une intersyndicale afin de peser sur la direction et la conduire à plus d'écoute à l'égard des demandes des salariés. Ces derniers occupent l'entrée de l'usine et, en attendant l'appel de leur chef d'entreprise, tuent le temps comme ils peuvent.
Ce que demandent les salariés ? Une augmentation individuelle de 90 euros et une prime de pénibilité de deux euros par jour. Soit pour les plus bas salaires, une augmentation de 5 % évidemment moins élevée pour les autres, cadres et agents de maîtrise. Sur place, on sent bien que les grévistes sont remontés. Et prêts à tenir un certain temps. (photo JCH)