À l’occasion des journées du patrimoine qui auront lieu le week-end prochain 20 et 21 septembre, le Groupe de recherches archéologiques du Pays de Caux (GRAPC) qu’animent Jacques Le Maho, universitaire, spécialiste du haut Moyen Âge, responsable des fouilles qui se déroulèrent autour de la cathédrale de Rouen et à l’abbaye de Saint-Georges à Saint-Martin-de-Boscherville et Nathalie Roy, conservateur du musée des Antiquités de Rouen vous invitent aux visites suivantes :
MONTREUIL-L'ARGILLÉ (Eure, canton de Broglie), lieu-dit « La Motte féodale », au dessus du bourg ; vestiges d'un château de terre et de bois, XIe-XIIe siècles.
NOTRE-DAME-DU-HAMEL (Eure, canton de Broglie), lieu-dit « Échanfray », près du pont sur la Charentonne ; vestiges d'un château-enceinte, motte, XIe-XIIe siècles.
Venez nombreux découvrir ou redécouvrir ces sites. Une permanence d'accueil sera assurée par des membres de l’association les samedi et dimanche de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 heures. Les accès seront fléchés, des documents explicatifs seront distribués aux visiteurs.
Autres monuments ouverts au public dans le canton de Broglie au cours du week-end des 20 et 21 septembre :
Le Moulin de Prey à Broglie (XVIe siècle),
L'église de Notre-Dame-du-Hamel (XIe-XVIe siècle),
L'église de Saint-Aquilin d'Augerons à Montreuil-l'Argillé (XIIe-XVe siècles),
Le château de Cernières à Saint-Pierre-de-Cernières (XVIIe-XVIIIe siècles).
18 septembre 2008
« Les couches » de Xavier Darcos
En juillet dernier un vidéaste a filmé Xavier Darcos, notre ministre de l'Education nationale, et enregistré ses propos sur l'école maternelle. En susbtance, il assurait que les enseignants, formé à bac + cinq, avaient autre chose à faire qu'à assurer la sieste des petits et à changer leurs couches. Cette vidéo, balancée sur le site de Rue89, qui a le mérite d'avoir rendu publics un nombre conséquent de scoops, a eu un autre avantage : elle nous montre clairement quel est l'état d'esprit du ministre vis-à-vis de notre système scolaire et quelle opinion il a des enseignants de l'école maternelle, pourtant réputée pour être une des meilleures du monde.
Xavier Darcos, interpellé hier, a répondu et corrigé le tir : on l'a évidemment mal compris. Ce qu'il voulait dire c'est que, peut-être, il faudrait revoir la scolarité des enfants âgés de deux à trois ans. Que peut-être, certains de ces enfants ont besoin d'être sociabilisés…mais qu'il n'est pas question de toucher à l'école maternelle si appréciée des parents.
Cette mise en ligne de la vidéo de Rue89 démontre, une fois de plus, que les plus hautes autorités de l'Etat (ainsi que les principaux responsables de l'opposition) doivent faire attention quand ils ouvrent la bouche. Aujourd'hui, il y a toujours une caméra, un téléphone portable pour mémoriser les inoubliables propos des dirigeants de ce pays. Le « casse toi pauv con » de Nicolas Sarkozy, s'il est devenu un classique, ne semble pas avoir vacciné les politiques contre l'embolie verbale. Lacan dirait qu'il n'est pas pensable de vouloir s'autocontrôler à longueur de journée. Surtout quand on est ministre et que le pouvoir s'exprime essentiellement par la parole.
Les critiques des blogs et des sites Internet doivent donc savoir que la « toile » a l'immense avantage de dépasser toutes les censures et qu'elle fait dire aux gens ce qu'ils pensent. Xavier Darcos, sévèrement taclé par Jack Lang, qui lui a écrit pour le sermonner, est, quoiqu'il affirme aujourd'hui, naturellement contre la scolarisation des enfants de deux ans. Il n'a pas forcément tort. Cette scolarisation pose des problèmes psychologiques, affectifs, elle nécessite un personnel formé et attentif. Xavier Darcos aurait dû emprunter le chemin des questions éthiques, pas mettre en cause les enseignants. Ses arrières-pensées sont devenues sa pensée. Tout le monde l'a entendue et beaucoup la condamne.
Xavier Darcos, interpellé hier, a répondu et corrigé le tir : on l'a évidemment mal compris. Ce qu'il voulait dire c'est que, peut-être, il faudrait revoir la scolarité des enfants âgés de deux à trois ans. Que peut-être, certains de ces enfants ont besoin d'être sociabilisés…mais qu'il n'est pas question de toucher à l'école maternelle si appréciée des parents.
Cette mise en ligne de la vidéo de Rue89 démontre, une fois de plus, que les plus hautes autorités de l'Etat (ainsi que les principaux responsables de l'opposition) doivent faire attention quand ils ouvrent la bouche. Aujourd'hui, il y a toujours une caméra, un téléphone portable pour mémoriser les inoubliables propos des dirigeants de ce pays. Le « casse toi pauv con » de Nicolas Sarkozy, s'il est devenu un classique, ne semble pas avoir vacciné les politiques contre l'embolie verbale. Lacan dirait qu'il n'est pas pensable de vouloir s'autocontrôler à longueur de journée. Surtout quand on est ministre et que le pouvoir s'exprime essentiellement par la parole.
Les critiques des blogs et des sites Internet doivent donc savoir que la « toile » a l'immense avantage de dépasser toutes les censures et qu'elle fait dire aux gens ce qu'ils pensent. Xavier Darcos, sévèrement taclé par Jack Lang, qui lui a écrit pour le sermonner, est, quoiqu'il affirme aujourd'hui, naturellement contre la scolarisation des enfants de deux ans. Il n'a pas forcément tort. Cette scolarisation pose des problèmes psychologiques, affectifs, elle nécessite un personnel formé et attentif. Xavier Darcos aurait dû emprunter le chemin des questions éthiques, pas mettre en cause les enseignants. Ses arrières-pensées sont devenues sa pensée. Tout le monde l'a entendue et beaucoup la condamne.
17 septembre 2008
Ils demandent à l’état de payer leurs forfaits !
Nous avons reçu ce texte de Gérard Filoche, membre du conseil national du Parti socialiste. Après l'article que j'ai publié ce matin, celui de Gérard Filoche le complète bien :
« Ces libéraux qui siphonnent toutes les richesses de l’état, pillent les services publics, s’attaquent en permanence à l’impôt républicain, les voilà qui en appellent à l’état contre les méfaits de leurs banquiers, aventuriers, spéculateurs sans foi ni loi. 200 milliards par là pour cautionner Fanny Mae et Freddie Mac, Lehman Brothers, 85 milliards par ci pour équilibrer AIG, l’état US paie les frasques du privé en dépit de tous les credos libéraux. Et on va nous demander l’équivalent de ce côté de l’Atlantique.
C’est la faillite du libéralisme
Ils nous mentent soir et matin : la main invisible du marché était censée, selon eux, réguler le monde, mais voilà que c’est à la main visible des états qu’ils font appel pour sauver leurs sales dessous de table, leur vols et leur tricheries. Ils ne sont même pas punis, ceux qui ont fait les fautes, en pillant nos salaires, puis en demandant à piller nos impôts pour réparer leurs dilapidations.
Pendant ce temps-là, Sarkozy donne la priorité de ses « courtes nuits » à protéger les yachts des riches dans la mer d’Aden. France inter invite un financier qui ose affirmer qu’il n’y a « pas de meilleur système, sinon, c’est le communisme ». Comme s’il n’y avait que le système stalinien comme alternative : il y a la République sociale, une république socialiste démocratique où l’économie est placée sous contrôle parlementaire, syndical et citoyen, où des lois encadrent les marchés, où les salariés qui produisent les richesses en reçoivent la part qu’ils méritent, où les voleurs et spéculateurs avérés qui détournent des milliards vont en prison et ne reçoivent pas des milliards de stocks option, de retraites et parachute dorés. »
« Ces libéraux qui siphonnent toutes les richesses de l’état, pillent les services publics, s’attaquent en permanence à l’impôt républicain, les voilà qui en appellent à l’état contre les méfaits de leurs banquiers, aventuriers, spéculateurs sans foi ni loi. 200 milliards par là pour cautionner Fanny Mae et Freddie Mac, Lehman Brothers, 85 milliards par ci pour équilibrer AIG, l’état US paie les frasques du privé en dépit de tous les credos libéraux. Et on va nous demander l’équivalent de ce côté de l’Atlantique.
C’est la faillite du libéralisme
Ils nous mentent soir et matin : la main invisible du marché était censée, selon eux, réguler le monde, mais voilà que c’est à la main visible des états qu’ils font appel pour sauver leurs sales dessous de table, leur vols et leur tricheries. Ils ne sont même pas punis, ceux qui ont fait les fautes, en pillant nos salaires, puis en demandant à piller nos impôts pour réparer leurs dilapidations.
Pendant ce temps-là, Sarkozy donne la priorité de ses « courtes nuits » à protéger les yachts des riches dans la mer d’Aden. France inter invite un financier qui ose affirmer qu’il n’y a « pas de meilleur système, sinon, c’est le communisme ». Comme s’il n’y avait que le système stalinien comme alternative : il y a la République sociale, une république socialiste démocratique où l’économie est placée sous contrôle parlementaire, syndical et citoyen, où des lois encadrent les marchés, où les salariés qui produisent les richesses en reçoivent la part qu’ils méritent, où les voleurs et spéculateurs avérés qui détournent des milliards vont en prison et ne reçoivent pas des milliards de stocks option, de retraites et parachute dorés. »
Gérard Filoche mercredi 17 septembre D&S
La crise financière et mondiale fait très mal
Il y a quelques mois encore, quiconque osait prétendre que la mondialisation de l'économie et de la finance n'avait pas que des avantages se faisait traiter de ringard et d'utopiste. « Il faut vivre avec son temps, monsieur, cessez de regarder dans le rétroviseur, adaptez-vous, faites un effort que diable ! » Au nom de cette mondialisation et de cette nécessaire adaptation, que de crimes on commet en leur nom !
Il ne faut pas chercher bien loin. Nicolas Sarkozy a construit sa campagne électorale présidentielle sur le thème de la réforme : il faut réformer pour être dans le coup. Pour que la France soit dans le peloton de tête des états modernes. Les conséquences : du mal-être social, la disparition d'acquis sociaux qu'on croyait…acquis, la fin des 35 heures, le bouclier fiscal pour les riches, travailler plus pour gagner plus…alors que le chômage est toujours très élevé chez les jeunes, les femmes et que les emplois à temps partiels diminuent. Le bilan est catastrophique.
Mme Parisot, présidente du MEDEF, envisage le pire (à venir) Mme Lagarde (ministre de l'économie et des finances) parle d'un resserrement du crédit, les actions des banques de dépôt (Crédit agricole, Société générale, etc.) descendent en flêche. Et tout cela à cause d'un laisser faire financier américain et mondialisé qui a entraîné la course effréné au profit, créé des produits financiers pourris revendus à qui mieux mieux puisque la crise de l'immobilier aux Etats-Unis touche l'ensemble du secteur bancaire avec les faillites attenantes.
Il faut imaginer la scène : le gouvernement américain et la banque fédérale des Etats-Unis sont contraints de « nationaliser » banques et compagnies d'assurances pour leur éviter la chute finale ! Quel beau pays que ce pays du capitalisme à tout crin ! Quel beau pays que ce pays qui ruine les classes moyennes et plume les moins avertis. Le monde à l'envers !
Je ne verserai pas une larme sur les traders de Lehman brothers qui perdent leurs stocks options, leurs bonus et leurs primes (des millions d'euros chaque année) je ne verserai pas une larme sur les dirigeants de ces banques qui ont profité d'un système sans règles et sans limites. Laisser faire le capitalisme financier et bonjour les dégâts ? Elles sont où les richesses créées ? Ils sont où les investissements productifs dans la recherche et le développement ?
Interrogés, les deux candidats à la présidence des Etats-Unis promettent plus d'encadrement, plus de garde-fous, moins de transe dans les salles de marché. On verra. En attendant, la crise étant mondiale, la France n'est pas épargnée malgré les paroles rassurantes des ministres qui font croire ce qu'ils veulent aux gogos. Mais nous ne dormons pas et nous savons bien comment tout cela va se terminer : plus de taxes, plus d'impôts, plus de transferts de charges, plus de déficits. C'est quand l'alternance ?
Il ne faut pas chercher bien loin. Nicolas Sarkozy a construit sa campagne électorale présidentielle sur le thème de la réforme : il faut réformer pour être dans le coup. Pour que la France soit dans le peloton de tête des états modernes. Les conséquences : du mal-être social, la disparition d'acquis sociaux qu'on croyait…acquis, la fin des 35 heures, le bouclier fiscal pour les riches, travailler plus pour gagner plus…alors que le chômage est toujours très élevé chez les jeunes, les femmes et que les emplois à temps partiels diminuent. Le bilan est catastrophique.
Mme Parisot, présidente du MEDEF, envisage le pire (à venir) Mme Lagarde (ministre de l'économie et des finances) parle d'un resserrement du crédit, les actions des banques de dépôt (Crédit agricole, Société générale, etc.) descendent en flêche. Et tout cela à cause d'un laisser faire financier américain et mondialisé qui a entraîné la course effréné au profit, créé des produits financiers pourris revendus à qui mieux mieux puisque la crise de l'immobilier aux Etats-Unis touche l'ensemble du secteur bancaire avec les faillites attenantes.
Il faut imaginer la scène : le gouvernement américain et la banque fédérale des Etats-Unis sont contraints de « nationaliser » banques et compagnies d'assurances pour leur éviter la chute finale ! Quel beau pays que ce pays du capitalisme à tout crin ! Quel beau pays que ce pays qui ruine les classes moyennes et plume les moins avertis. Le monde à l'envers !
Je ne verserai pas une larme sur les traders de Lehman brothers qui perdent leurs stocks options, leurs bonus et leurs primes (des millions d'euros chaque année) je ne verserai pas une larme sur les dirigeants de ces banques qui ont profité d'un système sans règles et sans limites. Laisser faire le capitalisme financier et bonjour les dégâts ? Elles sont où les richesses créées ? Ils sont où les investissements productifs dans la recherche et le développement ?
Interrogés, les deux candidats à la présidence des Etats-Unis promettent plus d'encadrement, plus de garde-fous, moins de transe dans les salles de marché. On verra. En attendant, la crise étant mondiale, la France n'est pas épargnée malgré les paroles rassurantes des ministres qui font croire ce qu'ils veulent aux gogos. Mais nous ne dormons pas et nous savons bien comment tout cela va se terminer : plus de taxes, plus d'impôts, plus de transferts de charges, plus de déficits. C'est quand l'alternance ?
16 septembre 2008
PV pour stationnement sur un trottoir
A l'occasion de nos visites chez les habitants du quartier de Maison rouge où nous faisons signer la pétition contre l'installation projetée de la vidéosurveillance, les habitants ont l'occasion de dire ce qu'ils ont sur le cœur. C'est ainsi que lundi, lors d'une de ces visites, une famille nous a pris à témoin après qu'elle avait été verbalisée de deux PV pour stationnement interdit sur le trottoir situé devant leur immeuble.
Comme cette pratique (qui ne gêne personne) durait depuis huit ans et que les places de stationnement sont insuffisantes dans le quartier, la famille en question était à cent lieues de penser qu'on pourrait lui chercher des noises. Interrogés par les contrevenants, les policiers ont répondu qu'il fallait s'adresser au maire. Appelé au téléphone, le secrétariat de celui-ci a assuré qu'il ne pouvait rien contre un acte de police.
Depuis cet acte de répression (même légal) la famille s'interroge sur le sens qu'il faut lui accorder. S'agit-il du résultat d'une dénonciation ? De l'application de consignes plus strictes ? En tout état de cause, la famille visée qui paiera deux fois 35 euros (il s'agit d'une famille modeste) préfèrerait que la prévention l'emporte sur la répression. Les « coupables » auraient aimé être avertis au moins une fois, histoire de tisser des liens et d'obtenir des explications. Et ce ne sont pas les caméras qui changeront quoi que ce soit à cela.
Comme cette pratique (qui ne gêne personne) durait depuis huit ans et que les places de stationnement sont insuffisantes dans le quartier, la famille en question était à cent lieues de penser qu'on pourrait lui chercher des noises. Interrogés par les contrevenants, les policiers ont répondu qu'il fallait s'adresser au maire. Appelé au téléphone, le secrétariat de celui-ci a assuré qu'il ne pouvait rien contre un acte de police.
Depuis cet acte de répression (même légal) la famille s'interroge sur le sens qu'il faut lui accorder. S'agit-il du résultat d'une dénonciation ? De l'application de consignes plus strictes ? En tout état de cause, la famille visée qui paiera deux fois 35 euros (il s'agit d'une famille modeste) préfèrerait que la prévention l'emporte sur la répression. Les « coupables » auraient aimé être avertis au moins une fois, histoire de tisser des liens et d'obtenir des explications. Et ce ne sont pas les caméras qui changeront quoi que ce soit à cela.
15 septembre 2008
Grande forme
Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil et vice-président du conseil régional, est en très grande forme. Tout lui réussit en cette rentrée. C’est un homme heureux, cela se voit et se sent.
À la Région tout d’abord, avec la première place obtenue par la Région Haute-Normandie dans le classement financier national des régions françaises établi par PES (Public Evaluation System) une agence privée de notation des collectivités territoriales. Première sur vingt-deux, la région Haute-Normandie est selon les critères de cette agence, la mieux gérée de France. Marc-Antoine Jamet, vice-président du conseil régional, chargé des finances, a de quoi être très satisfait.
À Val-de-Reuil, ensuite, ville dont il est maire depuis huit ans. Nul ne peut nier aujourd’hui que la ville nouvelle a trouvé un nouveau souffle. De son effort soutenu, il recueille aujourd’hui les fruits. Même s’il reste encore beaucoup à faire, on ne peut que constater que l’opération de renouvellement urbain dont il fut avec l’État l’un des premiers signataires, commence à porter ses fruits et que la ville change et s’embellit. Val-de-Reuil possède maintenant une médiathèque remarquable, le lycée Marc Bloch s’est agrandi et le chantier de la grande halle régionale de sport avance pour ne citer que ces principaux exemples.
À l’Agglomération Seine-Eure, enfin où Franck Martin, en dépit de sa réélection à la présidence de la CASE, sort affaibli des dernières consultations électorales auxquelles il a participé : échec aux législatives, échec aux cantonales ; deux résultats qui ont stoppé net les désirs de ce dernier de cumuler les mandats à tous les échelons de la vie publique. Quant à la question de la candidature de son éternel rival aux prochaines sénatoriales, le silence de Marc-Antoine Jamet sur ce sujet en dit plus qu’un long discours.
C’est donc serein qu’il aborde cette rentrée et cela se sent dans l’interview qu’il donne cette semaine à La Dépêche. Cette attitude résolument optimiste contraste singulièrement avec celle de Franck Martin, maire de Louviers, président de l’Agglomération Seine-Eure, la semaine passée dans ce même journal, dont le pessimisme s’affichait en grand titre. Nous ne reviendrons pas sur cette dernière. Nous l’avons commentée dans notre dernier billet.
Pour tout dire en un mot, cette interview est un petit chef-d’œuvre de sous-entendus et de non-dits révélateurs. Chaque phrase, chaque mot est en creux l’exact contraire de ce que dit et fait le président de l’Agglomération. Le titre parle de lui-même : « Je ne prendrai jamais Louviers en otage » - sous-entendu, comme n’hésite pas à le faire Franck Martin pour Val-de-Reuil.
Et cela continue. Nous ne résistons pas au plaisir de vous en faire partager les meilleurs extraits. Marc-Antoine-Jamet : « Moi, je n’ai pas de jalousie ni d’envie pour la vie personnelle, professionnelle, universitaire du maire de Louviers ». À bon entendeur, salut !
Et sur le mode psychanalytique : « Cette notion, qu’on peut peut-être apparenter à un complexe, a visiblement besoin d’un objet transitionnel, ce que je suis devenu… »
Et encore « …de ma part, vous n’entendrez jamais un mot contre Louviers. Soyons très clairs sur la question : je ne fais pas passer mes sentiments personnels ou politiques au-dessus de l’intérêt général. »
C’est donc, on le voit, à un exercice d’une virtuosité éblouissante que se livre le talentueux maire de Val-de-Reuil sans jamais mettre directement et nommément en cause son adversaire politique.
Gageons qu’avec le projet de la Communauté urbaine du Grand Rouen qui se profile à l’horizon et dont Franck Martin, après qu’il en a été le défenseur auprès de Pierre Albertini, l’ancien maire de Rouen, en est à présent le détracteur depuis que Laurent Fabius en est devenu le promoteur, Marc-Antoine Jamet ne manquera pas de sitôt d’eau à son moulin et de grain à moudre.
À la Région tout d’abord, avec la première place obtenue par la Région Haute-Normandie dans le classement financier national des régions françaises établi par PES (Public Evaluation System) une agence privée de notation des collectivités territoriales. Première sur vingt-deux, la région Haute-Normandie est selon les critères de cette agence, la mieux gérée de France. Marc-Antoine Jamet, vice-président du conseil régional, chargé des finances, a de quoi être très satisfait.
À Val-de-Reuil, ensuite, ville dont il est maire depuis huit ans. Nul ne peut nier aujourd’hui que la ville nouvelle a trouvé un nouveau souffle. De son effort soutenu, il recueille aujourd’hui les fruits. Même s’il reste encore beaucoup à faire, on ne peut que constater que l’opération de renouvellement urbain dont il fut avec l’État l’un des premiers signataires, commence à porter ses fruits et que la ville change et s’embellit. Val-de-Reuil possède maintenant une médiathèque remarquable, le lycée Marc Bloch s’est agrandi et le chantier de la grande halle régionale de sport avance pour ne citer que ces principaux exemples.
À l’Agglomération Seine-Eure, enfin où Franck Martin, en dépit de sa réélection à la présidence de la CASE, sort affaibli des dernières consultations électorales auxquelles il a participé : échec aux législatives, échec aux cantonales ; deux résultats qui ont stoppé net les désirs de ce dernier de cumuler les mandats à tous les échelons de la vie publique. Quant à la question de la candidature de son éternel rival aux prochaines sénatoriales, le silence de Marc-Antoine Jamet sur ce sujet en dit plus qu’un long discours.
C’est donc serein qu’il aborde cette rentrée et cela se sent dans l’interview qu’il donne cette semaine à La Dépêche. Cette attitude résolument optimiste contraste singulièrement avec celle de Franck Martin, maire de Louviers, président de l’Agglomération Seine-Eure, la semaine passée dans ce même journal, dont le pessimisme s’affichait en grand titre. Nous ne reviendrons pas sur cette dernière. Nous l’avons commentée dans notre dernier billet.
Pour tout dire en un mot, cette interview est un petit chef-d’œuvre de sous-entendus et de non-dits révélateurs. Chaque phrase, chaque mot est en creux l’exact contraire de ce que dit et fait le président de l’Agglomération. Le titre parle de lui-même : « Je ne prendrai jamais Louviers en otage » - sous-entendu, comme n’hésite pas à le faire Franck Martin pour Val-de-Reuil.
Et cela continue. Nous ne résistons pas au plaisir de vous en faire partager les meilleurs extraits. Marc-Antoine-Jamet : « Moi, je n’ai pas de jalousie ni d’envie pour la vie personnelle, professionnelle, universitaire du maire de Louviers ». À bon entendeur, salut !
Et sur le mode psychanalytique : « Cette notion, qu’on peut peut-être apparenter à un complexe, a visiblement besoin d’un objet transitionnel, ce que je suis devenu… »
Et encore « …de ma part, vous n’entendrez jamais un mot contre Louviers. Soyons très clairs sur la question : je ne fais pas passer mes sentiments personnels ou politiques au-dessus de l’intérêt général. »
C’est donc, on le voit, à un exercice d’une virtuosité éblouissante que se livre le talentueux maire de Val-de-Reuil sans jamais mettre directement et nommément en cause son adversaire politique.
Gageons qu’avec le projet de la Communauté urbaine du Grand Rouen qui se profile à l’horizon et dont Franck Martin, après qu’il en a été le défenseur auprès de Pierre Albertini, l’ancien maire de Rouen, en est à présent le détracteur depuis que Laurent Fabius en est devenu le promoteur, Marc-Antoine Jamet ne manquera pas de sitôt d’eau à son moulin et de grain à moudre.
Reynald Harlaut
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« L’armée française ne défend pas les droits de l’Homme en Afghanistan »
La Ligue des Droits de l'Homme communique :
Elle appelle à la manifestation du 20 septembre : Contrairement à ce que prétendent les gouvernants français actuels, l’armée française ne défend pas les droits de l’Homme en Afghanistan : il est chaque jour plus évident que les forces de la coalition à laquelle participent les troupes françaises ne sont qu’une armée d’occupation, et l’on sait à quel point l’intervention d’une armée d’occupation non seulement ne peut assurer efficacement la protection des droits de l’Homme mais se retourne immanquablement contre cet objectif.
Contrairement à ce qu’on a voulu faire croire, les talibans ne sont nullement une excroissance étrangère au peuple afghan : leurs partisans sont partie intégrante de ce peuple et leur combat est à la fois religieux et national. C’est précisément cet aspect national qui leur attire hélas la sympathie d’une fraction grandissante de la population, révoltée par les multiples « bavures » que lui infligent les forces de la coalition.
Les forces « occidentales » d’occupation qui prétendent œuvrer pour la libération des femmes rendent à cette cause le fort mauvais service d’identifier cette cause des femmes à l’occupation étrangère. Et lorsqu’elles mettent en avant la lutte contre le fanatisme et l’obscurantisme, elles reprennent exactement l’argument utilisé par les Soviétiques pour justifier leur invasion de l’Afghanistan en 1979.
Dans ces conditions, l’aventure « occidentale » est promise au même destin que l’intervention soviétique : l’enlisement dans une guerre perdue d’avance. Il n’en est que plus nécessaire de mettre un terme à cette aventure sanglante, contre-productive pour la sauvegarde des droits de l’Homme et sans issue.
C’est pourquoi la Ligue des Droits de l'Homme appelle à participer à la manifestation du 20 septembre 2008 à Paris, place de la République, à 14 heures.
Contrairement à ce qu’on a voulu faire croire, les talibans ne sont nullement une excroissance étrangère au peuple afghan : leurs partisans sont partie intégrante de ce peuple et leur combat est à la fois religieux et national. C’est précisément cet aspect national qui leur attire hélas la sympathie d’une fraction grandissante de la population, révoltée par les multiples « bavures » que lui infligent les forces de la coalition.
Les forces « occidentales » d’occupation qui prétendent œuvrer pour la libération des femmes rendent à cette cause le fort mauvais service d’identifier cette cause des femmes à l’occupation étrangère. Et lorsqu’elles mettent en avant la lutte contre le fanatisme et l’obscurantisme, elles reprennent exactement l’argument utilisé par les Soviétiques pour justifier leur invasion de l’Afghanistan en 1979.
Dans ces conditions, l’aventure « occidentale » est promise au même destin que l’intervention soviétique : l’enlisement dans une guerre perdue d’avance. Il n’en est que plus nécessaire de mettre un terme à cette aventure sanglante, contre-productive pour la sauvegarde des droits de l’Homme et sans issue.
C’est pourquoi la Ligue des Droits de l'Homme appelle à participer à la manifestation du 20 septembre 2008 à Paris, place de la République, à 14 heures.
Louviers perd des habitants
Le bulletin municipal distribué actuellement dans nos boites à lettres consacre un article aux résultats du recensement de la population effectué de 2004 à 2007. D'après cet article, la population totale de Louviers « a baissé de 0,7 % depuis 1999. » Le chiffre de « 18 200 » personnes sert de titre à l'article. Malgré les explications sur la décohabitation, les chiffres sont là et on constate avec regret que la ville se dépeuple.
Pourtant, direz-vous, ce n'est pas faute d'avoir construit des logements et d'avoir délivré des permis de construire ici et là. Il faut croire que Louviers est victime de plusieurs maux : la situation économique n'est pas bonne, la ville vieillit, les impôts sont très élevés et nombre de Lovériens ont quitté leur ville d'origine pour habiter à la campagne.
Ce phénomène est peut-être lié, en partie, à l'existence de l'agglomération Seine-Eure. Il suffit d'habiter l'une des 29 communes adhérentes pour bénéficier de certains services réservés, auparavant, aux Lovériens. C'est la logique de territoire tant vantée par le président de la CASE qui, finalement, doit se satisfaire de ce résultat. C'est aussi le fruit de sa politique.
Pourtant, direz-vous, ce n'est pas faute d'avoir construit des logements et d'avoir délivré des permis de construire ici et là. Il faut croire que Louviers est victime de plusieurs maux : la situation économique n'est pas bonne, la ville vieillit, les impôts sont très élevés et nombre de Lovériens ont quitté leur ville d'origine pour habiter à la campagne.
Ce phénomène est peut-être lié, en partie, à l'existence de l'agglomération Seine-Eure. Il suffit d'habiter l'une des 29 communes adhérentes pour bénéficier de certains services réservés, auparavant, aux Lovériens. C'est la logique de territoire tant vantée par le président de la CASE qui, finalement, doit se satisfaire de ce résultat. C'est aussi le fruit de sa politique.
Le pape, le divorce et les enfants…
Au cours de sa visite en France qui prend fin aujourd'hui, le pape Benoit XVI n'a pas manqué d'admonester les prêtres qui auraient l'intention de bénir l'union de personnes divorcées. Sur la doctrine, ce pape philosophe qu'on caricature, parait-il, en pape obtus, ne varie pas d'un iota : les divorcés n'ont pas droit au sacrement du mariage.
Pourquoi mettre en avant cet aspect des discours du chef de la catholicité ? Tout simplement parce qu'il a été reçu par le plus célèbre divorcé de France, Nicolas Sarkozy, qui en a rajouté sur la laïcité « positive et ouverte » et qui, en bon catholique qu'il est (c'est son droit le plus absolu) aurait dû informer le pape que le divorce en France concerne un couple sur trois et un sur deux en région parisienne. Et que cela fait du monde, cela fait des hommes et des femmes parmi les catholiques même non pratiquants !
Alors, Benoit XVI est-il rétrograde ? Jean-Paul II avait le même discours et c'est bien pour cette raison que des rois d'avant-hier ont divorcé du monde catholique pour créer des branches dissidentes. Quant à Carla Bruni et Rachida Dati, voilà deux femmes proches de Nicolas Sarkozy qui ont eu ou vont avoir un enfant sans être passées devant monsieur le maire et encore moins devant monsieur le curé ou monsieur l'imam. On est en 2008 tout de même !
Pourquoi mettre en avant cet aspect des discours du chef de la catholicité ? Tout simplement parce qu'il a été reçu par le plus célèbre divorcé de France, Nicolas Sarkozy, qui en a rajouté sur la laïcité « positive et ouverte » et qui, en bon catholique qu'il est (c'est son droit le plus absolu) aurait dû informer le pape que le divorce en France concerne un couple sur trois et un sur deux en région parisienne. Et que cela fait du monde, cela fait des hommes et des femmes parmi les catholiques même non pratiquants !
Alors, Benoit XVI est-il rétrograde ? Jean-Paul II avait le même discours et c'est bien pour cette raison que des rois d'avant-hier ont divorcé du monde catholique pour créer des branches dissidentes. Quant à Carla Bruni et Rachida Dati, voilà deux femmes proches de Nicolas Sarkozy qui ont eu ou vont avoir un enfant sans être passées devant monsieur le maire et encore moins devant monsieur le curé ou monsieur l'imam. On est en 2008 tout de même !
14 septembre 2008
La laïcité n'a pas besoin d'adjectif
François Hollande et François Bayrou ont raison. La Laïcité n'a pas besoin d'adjectif. Ni « positive » ni « ouverte », la laïcité est un principe républicain qui, depuis la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905, perdure pour le plus grand bonheur des Français, croyants ou non croyants.
On nous rapporte qu'à plusieurs reprises Nicolas Sarkozy, en recevant le pape à Paris, y est allé de son « très saint père ». Cécile Duflot, responsable nationale des Verts, commente : « le président a personnellement le droit d'avoir les convictions qu'il veut, les formules qu'il veut, mais comme Président de la République, il doit veiller à représenter tous les Français. »
La visite du pape en France n'a en soi, rien de choquant. Une majorité de nos concitoyens se déclarent catholiques (même si peu pratiquent) et notre histoire est le fruit, notamment, des rapports entre l'église et l'Etat. Le pape est un chef d'Etat (le Vatican) et les relations d'Etat à Etat sont plutôt conseillées. Mais le chef d'un Etat religieux n'est pas n'importe qui surtout quand il s'agit de l'ancien responsable de la congrégation pour la doctrine de la foi, qu'il fait preuve d'un rigorisme théologique scrupuleux, qu'il veut récupérer les ouailles de l'intégriste Lefebvre et exclut toute révision des positions de l'Eglise romaine sur le mariage des prêtres, l'usage du préservatif et, bien sûr, sur l'interruption volontaire de grossesse.
Ce qui nous intéresse, comme citoyen, c'est l'attitude de Nicolas Sarkozy et les mots qu'il emploie. En affirmant comme il le fit au Latran, il y a quelques mois que la transmission des valeurs assurée par les curés passaient avant celles des instituteurs, il a commis une faute lourde qui ne manque pas de lui être régulièrement reprochée. Dans la France de 2008, le rôle des enseignants dans la transmission des savoirs et d'une morale laïque sans préférence religieuse est fondamental. Comme le disait Tony Blair au début de son action de premier ministre : « j'ai trois priorités : éducation, éducation, éducation. »
Quand Benoit XVI va à Lourdes, il fait son travail de pape. Il est dans son rôle. Quand il veut recruter des prêtres et des pratiquants, idem. Le président de la République doit demeurer au-dessus des préférences religieuses, même s'il en a.
On nous rapporte qu'à plusieurs reprises Nicolas Sarkozy, en recevant le pape à Paris, y est allé de son « très saint père ». Cécile Duflot, responsable nationale des Verts, commente : « le président a personnellement le droit d'avoir les convictions qu'il veut, les formules qu'il veut, mais comme Président de la République, il doit veiller à représenter tous les Français. »
La visite du pape en France n'a en soi, rien de choquant. Une majorité de nos concitoyens se déclarent catholiques (même si peu pratiquent) et notre histoire est le fruit, notamment, des rapports entre l'église et l'Etat. Le pape est un chef d'Etat (le Vatican) et les relations d'Etat à Etat sont plutôt conseillées. Mais le chef d'un Etat religieux n'est pas n'importe qui surtout quand il s'agit de l'ancien responsable de la congrégation pour la doctrine de la foi, qu'il fait preuve d'un rigorisme théologique scrupuleux, qu'il veut récupérer les ouailles de l'intégriste Lefebvre et exclut toute révision des positions de l'Eglise romaine sur le mariage des prêtres, l'usage du préservatif et, bien sûr, sur l'interruption volontaire de grossesse.
Ce qui nous intéresse, comme citoyen, c'est l'attitude de Nicolas Sarkozy et les mots qu'il emploie. En affirmant comme il le fit au Latran, il y a quelques mois que la transmission des valeurs assurée par les curés passaient avant celles des instituteurs, il a commis une faute lourde qui ne manque pas de lui être régulièrement reprochée. Dans la France de 2008, le rôle des enseignants dans la transmission des savoirs et d'une morale laïque sans préférence religieuse est fondamental. Comme le disait Tony Blair au début de son action de premier ministre : « j'ai trois priorités : éducation, éducation, éducation. »
Quand Benoit XVI va à Lourdes, il fait son travail de pape. Il est dans son rôle. Quand il veut recruter des prêtres et des pratiquants, idem. Le président de la République doit demeurer au-dessus des préférences religieuses, même s'il en a.
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