Pierre Henri Troude (au centre) avec Alain Crenn, à gauche. ©Jean-Charles Houel |
Les habitants de
Val-de-Reuil arrivés dans la ville depuis moins de trente ans n’ont jamais
entendu parler de Pierre-Henri Troude. Pourtant, cet homme qui vient de décéder
à Granville, sa ville d’adoption où il avait été adjoint au maire, a dirigé
l’établissement public de la ville nouvelle du Vaudreuil (c’était alors son
nom) après avoir succédé à Jean-Paul Lacaze, le premier responsable de l’EPVN.
Pierre Troude avait 95 ans. De sympathies centristes — il ne
s’en cachait d’ailleurs pas — Il avait fait une carrière internationale comme
administrateur de la France d’Outre-mer en Asie du sud est et en Afrique, M.
Troude avait emprunté une autre voie en entrant à la CDC (Caisse des Dépôts et
consignations) de Rouen. C’est là que sont venus le chercher les gouvernants de
l’époque pour lui proposer la direction de l’EPVN. Il n’y restera pas très
longtemps, l’élection de François Mitterrand conduisant à la nomination de
Michel Doucet, ancien conseiller général socialiste, jusqu’en 1986, année de la
fermeture de l’établissement public et de la suppression des subventions
d’équilibre de l’assemblée communale.
J’ai le souvenir d’un homme
aimable voire affable qui avait tenté, tant bien que mal, d’assurer le lien
entre des hommes politiques locaux, opposés depuis toujours à la ville nouvelle, le président de l’EPVN (Rémy Montagne) qui leur servait de courroie de
transmission et les élus de gauche à la tête du conseil municipal de l'Ensemble urbain.
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