18 janvier 2019

Quelques réflexions au débotté : Le CAG sur France culture, adapter les 80 km/heure, Non aux violences policières


Le CAG dans la fabrique de l’histoire
La municipalité Fromentin-Martin au travail. ©Jean-Charles Houel
France Culture a diffusé, hier matin, l’émission de « la Fabrique de l’histoire » consacrée au Comité d’Action de Gauche et à l’action du Docteur Ernest Martin, ancien maire. Grâce au livre d’Hélène Hatzfeld, Les Français connaissent mieux la politique conduite pendant deux époques dans cette bonne ville de Louviers. De 1965 à 1969, Le Dr Martin installa les fondations d’une politique qui aurait mérité mieux que le nom d’expérience dont elle fut affublée. Il s’agissait d’une politique avant-gardiste mettant en cause en profondeur les relations des communes avec l’Etat, des citoyens avec leurs élus.
Commissions extra-municipales, commission plénière, journal municipal ouvert, information permanente, entrée libre des équipements financés par l’impôt. A l’heure où les gilets jaunes nous conduisent à revoir le fonctionnement de la démocratie, il est sain et utile de se souvenir qu’une municipalité de gauche, animée par des hommes et des femmes de bonne volonté, a mis en place des outils avant tout destinés aux populations dites défavorisées mais dont personne n’est exclu.
Ceux que cela intéresse peuvent écouter en podcast, sur le site de France Culture, l’émission d’Emmanuel Laurentin, coproduite par Séverine Liatard, ou lire le livre d’Hélène Hatzfeld : «La politique à la ville, inventions citoyennes à Louviers, 1965-1983 » déclencheur de l’enquête de la journaliste de France-Culture.

Carlos Ghosn croupit dans sa prison
Pendant que Carlos Ghosn croupit dans sa prison, le gouvernement agit. Actionnaire à hauteur de 15 % dans le capital de Renault, Bruno Le Maire demande la réunion du conseil d’administration de la société pour qu’elle désigne un nouveau PDG. On imagine mal l’alliance Nissan-Renault sans dirigeants (en France du Moins) aptes à préparer l’avenir de la voiture électrique ou à hydrogène.
La justice japonaise vient de refuser à nouveau la liberté conditionnelle de l’ancien PDG qui se voit reprocher affaires sur affaires. A-t-il confondu son propre portefeuille avec celui des sociétés qu’il dirigeait ? A-t-il oublié de déclarer fiscalement des revenus semble-t-il, connus de tous ? A-t-il été victime de cet hubris dont sont atteints maints hommes de pouvoir (les femmes en seraient-elles protégées ou immunisées ?) il reste que le Brésilien-Français-Libanais devra répondre de ces accusations devant un tribunal japonais dans quelques mois.

Claude Guéant prend un an ferme
Claude Guéant vient de voir sa condamnation à un an de prison ferme — dans l’affaire de la circulation des primes en espèces au sein du ministère qu’il dirigeait — confirmée par la plus haute juridiction (la Cour de Cassation) de notre pays. Le pire, pour lui, est qu’il n’est pas à l’abri des foudres futures de la justice puisque l’ancien ministre de l’Intérieur se voit également mis en cause dans différentes affaires (libyenne ou sondages de l’Elysée) avec son mentor, Nicolas Sarkozy.
L’ancien président est menacé, lui aussi, par nombre de procédures dont la moins grave n’est certes pas celle de la tentative présumée d’obtenir des informations de la part d’un magistrat (M. Azibert) de la Cour de Cassation interrogé sur l’évolution du dossier Bettencourt. Des écoutes téléphoniques (validées) jointes au dossier des preuves laissent entendre que M. Sarkozy et son avocat n’auraient pas hésité à contourner la loi…

Adapter au terrain les 80 Km/heure
Le président Macron, interrogé par des élus de notre département, a reconnu que la limitation de vitesse à 80 Km/heure sur toutes les routes secondaires de l’hexagone mériterait un réexamen. J’ai déjà écrit sur ce blog que le bon sens voulait que les préfets, les mieux placés sur le terrain, soient ceux qui prescrivent ces limitations dans les zones dangereuses et accidentogènes. Une longue ligne droite, large, à bonne visibilité, ne nécessite pas de rouler seulement à 80 Km/heure.
Certes, Edouard Philippe s’est personnellement investi dans la mise en place de cette mesure. Si le président le souhaite, l’ancien maire du Havre ne pourra pas passer outre. On dit que la limitation de vitesse a mécontenté le monde rural et les usagers du « domicile-travail ». D’autres catégories de la population sont fondés à se plaindre comme les chauffeurs-routiers par exemple ou tous ceux qui ont besoin de leur voiture pour exercer leur métier : VRP, médecins, etc. Allez, enfin un peu de bon sens…

Non aux violences policières
J’ai suffisamment critiqué les violences émanant des gilets jaunes ou des casseurs patentés pour passer sous silence les violences des agents chargés du maintien de l’ordre. Les journaux nationaux font état d’un lourd bilan de manifestants éborgnés, aux membres brisés ou aux visages tuméfiés. Les tirs de flash-balls sont mis en cause ainsi que le déplore Jacques Toubon, défenseur des droits, et d’autres autorités supra-nationales. C’est si vrai que les préfets ont reçu une circulaire du ministère de l’Intérieur rappelant le mode d’emploi de ces armes dites non létales mais extrêmement dangereuses quand les « balles » atteignent le visage ou d’autres parties du corps vulnérables. L’interdiction de l’usage de ces armes serait une bonne décision. M. Jobard — c’est son vrai nom — écrivain, raconte, dans un livre sorti récemment, comment et pourquoi les policiers utilisent ces armes conduisant à des violences parfaitement scandaleuses.



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