Le CAG dans la fabrique de l’histoire
La municipalité Fromentin-Martin au travail. ©Jean-Charles Houel |
France Culture a diffusé, hier
matin, l’émission de « la Fabrique de l’histoire » consacrée au Comité d’Action
de Gauche et à l’action du Docteur Ernest Martin, ancien maire. Grâce au livre
d’Hélène Hatzfeld, Les Français connaissent mieux la politique conduite pendant
deux époques dans cette bonne ville de Louviers. De 1965 à 1969, Le Dr Martin
installa les fondations d’une politique qui aurait mérité mieux que le nom d’expérience
dont elle fut affublée. Il s’agissait d’une politique avant-gardiste mettant en
cause en profondeur les relations des communes avec l’Etat, des citoyens avec
leurs élus.
Commissions
extra-municipales, commission plénière, journal municipal ouvert, information
permanente, entrée libre des équipements financés par l’impôt. A l’heure où les
gilets jaunes nous conduisent à revoir le fonctionnement de la démocratie, il est
sain et utile de se souvenir qu’une municipalité de gauche, animée par des hommes
et des femmes de bonne volonté, a mis en place des outils avant tout destinés
aux populations dites défavorisées mais dont personne n’est exclu.
Ceux que cela intéresse
peuvent écouter en podcast, sur le site de France Culture, l’émission d’Emmanuel
Laurentin, coproduite par Séverine Liatard, ou lire le livre d’Hélène Hatzfeld :
«La politique à la ville, inventions citoyennes à Louviers, 1965-1983 » déclencheur
de l’enquête de la journaliste de France-Culture.
Carlos Ghosn croupit dans sa prison
Pendant que Carlos Ghosn
croupit dans sa prison, le gouvernement agit. Actionnaire à hauteur de 15 %
dans le capital de Renault, Bruno Le Maire demande la réunion du conseil d’administration
de la société pour qu’elle désigne un nouveau PDG. On imagine mal l’alliance
Nissan-Renault sans dirigeants (en France du Moins) aptes à préparer l’avenir
de la voiture électrique ou à hydrogène.
La justice japonaise vient
de refuser à nouveau la liberté conditionnelle de l’ancien PDG qui se voit
reprocher affaires sur affaires. A-t-il confondu son propre portefeuille avec
celui des sociétés qu’il dirigeait ? A-t-il oublié de déclarer fiscalement
des revenus semble-t-il, connus de tous ? A-t-il été victime de cet hubris
dont sont atteints maints hommes de pouvoir (les femmes en seraient-elles protégées
ou immunisées ?) il reste que le Brésilien-Français-Libanais devra répondre
de ces accusations devant un tribunal japonais dans quelques mois.
Claude Guéant prend un an ferme
Claude Guéant vient de voir
sa condamnation à un an de prison ferme — dans l’affaire de la circulation des
primes en espèces au sein du ministère qu’il dirigeait — confirmée par la plus
haute juridiction (la Cour de Cassation) de notre pays. Le pire, pour lui, est
qu’il n’est pas à l’abri des foudres futures de la justice puisque l’ancien
ministre de l’Intérieur se voit également mis en cause dans différentes
affaires (libyenne ou sondages de l’Elysée) avec son mentor, Nicolas Sarkozy.
L’ancien président est menacé,
lui aussi, par nombre de procédures dont la moins grave n’est certes pas celle
de la tentative présumée d’obtenir des informations de la part d’un magistrat (M.
Azibert) de la Cour de Cassation interrogé sur l’évolution du dossier
Bettencourt. Des écoutes téléphoniques (validées) jointes au dossier des
preuves laissent entendre que M. Sarkozy et son avocat n’auraient pas hésité à
contourner la loi…
Adapter au terrain les 80 Km/heure
Le président Macron,
interrogé par des élus de notre département, a reconnu que la limitation de
vitesse à 80 Km/heure sur toutes les routes secondaires de l’hexagone mériterait
un réexamen. J’ai déjà écrit sur ce blog que le bon sens voulait que les préfets,
les mieux placés sur le terrain, soient ceux qui prescrivent ces limitations
dans les zones dangereuses et accidentogènes. Une longue ligne droite, large, à
bonne visibilité, ne nécessite pas de rouler seulement à 80 Km/heure.
Certes, Edouard Philippe s’est
personnellement investi dans la mise en place de cette mesure. Si le président
le souhaite, l’ancien maire du Havre ne pourra pas passer outre. On dit que la
limitation de vitesse a mécontenté le monde rural et les usagers du «
domicile-travail ». D’autres catégories de la population sont fondés à se
plaindre comme les chauffeurs-routiers par exemple ou tous ceux qui ont besoin
de leur voiture pour exercer leur métier : VRP, médecins, etc. Allez,
enfin un peu de bon sens…
Non aux violences policières
J’ai suffisamment critiqué
les violences émanant des gilets jaunes ou des casseurs patentés pour passer
sous silence les violences des agents chargés du maintien de l’ordre. Les
journaux nationaux font état d’un lourd bilan de manifestants éborgnés, aux
membres brisés ou aux visages tuméfiés. Les tirs de flash-balls sont mis en
cause ainsi que le déplore Jacques Toubon, défenseur des droits, et d’autres
autorités supra-nationales. C’est si vrai que les préfets ont reçu une
circulaire du ministère de l’Intérieur rappelant le mode d’emploi de ces armes
dites non létales mais extrêmement dangereuses quand les « balles » atteignent le
visage ou d’autres parties du corps vulnérables. L’interdiction de l’usage de
ces armes serait une bonne décision. M. Jobard — c’est son vrai nom — écrivain,
raconte, dans un livre sorti récemment, comment et pourquoi les policiers
utilisent ces armes conduisant à des violences parfaitement scandaleuses.
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