Vive la culture avec ce spectacle en plein air au Moulin d'Andé en 1977. © Jean-Charles Houel |
Amphigouriques les vœux
d’Emmanuel Macron ? Jean-Luc Mélenchon les a trouvés trop longs, trop
confus, trop égocentrés. Il est vrai qu’avant notre président actuel, seul
Valéry Giscard d’Estaing avait osé tenter de retenir l’attention des Français
pendant 18 minutes. Tout bon enseignant vous dira que les forts moments
d’écoute et de concentration ne doivent pas dépasser 12 à 15 minutes. Pour
s’être exonéré de cette évidence, Emmanuel Macron a paru en faire trop. Pêché
de jeunesse sans doute. On retiendra une phrase : « je continuerai d’agir.
»
Les vœux, témoignages de
l’individuel au collectif, seraient-ils surannés ? Je ne le crois pas. Ne
gâchons donc pas l’occasion que nous offre la nouvelle année de souhaiter, à
notre niveau, la concrétisation de trois ou quatre espérances aux niveaux :
mondial et hexagonal.
—
Le führer nord
coréen, sans doute sensible aux sanctions économiques, vient de découvrir les
charmes du dialogue avant les jeux olympiques d’hiver du voisin sudiste. Il
faut passer des mots aux actes. Même s’il a le bouton nucléaire sur son bureau,
Kim Jung-Un va réfléchir avant d’appuyer. Un souhait pour l’année qui
vient : que la Chine agisse en grand frère raisonnable.
—
En Iran,
d’importantes manifestations démontrent que la tutelle religieuse et politique
des mollahs empêche toute évolution positive de la société surtout parmi les
jeunes. Les morts et les blessés témoignent d’une répression sanglante d’un
régime autoritaire appelé, tôt ou tard, à disparaître. Les leçons de l’histoire
sont constantes : les dictatures ne perdurent pas. C’est parfois long mais
la soif de liberté est telle que les digues finissent par se rompre. Sera-ce
cette année ?
—
La culture. Je
n’entends pas souvent ce mot dans les discours de notre président. Non pas
qu’il soit lui-même acculturé. Brigitte Macron ne fait-elle pas rentrer l’art
moderne à l’Elysée ? Mais le président parle plus de l’économie que du
spectacle vivant. Mme Nyssen, éminente éditrice, ministre actuelle de la
culture, devrait être mieux à même de défendre le cinéma, le théâtre, la
musique, les musées et les salles de spectacles. Sans culture le monde est
triste et morne. Plus de culture serait bienvenu.
—
L’information.
Un domaine où l’on voudrait que tout se vaille. Mais un tweet n’est pas un
article de fonds. Une réaction épidermique n’est pas un commentaire avisé. Les
humeurs et les émotions ne surpasseront jamais une enquête affinée. La Chine,
le Vénézuela, la Russie, les Etats-Unis, et tant d’autres pays dans le monde, sont
des ennemis de la liberté d’expression. Ils deviennent, pour certains d’entre
eux, des propagandistes de fausses nouvelles à l’image d’un Trump, caricature
de satrape sociopathe. En 2018, plus que jamais, méfions-nous des tweets et
autres balivernes irréfléchies.
Chers lecteurs de ce blog,
je vous souhaite une année 2018 pleine de bonheur, de richesse intérieur et
d’émotions partagées.
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