Mme Marine Le Pen a trouvé
la recette miracle pour tenter de dédiaboliser son parti. Un parti fondé par
son père, lequel, président d’honneur du Front national, se voit d'ailleurs interdire l'accès à toutes les réunions des bureau, comité, secrétariat, malgré une décision de
justice contraignant les dirigeants actuels du FN à accepter grand-père Le Pen.
La recette miracle tient en un mot : le changement. Le changement de nom
notamment, car Marine Le Pen a la certitude que c’est ce nom-là qui l’a privée
d’une victoire lors de la présidentielle récente. C'est plus compliqué que cela.
Il faut croire que ces
changements sont à la mode puisque les députés socialistes appartiennent à un
groupe sans le nom…socialiste, trop difficile à porter par les temps qui
courent. Alors va pour groupe « nouvelle gauche » qui n’a rien de nouveau
puisque ses membres sont tous, à quelques unités près, d’anciens députés
blanchis sous le harnais.
Revenons à Marine Le Pen.
Elle veut changer le nom de son parti et consulter les adhérents. Quand on sait
comment fonctionne ce parti caporalisé on se demande bien ce que les adhérents
viennent faire là-dedans. Mais qu’en sera-t-il des idées et des fondamentaux de ce vieux parti réactionnaire, raciste
et xénophobe ? Va-t-il abandonner la préférence nationale ? Va-t-il
continuer à exiger le retour au franc ? Va-t-il continuer de piller le
socle social de la gauche alors même que le FN a été libéral-capitaliste pendant
des décennies ? Va-t-il poursuivre sa campagne anti-réfugiés, fonds de commerce
de la droite extrême ? Il s’est même trouvé un Mariani (suppôt de Poutine
et d’Assad) pour appeler de ses vœux une union droite-FN !
En fait, Marine Le Pen
refuse de reconnaître qu’elle est la cause de l’échec de ses candidats. Sans elle,
ils ne sont rien. Certes, les facéties d’un Florian Philippot et celles de sa
nièce n’ont rien arrangé mais la nouvelle députée…au Palais Bourbon porte comme
un lourd fardeau sa piètre prestation d’entre les deux tours, la preuve de son
incompétence. Loin des tribunes acquises et des salles sur commande, Marine Le
Pen ne fait pas le poids. Bien des électeurs(trices) du FN, s’ils ont rejoint
les rangs des abstentionnistes du second tour des législatives n’ont tout
simplement pas souhaité renforcer les rangs d’un parti en perdition.
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