Bizarre, n’est-il pas ? L’attitude
de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen ainsi que celle des membres de leur
groupe ou de leur parti, a été identique lors de l’installation de François de
Rugy au perchoir de l’Assemblée nationale cet après-midi. Ils sont demeurés ostensiblement
assis et n’ont pas applaudi le discours du nouveau président manifestant ainsi soit
leur mépris soit leur désaccord avec les propos pourtant sereins de M. de Rugy.
Le nouveau président avait
certes, décoché quelques flèches à l’adresse de ces opposants-là soit en félicitant
Bernard Accoyer d’avoir permis au drapeau européen de flotter dans l’hémicycle
aux côtés du drapeau tricolore, soit en espérant que l’assemblée ne soit pas le
lieu d’anathèmes ou d’agressions verbales.
« Si l’on veut que les députés
soient respectés, ils doivent être respectables. » Ce n’est pas le
spectacle affligeant de maintes questions au gouvernement précédent discutées
dans des conditions antidémocratiques qu’il faut répéter. Le renouvellement des
visages et des personnes doit donc s’accompagner d’un changement des pratiques et
des actes. François de Rugy a présenté son programme : transparence, fin
des privilèges (retraite, emplois familiaux, frais), diminution du nombre de députés,
instauration de la proportionnelle (à quelle dose ?) meilleur contrôle du
gouvernement, modernisation du fonctionnement de l’Assemblée. Pour que les
citoyens retrouvent la confiance dans la politique, il faut que ceux qui l’incarnent
soient irréprochables. Ou du moins le plus irréprochables possible. J’ai le
sentiment que le président de l’Assemblée nationale inscrira ses pas dans ceux
du Président de la République. Et si ça marchait droit ?
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