Comme tout un chacun, je m’interrogeais
sur la portée socio-économique du travail du dimanche et sur les conséquences
humaines d’un tel changement. Etait-ce une régression sociale ou un progrès ?
Martine Aubry, maire de Lille et Anne Hidalgo, maire de Paris, étaient vent
debout contre cette réforme Macron et il a fallu bien des discussions et un
passage en force du ministre de l’économie d’alors pour imposer sa vision du
monde en faveur du commerce de boutique et des grands magasins dans les zones
touristiques de quelques grandes villes.
Après un an d’application de
cette mesure, que constate-t-on ? Le chiffre d’affaires des magasins
ouverts le dimanche a augmenté de 10 %. Et contrairement à ce que racontaient
les opposants, le CA des autres jours de la semaine n’a pas été affecté.
Plus de 1000 emplois ont été créés sans compter ceux des enseignes spécialisées
et présentes dans les grands magasins. S’agissant du personnel volontaire, il
est beaucoup plus nombreux à être candidat que nécessaire. Les salaires
des dimanches sont majorés à 100 %, certains salariés bénéficient de congés
compensateurs dans la semaine et les DRH sont contraints d’organiser des
turn-over pour satisfaire le plus grand nombre.
Dès cette semaine, d’ailleurs,
tous les grands magasins parisiens seront ouverts le dimanche de manière à
satisfaire la clientèle autochtone d’une part et les nombreux touristes qui préféraient
Londres ou Berlin où les magasins sont ouverts le dimanche depuis longtemps. Alors
quoi ? Ces arguments suffiront-ils à convaincre les réticents et les
pessimistes professionnels ? Je me souviens de Jean-Luc Mélenchon
affirmant : « ceux qui ont inventé
le travail du dimanche sont des gens vraiment tordus. Alors il ne faudrait plus
avoir de vie de famille ? » Visiblement, les gens confrontés à la réalité
du monde ne sont pas d’accord avec le leader de la France insoumise. Ce qui ne
signifie pas que le travail du dimanche soit la panacée absolue pour favoriser
le commerce. Dans les zones touristiques et dans les grandes villes, preuve est
faite pourtant que rien n’arrête ce qu’il faudra bien appeler un progrès, n’en déplaise
aux grincheux et aux ringards. Même s’il faut être conscient que ce progrès
concerne surtout le secteur du luxe et donc celui des clients fortunés.
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