5 juin 2017

Quelques réflexions au débotté : A quand le départ de Ferrand ? Trump dans les mains des lobbies du carbone, Ruquier « trahi et cocufié » par Mélenchon


Richard Ferrand ne tiendra plus longtemps
C’est devenu un leitmotiv. La question n’est plus : Ferrand va-t-il démissionner mais quand Richard Ferrand va-t-il être forcé ou non, de quitter le gouvernement ? Je suis stupéfait et des milliers de Français avec moi, que le système de défense de Richard Ferrand soit copié, au mot près, sur celui de François Fillon. On a vu ce que cela donnait, pas seulement au plan purement électoral, mais encore et surtout sur la capacité du candidat LR à convaincre les Français de sa « moralité » ou de sa « légalité ». Qu’il le veuille ou non, Richard Ferrand emprunte le même chemin rempli d’embûches. Chaque jour qui passe « alourdit », comme dirait François Bayrou, un peu plus le climat ambiant surtout par ces temps de législatives.
Le président Macron a donné un aperçu de sa position en invitant les élus bretons, dont Richard Ferrand, à dîner lors de sa visite récente dans la région. Il a eu tort de mettre en cause les journalistes « chacun devant rester dans son rôle ». Contrairement à ce que pense notre président, les journalistes ne s’érigent pas en juge. Ils mettent sur la table ce qu’ils savent et ce que les citoyens doivent savoir. C’est la base même de leur métier. Quand il s’agit de la vie d’hommes et de femmes publics, à la recherche d’un mandat électoral, et donc d’une aspiration à représenter les citoyens, il est juste et sain que la presse dévoile ce que, sans elle, on tairait ou on cacherait. Fabrice Arfi, de Médiapart, a listé les affaires concernant des élus de droite, de gauche, d’extrême droite…cette liste est longue comme un jour sans pain.

« La malveillance n'a de joie qu'à mordre et de goût qu'à faire de la peine. »
Donald Trump est classé comme « narcissique malveillant. » Autrement dit, il n’est pas fou mais possède des traits de caractère totalement négatifs. Il est menteur, hâbleur, vantard, égoïste, méchant, méprisant. Seule sa petite personne l’intéresse, seul son plaisir, sadique parfois, conduit sa vie dans les ors et les privilèges de l’argent et du pouvoir. Un constat : il faut faire avec puisque le système électoral américain l’a placé en tête du choix des grands électeurs bien qu’ayant 3 millions de suffrages populaires de moins qu’ Hillary Clinton, sa rivale démocrate.
Un second constat : Trump est dans les mains des lobbies des producteurs du carbone d’où sa décision de sortir les Etats-Unis de l’accord de Paris. Trump se moque totalement du sort global de la planète et des réfugiés climatiques. Dans sa Trump power il ne risque pas de voir déferler le tsunami ou la vague Sandy qui a ravagé des quartiers de New York. Je me demande comment un homme à l’esprit si petit, aux réactions si primaires, nostalgique d’un passé si fantasmé, peut rendre sa grandeur à l’Amérique. Comment un homme si détesté et si détestable, capable de tous les coups bas et de toutes les arnaques, peut être identifié à la première vraie démocratie de l’histoire.
Des psychiatres américains s'inquiètent d’ailleurs des actes et paroles de Donald Trump depuis son investiture. Ils ont même lancé une pétition appelant à sa destitution. Un fait rare, car, aux USA, des spécialistes en psychiatrie ne s'étaient plus exprimés sur une personnalité publique depuis 1964.

Laurent Ruquier « Trahi et cocufié »
Laurent Ruquier, l’animateur de l’émission « on n’est pas couché » avait rendu public son vote lors du premier tour de la présidentielle. Il apporterait sa voix à Jean-Luc Mélenchon. De la part d’un amuseur public ayant pignon sur rue, cette prise de position courageuse en faveur du leader de la France insoumise n’avait pas vraiment étonné de la part d’un homme riche, favorisé mais attentif au sort de ceux qui le sont moins.
Hier, dans un entretien avec un journaliste de la presse écrite, Laurent Ruquier a fait part de son immense déception en assurant qu’il se sentait « trahi et cocufié » par Jean-Luc Mélenchon. Il n’a pas du tout apprécié l’attitude de celui qui avait marqué la campagne de premier tour. En refusant d’accepter le verdict des urnes et en chipotant comme un mauvais joueur, en refusant d’appeler clairement (voire personnellement) en faveur d’Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon a cru pouvoir sauvegarder un capital électoral chèrement acquis. En réalité, Les candidats de la France Insoumise — du moins ceux et celles qui seront élu(e)s seront cantonnés dans une opposition formelle et pas du tout en état d’imposer une cohabitation. Ruquier apostrophe violemment JLM : « ses 18% lui sont montés à la tête, il a eu une attitude de dictateur avec des positionnements absurdes. »
Noël Mamère, interrogé hier dans l’émission C politique, sur la malheureuse parole de Jean-Luc Mélenchon à l’égard de Bernard Cazeneuve à qui il reproche implicitement d’avoir contribué à « l’assassinat » de Rémi Fraisse, a lui aussi déploré le discours de JLM plaçant sur un même plan « l’extrême droite et l’extrême finance. » C’est évidemment très exagéré, a commenté Noël Mamère : « d’un côté on a un républicain qu’on pourra combattre et contester et de l’autre un parti — le FN — qui se situe en dehors du champ démocratique avec des propositions et des méthodes inadmissibles. »



Aucun commentaire: