Femmes françaises : attention au vote Le Pen
Les femmes françaises
devraient s’interroger sérieusement avant le premier tour de l’élection présidentielle.
Alors même que Donald Trump a pris un décret interdisant à l’Etat fédéral de
subventionner les cliniques pratiquant des IVG (interruption volontaire de
grossesse) les Républicains américains montent à nouveau au créneau pour tenter
d’obtenir de la Cour suprême, dans un mois, dans un an, l’interdiction de l’avortement
sur le territoire des États-Unis. Les mouvements anti-IVG, souvent religieux,
sont de véritables machines de guerre. Certains médecins ou personnels soignants
ont même perdu la vie à cause de leur engagement en faveur des femmes en détresse.
Malgré les mises en garde
des opposants à Donald Trump et aussi à la liberté des femmes de disposer de
leur corps, le nouveau président des États-Unis applique le programme pour
lequel il a été élu même si, aujourd’hui, et sur bien des aspects, il est
devenu minoritaire. Pourquoi les femmes françaises devraient-elle y regarder à
deux fois avant de voter pour Marine Le Pen ? Cette dernière a déclaré qu’elle
ne remettrait pas en cause la loi sur l’IVG mais Marion Maréchal Le Pen, elle,
s’affirme franchement contre l’existence de cette loi et donc contre son
application. Rien ne prouve que si Marine Le Pen disposait d’une majorité à l’Assemblée
nationale, elle ne proposerait pas, elle ou des députés FN majoritaires, une
nouvelle loi interdisant l’IVG. Si tel était le cas, des centaines de milliers
de Français et de Françaises descendraient dans la rue comme ce fut le cas en
Espagne lorsque le gouvernement conservateur a voulu revenir sur l‘application
de la loi relative à l’IVG.
Robert Bourgi, l'homme des costumes, invité à mentir
Dans un entretien accordé à
Mediapart, Robert Bourgi, l’homme qui a offert des costumes à François Fillon,
regrette que la famille de ce dernier et ses communicants l’aient tanné pendant
une semaine avant la publication de l’article du JDD pour qu’il refuse de
donner son nom publiquement et mente, à l’occasion, s’il était interrogé. L’homme
d’affaires libanais, avoue-t-il, a bien été obligé de reconnaître devant les
policiers qu’il était celui qui avait offert au vainqueur de la primaire de la
droite, ces costumes de chez Arnys, d’une valeur de 13 000 euros.
L’affaire se corse quand le
site laisse entendre aujourd’hui, que les costumes remis aux policiers de
Nanterre ne seraient pas les costumes taillés sur mesure pour l’ex-futur président
de la République. Assurément, ces problèmes de vêtements causent quelque
trouble dans un électorat qui, s’il ne fait pas de la probité un devoir, considère
que François Fillon ne présente pas tous les caractères d’exemplarité requis.
On apprend même que Pénélope n’a pas commencé à travailler pour lui, auprès de
lui, à côté de lui…en 1988 mais en 1980 lorsque François Fillon œuvrait pour Joël
Le Theule, son mentor de la Sarthe. On peut dire merci aux journalistes dont
certains prennent des coups (physiquement) sous les chapiteaux du candidat LR !
Sens commun au gouvernement : un non sens
Restons avec François
Fillon. Il vient de rendre publique une information de première importance. En
déclarant que des membres de Sens commun pourraient participer à son éventuel
futur gouvernement, l’ancien premier ministre tombe le masque. Il est vrai qu’il
a une dette à l’égard de cette association de catholiques intégristes. C’est
elle qui a assuré le succès populaire de la manifestation du Trocadéro, commandé
les bus et qui, initialement, voulait en faire une manif anti-juges. Au fond
Fillon, s’il est élu, passera son temps à renvoyer l’ascenseur à tous ceux qui,
financièrement ou idéologiquement, lui auront sauvé la mise.
Il n’est pas rassurant de
savoir que notre — éventuel — président de la République ferait appel à des
militants en première ligne contre le mariage pour tous, un droit acquis par la
loi qui ne perturbe ni la société ni ne porte atteinte à la liberté. François
Fillon aurait dû écouter avec plus d’attention la lecture de l’Evangile du prêtre
réunionnais. Ce dimanche-là, l’église avait un autre visage que celui de Sens
commun.
La proportionnelle à l'Assemblée nationale : danger
Mes amis Mélenchonistes me
pardonneront d’avoir lu intégralement le programme de leur candidat préféré.
Etre excellent tribun c’est bien mais au service d’un projet porteur de progrès
c’est mieux. Si je peux être d’accord avec une importante partie du projet de l’ancien
sénateur socialiste, je m’inscris en faux contre la volonté d’ériger la
proportionnelle pour l’élection des membres de l’Assemblée nationale. Jamais, ô
grand jamais, une majorité stable et claire ne pourra gouverner durablement
dans ces conditions.
Le système allemand est plus
juste. Il permet l’élection des membres du Bundestag à la fois aux scrutins
majoritaire et proportionnel de telle sorte que tous les partis ayant une
influence dans l’opinion publique soient représentés. La proportionnelle intégrale
est sans doute juste politiquement mais elle rend l’exécutif impuissant. Pierre
Mendès France a été l’une des principales victimes d’une assemblée nationale
aux majorités velléitaires et changeantes. Gardons-nous en bien. Je passe sur
le referendum révocatoire dont l’application au Vénézuela, notamment, ne me
paraît pas probante. Il est vrai que, par principe, le referendum suscite ma méfiance
et ma défiance.
Plus de confiance pour les chômeurs
De même, mes amis Macronistes
me pardonneront d’avoir lu intégralement le programme d’Emmanuel Macron et de
ne pas juger pertinentes ses propositions relatives au traitement du chômage.
Je n’aime pas cette suspicion à l’égard des personnes sans emploi et cette
menace de suppression des indemnisations en cas de refus de postes ne
correspondant pas toujours (souvent) aux qualifications des salariés. S’il a
raison d’insister sur la nécessité d’une formation qualifiante, le candidat d’En
Marche doit aller au bout de sa logique et ne pas pénaliser des personnes
victimes des délocalisations, des erreurs d’entreprises mal gérées, des
fermetures boursières ou encore victimes de la précarité ou des contrats à
durée déterminée devenus, malheureusement, la règle. La flexi-sécurité à la
nordique exige des engagements contractuels entre les employeurs et les salariés
fondés sur une confiance réciproque pas sur les seules lois du marché par
nature aveugles.
Législatives : que cent candidatures fleurissent
Un certain François Marie
Peloffy a distribué dans les boites à lettres de Louviers sa profession de foi
de candidat aux élections législatives. Il n’a pas attendu les résultats de l’élection
présidentielle qui n’auront aucune influence sur sa candidature puisqu’il se
revendique comme « sans étiquette ». Parmi ses propositions, je retiens cette
nécessité de conserver toute l’année l’heure d’été ! On aurait, si j’ose
donner un sens aux mots, le soleil 365 jours sur 365 et les plages fréquentées plus
que de besoin.
L’horloge biologique n’est pas le seul souci du candidat qui a
du chien (cf. sa photo). Il a aussi des propositions à avancer pour éviter les
dérives fiscales des entreprises, la protection des salariés, la transition
énergétique. Des candidatures farfelues comme celle-là, on en aura d’autres. La
démocratie française permet toutes ces initiatives…interdites en Turquie où la
dictature pend au nez des citoyens de ce grand pays.
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