Les électeurs (trices) de
gauche auront l’embarras du choix à l’occasion du premier tour de la
présidentielle de dimanche. Trois candidats s’en réclamant, peu ou prou,
espèrent obtenir les suffrages des Français(e)s pour tenter de devenir le
premier personnage de l’Etat. Le choix est difficile car complexe. Selon que
les électeurs(trices) adopteront une éthique de responsabilité ou une éthique
de conviction, leur bulletin ne sera pas le même.
Ethique de conviction tout
d’abord. Les socialistes et leurs sympathisants n’auront d’autre option que de
voter pour Benoît Hamon. Le vainqueur de la primaire de la Gauche, malmené dans
les sondages, victime à la fois des traîtrises internes et du vote utile, ne peut
plus espérer passer le premier tour. Le candidat méritait mieux eu égard à sa
personnalité et la qualité ambitieuse de son projet.
Ethique de conviction,
encore, pour les supporteurs de Jean-Luc Mélenchon. L’ancien ministre de
François Mitterrand a intégré tous les codes d’une campagne maîtrisée et
cohérente. Il séduit bien au-delà de la gauche de la gauche puisque des
électeurs de François Hollande en 2012 et des habitués de l’abstention ont
décidé de soutenir le chef des insoumis.
Ethique de responsabilité,
enfin, avec Emmanuel Macron. L’ancien ministre de François Hollande semble en
position d’atteindre le second tour et de battre Marine Le Pen ou François
Fillon si les électeurs(trices) de droite oublient ses démêlés avec la justice
et mettent de côté leurs états d’âme comme dirait Nicolas Sarkozy. Emmanuel
Macron profitera sans doute de sa jeunesse, de son sens du compromis (il en
faut pour obtenir à la fois le soutien de Robert Hue et de François Bayrou) et
d’un mouvement fondé sur le « moindre mal. »
Selon que vos sentiments
vous porteront plutôt vers la conviction ou plutôt vers la responsabilité,
votre choix sera fait. Si vous votez à gauche évidemment.
(Article à paraître dans la Dépêche du jeudi 20 avril)
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