19 avril 2017

Dimanche les électeurs de gauche auront le choix entre éthique de conviction et éthique de responsabilité


Les électeurs (trices) de gauche auront l’embarras du choix à l’occasion du premier tour de la présidentielle de dimanche. Trois candidats s’en réclamant, peu ou prou, espèrent obtenir les suffrages des Français(e)s pour tenter de devenir le premier personnage de l’Etat. Le choix est difficile car complexe. Selon que les électeurs(trices) adopteront une éthique de responsabilité ou une éthique de conviction, leur bulletin ne sera pas le même.
Ethique de conviction tout d’abord. Les socialistes et leurs sympathisants n’auront d’autre option que de voter pour Benoît Hamon. Le vainqueur de la primaire de la Gauche, malmené dans les sondages, victime à la fois des traîtrises internes et du vote utile, ne peut plus espérer passer le premier tour. Le candidat méritait mieux eu égard à sa personnalité et la qualité ambitieuse de son projet.
Ethique de conviction, encore, pour les supporteurs de Jean-Luc Mélenchon. L’ancien ministre de François Mitterrand a intégré tous les codes d’une campagne maîtrisée et cohérente. Il séduit bien au-delà de la gauche de la gauche puisque des électeurs de François Hollande en 2012 et des habitués de l’abstention ont décidé de soutenir le chef des insoumis.
Ethique de responsabilité, enfin, avec Emmanuel Macron. L’ancien ministre de François Hollande semble en position d’atteindre le second tour et de battre Marine Le Pen ou François Fillon si les électeurs(trices) de droite oublient ses démêlés avec la justice et mettent de côté leurs états d’âme comme dirait Nicolas Sarkozy. Emmanuel Macron profitera sans doute de sa jeunesse, de son sens du compromis (il en faut pour obtenir à la fois le soutien de Robert Hue et de François Bayrou) et d’un mouvement fondé sur le « moindre mal. »
Selon que vos sentiments vous porteront plutôt vers la conviction ou plutôt vers la responsabilité, votre choix sera fait. Si vous votez à gauche évidemment.

(Article à paraître dans la Dépêche du jeudi 20 avril)

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