Le ou les candidats qui se
risqueraient à toucher à la Sécurité sociale feraient bien d’y regarder à deux
fois. François Fillon, il y a quelques semaines, avait envisagé une sécurité
sociale à deux vitesses, la SS prenant en charge les gros risques et le système
mutualiste ou assurantiel prenant en charge les petits. La définition des gros
et petits risques a fait l’objet d’un large débat dans l’opinion puisque les
supporteurs du candidat de la droite et du centre (du centre de moins en moins
depuis que Bayrou soutient Macron) ont eu un mal fou à s’accorder sur le petit
et le gros rhume !
Face au tollé général, François
Fillon a enrichi (il faut comprendre modifié) son programme en faisant marche
arrière et en affirmant, dorénavant, vouloir maintenir le système existant. L’alerte
avait été chaude mais qui sait s’il ne reviendrait pas dessus une fois au
pouvoir.
Si j’évoque la Sécurité
sociale c’est parce que, familialement, je viens d’être confronté à une urgence
médicale qui m’a fait apprécier au plus haut point le fonctionnement de notre
système médical et hospitalier. Qu’il s’agisse du médecin de ville (familial),
du laboratoire d’analyses, du service des urgences de l’hôpital des Feugrais,
du service de soins médicaux dudit hôpital, le patient a été pris en mains dans
des délais raisonnables et avec une efficacité réelle. Il aura suffi d’une
carte vitale et d’une attestation de mutuelle pour que le malade soit rassuré
et voie ses troubles disparaître au fil des heures…
Je n’ignore pas que 30 % des
personnes ayant besoin de soins ne vont pas chez le médecin pour des raisons
financières. Je n’ignore pas non plus que certains candidats à l’élection présidentielle
osent proposer de supprimer l’aide médicale gratuite ainsi que celle attribuée aux
étrangers en situation irrégulière. C’est sans doute leur part d’inhumanité. La
sécurité sociale pour tous et partout doit donc être protégée. Emmanuel Macron
et Benoît Hamon, notamment, se sont engagés à ne pas supprimer un seul poste dans la
fonction hospitalière. Ils ont compris l’absolue nécessité de préserver un système
de santé performant et sans doute l’un des meilleurs (le meilleur ?) du monde.
Alors « pas touche à la sécu ! »
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