22 novembre 2016

Quatre-vingts ans après, que reste-t-il du Front populaire ?

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Dans la cour de l'usine Jeuffrain à Louviers pendant les grèves de 1936.
La prochaine conférence de la SED (société d’études diverses) aura lieu le samedi 10 décembre, à 16 heures, dans la salle Pierre Mendès France, à l’Hôtel de Ville de Louviers. L’invité, Monsieur Éric Lafon, directeur scientifique du Musée de l’histoire vivante de Montreuil, abordera un sujet d’actualité, en cette année qui marque le 80ème anniversaire de 1936 : « Que reste-t-il du Front populaire ? »

Qu’en reste-t-il en effet ? Des photographies d’abord : celles des congés payés, d’un couple sur un tandem aux Sables-d’Olonne, d’usines en grève et occupées, d’hommes et de femmes dansant dans leurs usines, de poings levés par des ouvriers portant une casquette. Il reste aussi des mots d’ordre comme « Pain, paix et liberté », « Le fascisme ne passera pas ». Dans la mémoire collective, demeurent encore les congés payés (15 jours, à l’époque), plus que la diminution du travail hebdomadaire à 40 heures ou le relèvement des salaires, des personnalités comme Léon Blum et Léo Lagrange, moins souvent Maurice Thorez ou Jean Zay. 
On se souvient encore de la nomination de trois femmes au gouvernement, mais sans les identifier par leur nom (Suzanne Lacore, Cécile Brunschvicg, Irène Joliot-Curie). L’opinion publique évoque aussi parfois les échecs (la politique économique), les déceptions, vis-à-vis du droit de vote des femmes ou de la question coloniale, voire ce que certains considèrent comme des trahisons (l’Espagne, Munich). Les mémoires individuelles et les mémoires collectives retiennent ce qu’elles veulent, souvent loin du point de vue de l’historien. Le propos du conférencier sera de livrer une approche historique de l’événement « Front populaire » dans sa complexité, en remettant en cause les mythes et en rejetant les accusations infondées. 
(Communiqué de la SED)

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