Christian Bollée. |
Une histoire de la cloche
par un descendant de fondeur, lui-même fondeur dans sa jeunesse (1). Tel est le
sujet que proposait la Société d’études diverses, ce samedi, en présence d’une
assemblée curieuse non par sa composition mais par sa soif de connaissance.
L’invité, Christian Bollée, Lovérien depuis une petite dizaine d’années et membre de l’association du Clos
Saint-Lubin, co-organisatrice de la conférence, connaît l’histoire de la cloche
comme personne. Cet idiophone, de terre et d’airain, comme il s’est plu à le
souligner, a accompagné les hommes dans leurs pratiques civiles ou religieuses
depuis des siècles. Chacun connaît le sens des mots : glas, tocsin, volée,
angélus…autant de prétextes à faire tinter cet instrument niché dans les
campaniles ou les clochers de nos églises.
Christian Bollée ne se
contente pas de célébrer le rôle social et collectif de la cloche celui qui
appelle à la prière, donne les heures, alerte en cas de danger ou célèbre la fin des guerres.
Il nous fait pénétrer dans ce monde toujours merveilleux de l’artisan, à la
fois chimiste, mathématicien, physicien, charpentier…puisqu’une cloche est le
produit de bien des savoirs. Du moule au produit fini, du mélange de cuivre et
d’étain (les cloches sont en bronze) au premier son de la voix du bourdon ou du
carillon, rien n’échappe à la narration d’une passion qu’on entend mais qu’on
ne voit jamais…
Je passe sur les subtilités
techniques, les épaisseurs et les bords par exemple, pour ne retenir que les
questions d’auditeurs avertis, désireux de mieux comprendre la nature d’un
instrument si présent dans nombre d’expressions imagées. En conséquence de
quoi, nous ne sonnerons pas les cloches à M. Bollée, que la SED accueille à
toute volée.
(1) La fonderie Bollée existe toujours. A l'origine, elle avait son siège au Mans et Orléans.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire