21 novembre 2016

La primaire à droite : deux grands perdants avec Bruno Le Maire, laminé, et Nicolas Sarkozy, éliminé

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On va dépouiller les bulletins dans le bureau du centre-ville. (photo JCH)
L’écrasante défaite de Bruno Le Maire, lors de la primaire de la droite (2,4 % des voix en France 10 % dans l’Eure et 6 % à Louviers) et du centre va forcément rejaillir sur ceux et celles qui, localement, l’ont soutenu. Je pense à Sébastien Lecornu, le jeune vieux, président du conseil départemental et éminent directeur de campagne à Hervé Morin, président de la région Normandie, à Nicole Duranton, sénatrice au visage marqué sur les écrans dimanche soir, à François-Xavier Priollaud, maire de Louviers, dont la candidature aux législatives — si elle se produit — sera empreinte de ce soutien inconséquent et bien mal anticipé.

Finalement, le renouveau ce ne sera pas "Bruno" ! Alors qu’il avait juré ses grands Dieux « qu’il ne soutiendrait aucun candidat au second tour », le voilà qu’il court après la victoire de François Fillon et après les places, hypothétiques qui iraient avec. S’agissant de renouveau, M. Le Maire devrait peut-être commencer par tenir parole et par respecter des engagements qu’il voulait solennels devant ses partisans. En violant son serment, Le Maire n’est plus que ce qu’il est.

(photo JCH)
Si je suis ravi de l’élimination de Nicolas Sarkozy — il devra tôt ou tard faire face à ses juges « judiciaires » — je suis surtout satisfait de la claque reçue par Bruno Le Maire. Cet homme a trop bien caché son jeu. Sous des allures faussement juvéniles, il a usé de toutes les vieilles recettes de la politique politicienne. Énarque, il a déclaré monter en flèche contre le système qui l’a placé là où il est. Leader dans l’Eure de l’ex-UMP, il s’affirme encore comme celui qui ne veut voir qu’une tête. Il est autoritaire voire autocrate et au Département, Lecornu lui emboîte le pas. Son programme est ultra-libéral qu’il s’agisse de l’économie, du social (M. Lecornu fait du Wauquiez) ou du sociétal même s’il ne va pas aussi loin à droite que François Fillon.

A l’évidence, celui qui avait récolté 30 % des voix lors de sa candidature à la présidence de l’ex-UMP, subit un sévère coup d’arrêt dans sa marche vers le pouvoir. Qu’il se rassure, toutefois, Fillon ferait de lui l’un de ses « collaborateurs » dans un éventuel futur gouvernement de la droite puisque du centre, il ne semble plus être question même si le pauvre Hervé Morin a misé sa faible crédibilité en apportant son appui à Le Maire.

Alain Juppé, loin derrière François Fillon, est mal parti pour défendre les couleurs de la droite et du centre. Les sondeurs peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Et les électeurs de gauche compter les points.

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