On va dépouiller les bulletins dans le bureau du centre-ville. (photo JCH) |
L’écrasante défaite de Bruno
Le Maire, lors de la primaire de la droite (2,4 % des voix en France 10 % dans l’Eure
et 6 % à Louviers) et du centre va forcément rejaillir sur ceux et celles qui,
localement, l’ont soutenu. Je pense à Sébastien Lecornu, le jeune vieux, président du conseil départemental
et éminent directeur de campagne à Hervé Morin, président de la région
Normandie, à Nicole Duranton, sénatrice au visage marqué sur les écrans
dimanche soir, à François-Xavier Priollaud, maire de Louviers, dont la candidature
aux législatives — si elle se produit — sera empreinte de ce soutien inconséquent
et bien mal anticipé.
Finalement, le renouveau ce ne
sera pas "Bruno" ! Alors qu’il avait juré ses grands Dieux « qu’il ne soutiendrait
aucun candidat au second tour », le voilà qu’il court après la victoire de François
Fillon et après les places, hypothétiques qui iraient avec. S’agissant de
renouveau, M. Le Maire devrait peut-être commencer par tenir parole et par
respecter des engagements qu’il voulait solennels devant ses partisans. En
violant son serment, Le Maire n’est plus que ce qu’il est.
(photo JCH) |
Si je suis ravi de l’élimination
de Nicolas Sarkozy — il devra tôt ou tard faire face à ses juges « judiciaires » — je suis surtout
satisfait de la claque reçue par Bruno Le Maire. Cet homme a trop bien caché son
jeu. Sous des allures faussement juvéniles, il a usé de toutes les vieilles recettes de la
politique politicienne. Énarque, il a déclaré monter en flèche contre le système qui
l’a placé là où il est. Leader dans l’Eure de l’ex-UMP, il s’affirme encore comme
celui qui ne veut voir qu’une tête. Il est autoritaire voire autocrate et au Département, Lecornu lui emboîte le pas. Son
programme est ultra-libéral qu’il s’agisse de l’économie, du social (M. Lecornu
fait du Wauquiez) ou du sociétal même s’il ne va pas aussi loin à droite que
François Fillon.
A l’évidence, celui qui
avait récolté 30 % des voix lors de sa candidature à la présidence de l’ex-UMP,
subit un sévère coup d’arrêt dans sa marche vers le pouvoir. Qu’il se rassure,
toutefois, Fillon ferait de lui l’un de ses « collaborateurs » dans un éventuel
futur gouvernement de la droite puisque du centre, il ne semble plus être
question même si le pauvre Hervé Morin a misé sa faible crédibilité en
apportant son appui à Le Maire.
Alain Juppé, loin derrière
François Fillon, est mal parti pour défendre les couleurs de la droite et
du centre. Les sondeurs
peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Et les électeurs de gauche compter les points.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire